L'actualité de la crise : LA MACHINE QU'IL FAUT REMISER, par François Leclerc

Billet invité

Nous vivons une crise de surproduction… de dettes. La machine à fabriquer de la dette a fonctionné à plein régime, puis s’est bloquée pour en avoir trop produit. La dette privée et publique a atteint un volume tel que simplement la réduire prend désormais les allures d’un cataclysme annoncé. Ce qui conduit à se poser deux simples questions : pourquoi a-t-elle pris une telle ampleur, et comment s’en débarrasser ?

La première question trouve sa réponse dans l’existence même d’un système financier dont le but principal est de créer de la dette, afin d’en profiter. Avec l’inégalité de la distribution de la richesse d’une part, et la diminution des ressources de l’État de l’autre, un double mécanisme a été mis en place qui crée le besoin d’un endettement croissant des particuliers et de l’État, impliquant en contrepartie la création et le fonctionnement d’une machinerie sophistiquée destinée à le financer… et à en tirer profit. La sous-capitalisation des entreprises en est le pendant. Le capitalisme financier a fondé sa raison d’être dans un déséquilibre dont il est à l’origine et auquel il prétend naturellement répondre en jouant les indispensables. On connait la suite, quand il ne parvient plus à retrouver le sien.

Comment s’en débarrasser ? Nous sommes désormais au coeur de la seconde question, constatant l’absence d’une réponse adéquate. Réduire la dette publique par l’austérité accentue la crise, installe la récession pour une longue durée, et repousse sans cesse à plus tard une hypothétique sortie de celle-ci. Au prétexte de gagner du temps, on le perd.

La croissance économique est le principal point d’appui permettant de stabiliser et de réduire la dette, mais elle fait défaut, et les mesures d’austérité en écartent encore plus le retour. Au contraire, le cocktail assemblant une importante dette dont le taux d’intérêt augmente, un déficit structurel de l’Etat qui ne peut pas être résorbé comme annoncé, ainsi qu’un taux de croissance anémique – tant qu’il reste positif – créent toutes les conditions requises pour la constitution d’une spirale économique descendante, aux conséquences sociales désastreuses. On se demandait à quoi sert la finance, va-t-on finir pas se poser la même question pour l’économie, qui est censée concourir au bien-être de la société ?

De simples calculs rapportés à l’Italie et effectués par Satyajit Das, un économiste qui va droit au but, sont très éloquents. Avec un taux d’intérêt à 4% et une dette représentant 120% de son PIB, la croissance du pays devrait atteindre 4,8% pour équilibrer son endettement. Au taux actuel de 7%, cette croissance devrait être de 8,4% pour produire le même résultat…. Pour prendre les calculs autrement, l’Italie aurait besoin de 10 ans afin de réduire sa dette à 90% de son PIB, si son taux de croissance était de 2% par an et les intérêts sur sa dette de 4%. L’alternative serait de vendre des actifs publics.

Appliqués aux autres pays de la zone euro, les mêmes calculs produisent les mêmes effets : le faible taux de croissance de l’économie, qui tend encore à diminuer, rend hypothétique la stabilisation de la dette publique, tout en promettant une longue récession.

Faire peser sur un nombre réduit de pays le poids de la dette de l’ensemble de ceux-ci accroît le risque pesant sur les premiers, les entraînant progressivement à leur tour dans la tourmente. Procéder à une réduction ordonnée de la dette implique de recapitaliser sur fonds publics le système bancaire, accroissant les déficits publics au lieu de les résorber et renvoyant au problème précédent. Le système financier européen est une machine infernale, sa présentation sous la forme d’un défaut de gouvernance économique une mauvaise farce.

Le contexte impose également de prendre en compte l’endettement privé. Non seulement parce que, dans le cas de plusieur pays il est clairement à l’origine des attaques des marchés, mais aussi parce que le processus de désendettement du système bancaire s’avère bien plus douloureux que prévu. Les marchés ne font pas le détail : tout comme les États, les banques doivent refinancer leurs gigantesques dettes et rencontrent la désaffection des investisseurs. La demande de crédit surpasse de beaucoup l’offre, ce qui conduit les banques à faire feu de tout bois… et à immanquablement faire à nouveau sortir le génie financier de sa boîte. Ainsi qu’à réduire tendanciellement l’offre de crédit, diminuant encore la croissance de l’économie et engendrant une baisse des recettes fiscales des États. La boucle est bouclée.

Il était espéré que, grâce aux liquidités à bas prix fournies par les banques centrales – qui viennent à nouveau de s’y engager spectaculairement toutes ensembles – et à l’abandon de toute mesure sérieuse de régulation financière, le système financier allait pouvoir se purger de ses mauvaises dettes. Qu’en attendant il allait se refinancer sur le marché, les États ayant fait place nette en réduisant leur endettement et leur voilure. Ce schéma ne fonctionne pas : les banques ne retrouvent pas plus leur équilibre que les États.

Dans un article sans appel, Nouriel Roubini vient de démontrer dans le Financial Times que l’Italie devrait sans attendre restructurer à son tour sa dette. Ce qui ouvrirait le chemin. Il n’y a pas d’autre solution que de combiner une restructuration globale de la dette publique et une socialisation des banques, le reste n’est qu’échappatoire sans avenir.

Mais, par ailleurs, comment créer la croissance, puisque celle-ci pourrait seule permettre une sortie par le haut ? Il est flagrant de constater que les discours qui se risquent à l’invoquer tournent court, une fois quelques généralités prudemment avancées. Les Britanniques viennent d’annoncer un programme de grands travaux, ne faisant que reprendre la recette japonaise qui a rencontré en son temps un échec retentissant. Tout projet butte sur la question de son financement, renvoyant à la disette généralisée, ainsi que sur ses points d’appui économiques introuvables, vu le stade de la globalisation économique à laquelle nous sommes parvenus.

Ils sont loin, les discours qui prétendaient conserver la production des biens de haute technologie pour ne déléguer que celle à faible valeur ajoutée. Les pays émergents ont acquis, notamment grâce à des transferts de technologie qu’il a fallu commercialement consentir, les savoir-faire qui devaient continuer à assurer la prospérité de l’économie occidentale. Le différentiel des coûts salariaux fait le reste en terme de compétitivité. Le réveil est douloureux.

Les sociétés occidentales ont néanmoins pour elles, en raison du niveau de bien-être relatif inégalement réparti qu’elles ont acquis, l’avantage de pouvoir se poser des questions qui, pour les sociétés des pays émergents, restent encore un luxe. Elles interrogent la qualité de la vie et de l’environnement. Mais nous sommes restés engagés à mi-chemin sur ce parcours, englués dans le cadre d’un système en crise, qui n’est plus en mesure de renouveler ses promesses et ses réalisations et n’offre plus que de sombres perspectives.

En d’autres termes, la croissance à laquelle peuvent désormais prétendre les sociétés occidentales est d’une autre nature que celle qui s’est évanouie. Elle doit intégrer dans son calcul d’autres paramètres et renvoyer à un fonctionnement différent de la société. Renouer avec cette réflexion trop vite oubliée est une nécessité, car ce n’est pas le reflet d’une conduite de riches, comme on le croyait, mais au contraire de pauvres !

Les chemins dans lesquels la société devrait s’engager sont connus. Ils comprennent la reconnaissance des droits liée à la subsistance ainsi que leur satisfaction sans conditions, une déconnexion partielle entre activité salariée et revenu, et un partage rationnel entre temps libre et travail, cette denrée qui devient rare. Ainsi qu’une imposition prioritaire des revenus financiers, afin de soulager la taxation des salaires, et enfin l’approfondissement et l’élargissement de la démocratie à l’économie, au lieu du renforcement de l’oligarchie.

Le réalisme est désormais du côté de ceux qui prônent ce radical changement et préconisent les transitions y conduisant. Sans phrases ronflantes ou promesses toujours déçues.

541 réponses sur “L'actualité de la crise : LA MACHINE QU'IL FAUT REMISER, par François Leclerc”

  1. Le réalisme est désormais du côté de ceux qui prônent ce radical changement et préconisent les transitions y conduisant.

    Tient, on parle enfin du Front de Gauche… 😉

      1. @ L’Argentin

        Sans doute. Je n’envie pas vos certitudes mais les respecte, et vous souhaite de belles longues marches en chantant.

    1. Les dirigeants du FdG ont toujours parlé de changer la vie depuis l’opposition,
      et se sont goinfrés de caviar en servant le système une fois au gouvernement.
      Leurs tractations avec le PS en font les comédiens de second role
      du remake de la comédie « Gauche Plus Rien » du Théatre de l’Alternance.

      1. En tant que tel, Le FDG n’a jamais exercé le pouvoir et, jusqu’à plus ample informé, ne négocie rien avec le PS !

      2. Les dirigeants du FdG sous Mitterrand ou Jospin, alors PC ou PS,
        comme ministres, cabinets, députés et autres sinécures,
        ont soutenu et même vendu le socialisme pour un plat de lentille
        (caviar on dit depuis, c’est plus laîc…et « rive gauche »…)

        Dès 1982, l’Union de la gauche supprimait l’échelle mobile des salaires
        et ouvrait aux marchés financiers les portes de l’économie
        tout en effectuant le tournant de la rigueur.

        Dès 1998, la gauche plurielle entamait un programme de privatisation
        y compris des entreprises publiques clés des transports et des télécommunications,
        sans parler des derniers éléments publics du secteur financier.

        Aucune de ces décisions politiques ne se déduisaient des programmes
        affichés par le PS (en 1981) et par le PCF (en 1981 et 1997).

        Le programme lui-même du FdG est en deça des précédents,
        « pas révolutionnaire mais keynésien », comme confesse Mélenchon.

        J’ai déjà eu l’occasion de montrer sur ce blog qu’il ne répond en rien à la crise,
        seulement aux négociations avec le PS pour une nouvelle comédie d’Alternance.
        Peut le recopier, mais ce n’est pas le sujet du billet.

      3. Tractations avec le PS ? Précisez mon vieux, c’est un fantasme de votre part ou une attaque gratuite ?

        Argumentez donc, au lieu de balancer des vacheries pour le plaisir …

      4. Moi je trouve que des idées y en a pour une autre Europe que celle des marchés financiers :
        Le Parlement Européen se révolte et crée une assemblée constituante et avec le peuple européen, crée une nouvelle constitution, approuvée par référendum européen :

        Bien évidemment, pendant que la constituante travaille, les marchés sont FERMES !!

        et enfin avec un contenu pour le peuple et par le peuple : il est la seule institution européenne élue au suffrage universel, la seule qui a encore une légitimité !

        http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/11/17/elaborons-une-nouvelle-constitution_1604851_3232.html

        http://www.marianne2.fr/gerardfiloche/L-Union-europeenne-liberale-dans-l-impasse_a15.html
        http://www.filoche.net/

      5. Je comprends que la cuisine électorale ne vous intéresse pas.
        Elle donne mal au coeur.
        Mais c’est ce qui explique l’inconsistance du programme du Flan de Gauche.
        Après les tractations pour une gestion social-libérale des collectivités publiques,
        ont cours en ce moment les tractations pour les députés,
        et plus discrètement pour les fauteuils dans la nouvelle Gauche Plus Rien.
        Le FdG a toujours refusé de prendre l’engagement de ne pas trahir avec le PS.
        Cela ruine son image, déjà marquée par ses dirigeants compromis
        dans les pires trahisons avec Mitterrand ou Jospin.
        Mais ce n’est pas pour rien.
        Priorité: la soupe locale, la soupe régionale, la soupe nationale.

      6. 2em tentatives, je précise qu’il ne s’agit d’attaque sur la personne que je ne connais pas, mais sur sa vérité a lui (qui lui appartient, ça le regarde) mais qui n’a pas valeur universelle. Les commentaires publiés vont plutôt dans mon sens. Merci
        Charles A. Tes ressentiments permanents contre le FdG fatiguent.

        Dans ‘’l’offre’’ actuel que proposes-tu ? Rien. Comme d’autres, nombreux, ça dégouline de jérémiades et de ‘’faudrait que ! Mais quoi a l’arrivée ? Rien, bouza ! Ah si, le parfait plus que parfait lisse sans aucune tache de quoi que soit, qui forcement ne se trompe jamais et qui va sauver le monde ! Ou mieux l’auto gouvernance d’un peuple lui aussi blanc comme neige vierge qui ne peut n’être perverti Que par ‘’tous ces politiciens forcement tous pourris’’ Ridicule !

        Alors, bien évidement rien de parfait dans le FdG, mais, dans cette période de dépolitisation quasi générale, c’est de mon point de vue la meilleurs ‘’offre’’ possible. Voir le blog de JL M qui donne régulièrement de sérieux arguments.

        Et si ça ne te conviens pas fait des propositions ou présente toi !!!!! Mais tu ne seras peut être pas encore satisfait (ne répond pas, je ne suivrais pas)

      7. @ Charles A
        Vous décrivez bien la réalité de la Gauche, celle de touche pas à ma place, c’est l’heure de se servir les gars !!!!

      8. Le jour où le Front de Gauche présentera des listes indépendantes aux législatives afin d’éviter les tractations avec le PS , je considèrerai qu’il représente non seulement des valeurs de courage politique, mais aussi qu’il sera en accord avec ses idées de rupture.

        Il est d’ailleurs fort possible qu’il fasse le plein de voies à gauche en étant clair, car la confiance toute relative des électeurs au PS est assise sur le fait qu’il y a peu d’alternatives pour sortir cette droite rétrograde. Il devrait communiquer sur le contre-pouvoir qu’il peut représenter à l’assemblée pour éviter que l’austérité promise par Hollande ne s’abatte sur les couches qui en souffriront le plus en préservant toujours les mêmes qui peuvent pourtant faire l’effort sans se priver de quoi que ce soit.

      9. Comment et pourquoi employer des expressions issues de l’extrême dorite (« gauche caviar », « bankster » etc) ?

        1. Contraction de banquier et gangster, bankster a été inventé par le sénateur américain Ferdinand Pecora, président de la commission d’enquête sur le krach de 1929. Gauche caviar est une expression dont l’usage n’est pas réservée à l’extrême-droite. Les deux sont certes utilisés par celle-ci, mais je ne vois pas pourquoi il faudrait lui en laisser l’exclusivité: elle cultive l’ambiguïté pour ratisser large.

      10. A Charles A : Ce que vous dites est une évidence, mais dans la crise et la souffrance beaucoup ne peuvent faire autrement que nier l’évidence ; c’est plus une question de caractère que d’intelligence.
        En outre Jorion l’a répété plusieurs fois, çà n’est pas le communisme ou idéologie de ce type qui pourra remplacer le capitalisme. Passons à autre chose…

      11. Vous pourrez dire ce que vous voudrez, ça n’empêche pas
        de manger ses lentilles avec une serviette sur la tête.

      12. A Cavalier Ponzi
        Il s’avère que le Front de gauche présente des candidats dans toutes les circonscriptions législatives.
        Vous devez confondre avec EELV.
        C’était pareil aux dernières cantonales et régionales.
        Il faut se mettre à la page.

      13. @Axel

        Si le Front de gauche s’engage à présenter des listes purement FG mais ouvertes aux autres sensibilités dans chaque circonscription et qu’il s’engage également à les maintenir jusqu’au bout 2eme tour y compris sans tractation avec le PS, c’est une nouvelle que vous m’annoncez là!

        Vous pourriez m’indiquer où trouver officiellement cette information dans les engagements du programme du Front de Gauche vous Axel ou un autre militant, afin de me permettre de vérifier ainsi qu’à d’autres que ce ne sont pas que des paroles?

        J’attends vos liens confirmant clairement cet engagement avec impatience! 🙂

    2. Le front de gauche en est encore à considérer que sans commerce pas de monnaie.

      Alors qu’il faut penser autrement, la monnaie doit sortir de son seul rôle d’échanges commerciaux qui mènent plus ou moins à la mettre en réserve comme si elle était absente demain, elle ne repose plus depuis bien longtemps sur un métal limité en quantité, elle doit quitter l’économie où elle s’est fourvoyée pour revenir à la philosophie.

      C’est la troisième voie et non jouer entre le droite gauche qui ne connait que Monnaie = Commerce. La droite comme la gauche le capitalisme comme le communisme ce sont des recettes éculées qui ne reposent que sur la production pour vendre et sur le client le camarade pas sur l’humain

      Il faut penser la monnaie comme un bien commun sans toucher à la propriété comme l’a fait le communisme et qui n’a pas réussi. On ne peut pas nier que l’homme a besoin d’un territoire qui semble lui appartenir. Donc c’est une utopie dangereuse de vouloir le couper de cela.

      Il faut penser le droit à créer de la monnaie face à autre chose que la dette, pour le bien être de l’homme et de la planète pour favoriser la culture et la transmission, pour financer les fins de vies comme pour financer ce qui apporte un mieux à l’existence , on peut tout faire avec un outil aussi virtuel que la monnaie tout est seulement affaire de convention pour lui garder valeur ensuite, et si le bien être remplace le PIB quel intérêt d’accumuler autant de réserves illusoires en épargne qui se lèvent pour combattre le vivant de leurs tombeaux de placements improductifs car uniquement basés sur la cupidité, sur la compétitivité, sur le combat en définitive au lieu de l’alliance vers un meilleur monde possible.

      Pourquoi ne pas imaginer qu’une belle action donne lieu à mise en circulation de tant ? Dis comme ça, c’est de l’utopie mais est ce pour autant qu’il faut abandonner l’exploration de possibles de cette voie ?
      N’oublions pas que les mauvaises actions les guerres trouvent toujours leurs financements et nous permettons cela, changeons la donne !

      Donc je pense qu’il faut trouver de nouvelles bases de création monétaire qui ne repose pas sur le commerce, sans pour autant entraver ce dernier car l’homme est incapable de vivre du partage, car il reste une créature pleine de défauts et ce n’est pas demain qu’il sera un ange.
      D’ailleurs un monde angélique est il à souhaiter étant donné que c’est en sorte porter là ,le message de la fin des temps ?
      L’homme doit évoluer, l’antiquité, le moyen âge, les temps modernes il s’agit d’en sortir pour autre chose maintenant.

      Il ne faut pas tomber dans l’utopie mais la troisième voie existe il reste à la définir.

      1. Pas besoin de créer une « nouvelle monnaie » pour ça…Celle que nous utilisons peut très bien faire l’affaire : Il suffit de la faire circuler et ça s’appelle la confiance! Les gens (du moins dans les classes populaires) ne thésaurisent que par crainte du lendemain…Où parce que la chaussette est désespérément vide!

        On peut même pour ça se servir de la technologie : Imaginez une usine où nous aurions * des robots d’un côté pour la productivité et le tout-venant (par exemple des « godasses » en plastique pour le jardin) et de l’autre des humains pour fabriquer les chaussures de cérémonies. Les deux (robots et humains) sont en effet indipensables : Sans humains,pas de consommation.Et sans robots, le haut de gamme devrait sortir à un prix beaucoup trop élevé. Ce sont les robots qui assurent la rentabilité de l’entreprise en payant le travail non-rentable (ou moins rentable,disons) des humains. Que l’un où l’autre des deux modes de fabrication soit absent et la « boite » n’existe plus….
        Tout les humains ayant,bien sûr, les moyens d’acheter les DEUX productions selon l’humeur du moment.

        Alors…Elle est pas belle la vie ? 🙂

        *J’ai pas dis « j’aurions » ,hein….

      2. « On ne peut pas nier que l’homme a besoin d’un territoire qui semble lui appartenir. »
        quelle drôle d’assertion ! l’homme est capable de sublimation, et son territoire peut être un domaine de recherche, une rivière dont il connait tous les trous, une question, un jardin en location… je ne possède rien ou presque, et je crois que je pourrais encore m’alléger matériellement… (d’ailleurs ma mort de plus en plus proche s’en chargera !).
        Il me semble que la propriété (le territoire) fait plutôt partie de mécanismes de défense pathologiques contre des peurs, des angoisses qu’il serait urgent de soigner plutôt que de les flatter.
        invitation : réfléchir à toute phrase qui commence par « on ne peut pas nier »…
        moi, j’aime bien nier… ou au moins remettre en question…

      3. @vieille dame,

        Par territoire, je n’entendais pas que des biens matériels, je pensais aussi par exemple une histoire qui lui soit propre, un amour, une trouvaille, des écrits, enfin c’était plus vaste que ce que vous y avez vu, j’ai pas du l’exprimer suffisamment mais il se trouve que l’homme se cherche toujours une propriété qui lui soit propre déjà à travers le jardin secret.
        Maintenant comme je l’ai ajouté je ne vois pas l’homme en ange du partage, même si le monde s’en porterait mieux, un peu d’utopie un peu de réalisme.

    3. @Belge. Je n’ai qu’une certitude (celle de voir des racines par le bas un de ces jours), mais quelques valeurs. Depuis mon point de vue, seul le FdG les porte aujourd’hui réellement et concrètement. Pas du blabla général et flou à la sauce hollandaise, mais de vraies mesures explicitées qui aboutiraient à un changement de paradigme dans notre société (retour à la solidarité, partage de la richesse à travers l’impôt et des services publics de qualité, démocratisation de l’Europe, refondation institutionnelle de notre actuelle république monarchique, économie mise au service de l’humain (et non l’inverse).
      Naïvement, j’ose croire qu’un score important de ce parti amènerait ces valeurs positives à se diffuser ailleurs dans le spectre politique, de la même manière que le venin brunâtre s’étend actuellement avec l’essor (sondagier ?) de « la fille de ». Après tout, les principes établis par le Conseil national de la résistance transcendèrent les clivages droite-gauche durant quelques décennies, non ? Telle est mon opinion de citoyen, qui vaut ce qu’il vaut… Maintenant, il ne fait aucun doute que les partis et hommes/femmes providentiels n’existent pas. 🙂

      1. Oui. Sans m’y rallier, je vois l’action du FdG plutôt avec sympathie. Il y a aussi une action de diffusion des savoirs et des réflexions sur l’économie qui a sa valeur et son impact. Il y a cependant, ici et là, des inflexions qui me dérangent, et une certaine tendance à caresser l’électeur dans le sens du poil à tout hasard. Il ne fait aucun doute que les partis et hommes/femmes providentiels n’existent pas : je vous rejoins pleinement. Encore une fois, aucun mépris de ma part, mais des réserves. Cordialement.

      2. Je partage ça avec vous, L’argentin. A nous montrer maximalistes et pinailleurs, nous irons à la pêche en avril prochain (en mai, en revanche, vous ferez ce que vous voudrez); le geste ici est un pari : que le poids de ce suffrage crée une dynamique qui bouscule les positions, les amène plus loin, donc plus près de nous. Je conseille à tous la lecture des bouquins de J. Généreux, même s’ils appartiennent à un paradigme réformiste -mais pas social-démocrate!!- qui est peut-être, sans doute, en passe d’être dépassé par les évolutions récentes. Mais au moins, dans le cadre économique et politique que nous connaissons, je le reconnais, nous trouvons avec le FdG (et non, du fait de leur sépuku récurrent, avec le NPA) la possibilité d’une force politique d’affrontement avec les orientations néolibérales de la construction européenne. Bon ce ne sera pas le lait, le miel et les vierges au paradis, mais un commencement de quelque chose.

      1. @Cora

        Désolé mais Copé s’est pris une tôle contre Mélenchon et tout le monde l’a remarqué, Copé au premier chef. Je connais bien l’attitude et l’habitus du bonhomme, plutôt habile pendant les débats , mais là il a été pris et il a perdu les pédales. Il est clair que Mélenchon est parfois maladroit mais il s’améliore rapidement.

      2. Gnnn ? on n’a pas du voir le même débat ^^

        jai pensé exactement l’inverse…Copé avais trop de mal à se dépatouiller lorsque Melenchon (avec un E et pas un A) lui expliquai que la rigueur n’était pas une solution…

        d’ailleurs il à botté en touche en se réfugiant vite fais sur la question – qu’il croyais – dérangeante sur le nucléaire.

        je vous invite à voir le débat Melenchon contre 6 journalistes de radio comme france culture, rtl…là cétait sport.

        je comprends tout ceux qui pense que le FDG ce n’est pas la panacée, mais, croyez-vous franchement que ce sont les indignés ou nous-même, en jetant nos idées sur ce blog, bien au chaud derrière nos claviers, qui vont changer quelque chose ?

        sans structure politique pour soutenir nos idées, c’est brasser de l’air. il faut en débattre, les afficher sur la place publique, avoir une représentation concrète…
        le FDG organise régulièrement des assemblées citoyennes ouvertes à tous, ou tout le monde peux débattre, proposer et apprendre. C’est là qu’il faut être !

        il n’est pas encore venu le temps des révolutions si vous ne l’avez pas remarqué…

      3. @seb

        je comprends tout ceux qui pense que le FDG ce n’est pas la panacée, mais, croyez-vous franchement que ce sont les indignés ou nous-même, en jetant nos idées sur ce blog, bien au chaud derrière nos claviers, qui vont changer quelque chose ?

        Il me semble que l’heure est aux Cahiers de doléances, pas à la Concorde.
        Evidemment, les tentés par les gouvernements d’union nationale (et pourquoi pas d’exception tant qu’on y est) voudraient bien en être déjà à la Concorde.

        Pour ce qui est du bien au chaud, libre à vous de faire distiller les idées qui vous viennent sur ce blog au sein même des organisations auxquelles vous participez. En effet, je suis bien d’accord sur la nécessité d’une organisation de nos contestations, mais par touTEs, pas par une élite.

      4. Dans cette émission on a montré des photos de copé ayant les doigts dans le pot de confiture, mais c’est vrai qu’il ne s’est pas démonté le bougre…….;

  2. Sarko sera t–il pret à tuer la France pour sauver l’Euro? Ses négociations avec Merkel font désormais craindre le pire. Quelques indications font penser que ce qui reste de la souveraineté financière de notre pays pèsera peu face aux exigences des fanatiques de l’orthodoxie budgétaire d’outre Rhin. Par ailleurs dans le passé Sarko n’était -il pas pour le traité constitutionnel européen lors du référendum de 2005? N’a-t-il pas imposé à ses godillots de députés de l’UMP le traité de Lisbonne passant par dessus la tete des Français? Pour moi l’affaire est pliée; la France sera obligée de soumettre ses projets de budget à la Commission de Bruxelles ; la France sera condamnée par la Cour de Justice de la communauté européenne. La démocratie, c’est terminé devant le mur de l’argent.
    Comment faire confiance à un homme incapable de défendre les Français à l’intérieur de la France quand le conseil d’Etat a donné raison aux actionnaires de GDF exigeant une nième hausse du gaz?

    1. ça fait longtemps que c’est terminé la démocratie. On commence à le voir aujourd’hui au grand jour c’est tout.

      1. Plus précisément,
        les luttes sans relâche depuis deux siècles
        ont abouti à des conquêtes démocratiques.

        Mais faute d’étendre la démocratie à la sphère économique,
        autrement dit faute de socialiser les grands moyens de production,
        nous vivons toujours sous la menace de tout perdre,
        jusqu’au fascisme, à cause de la domination du capital.

      2. faute d’étendre la démocratie à la sphère économique,
        autrement dit faute de socialiser les grands moyens de production,

        je vous invite à lire le programme du FDG, et pas seulement cette citation . . .

        Nous réaffirmons l’exigence de la maîtrise publique, sociale et démocratique du secteur de l’énergie, seule garante de la transparence, de l’indépendance, de l’expertise et de la qualité des installations et des exploitations. Nous créerons un pôle 100 % public de l’énergie comprenant EDF, GDF, Areva et Total renationalisés. Ses salariés seront toutes et tous sous le même statut. Ils et elles seront associés étroitement aux choix de gestion de l’entreprise publique, et leur liberté d’expression sera garantie. Les citoyens seront également associés à la direction de ce pôle.

    2. La démocratie, c’est terminé devant le mur de l’argent

      Je vous invite à visiter le blog de Jacques Généreux
      « comment gouverner face aux banques »
      forum du PG du 12 juin 2010

  3. Merci pour votre article très clair , F. Leclerc…
    Le problème est donc de faire repartir la croissance et de liquider celui des dettes .
    Mais sans doute il y a des intérêts divergents …
    Comment faire réamorcer la croissance en Europe ? Avec quels moyens ?
    Ce sont sans doute les interrogations fondamentales et nous n’avons plus le droit à l’ erreur .
    Bn.

    1. Faire repartir la croissance avec comme toile de fond une pyramide des ages differente du reste du monde (papy boom) et ne consomation d’energie fossile qui doit diminuer pour le en raison du peakoil et/ou des accords pour réduire le CO2 . Avec moins de force vives et moins d’énergie fossiles je ne vois pas vraiment comment faire. A part bien sur en mesurant la croissance en euros et en creant de l’inflation.

      1. Dans un premier temps on pourrait déjà tourner le dos à tous les plans d’austérité qui auront un effet dévastateur sur l’économie !
        Dans un second temps rétablir les recettes de l’Etat pour lui permettre d’investir dans les équipements et les services sociaux dont le pays a besoin (rétablir l’Etat dans son rôle républicain)
        Dans un troisième temps redonner sa valeur au travail par une augmentation des salaires et une diminution des revenus de la rente
        etc.

    2. « Comment faire réamorcer la croissance en Europe ? Avec quels moyens ? »

      – Croissance insoutenable du CO2 par :
      La croissance des déplacements en avion, donc des zones aéroportuaires (ND des Landes), du CO2 craché + oxydes d’azote exponentiel (hautes températures des réacteurs + contrails réchauffants.
      La croissance des déplacements en voiture, l’explosion mondiales du nombre de véhicules.
      lLa croissance exponentielle du transport de marchandises pour assurer le développement de la croissance

      – Croissance suicidaire de l’électricité nucléaire, pour la croissance des véhicules électriques et celle, dispendieuse, d’internet.

      – Croissance généralisée du mode de vie occidental, hautement prédateur.

      – Croissance de la destruction de la biodiversité, des surfaces agricoles et naturelles détruites par ce qui précède.

      – Croissance faramineuse des déchets mis en décharge ou croissance des dioxines et des furanes par l’incinération (et des mâchefers hyperpollués).

      – Croissance de la contamination des eaux de surfaces (90% empesticidisées) et même des nappes phréatiques (50% empesticidisées).

      – Croissance de l’acidification des océans par le CO2 en forte croissance.

      – Croissance de l’insécurité cambriolages, qui n’est pas le problème des cambrioleurs, mais celui de l’accumulation de biens et de la déification marchandises

      – Croissance du bruit (nuisance affirmée parmi les premières des français), de l’atteinte à la nuit noire (étoiles disparues), de l’impossibilité de se baigner dans ma rivière.

      – Croissance mondiale de l’obésité et du grand surpoids, même dans les pays pauvres ( plus de la moitié de l’humanité est obèse ou en grand surpoids, d’après la Croix Rouge !). Les décès par malbouffe et surnutrition sont maintenant supérieurs aux décès par sous-nutrition.

      – Croissance des cancers et autres, par pesticides et autres perturbateurs endocriniens.

      – Croissance de la solitude et des états dépressifs, la technique permettant de se passer du voisin.

      …Quand la notion de croissance n’est plus un élément théorique économique.

      Delphin

      1. Sans oublier que la décroissance démographique est une très bonne chose du point de vue écologique et économique. Disons que pour une meilleure qualité de vie, la décroissance est un must. Moins de consommation, moins de polution, moins de gens c’est plus d’espace pour soi, une nature moins tyranisée, moins de stress, que du bonheur.

      2. Une autre manière de faire de l’agriculture et même de mener sa vie.
        Un passionné de la région des Pyrénées : Bernard Bertrand, écrivain paysan, fondateur des Editions du Terran.
        Un utopiste ou un visionnaire ? Un paysan authentique
        Il s’appuie sur les savoirs anciens et les améliore à partir de la recherche et des ethno-botanistes
        Il nous explique et pratique une agriculture familiale et bio rentable :
        plus productive, > à l’intensive
        les solutions : BRF, orties, ….
        Il remet en cause la formule MP4 azote, potasse, phosphore.

        On marche sur la tête dit’il, il faut considérer l’écosystème dans sa globalité plutôt que cette dérive de l’agrochimie ou de la bio intensive.
        Mauvais élève il sait pourtant tout faire avec ses mains et s’est amendé depuis pour la partie théorique.
        http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-portrait-de-bernard-bertrand-2011-12-03

        A compléter par son bouquin et un DVD, son site pour tout savoir (récents) :
        http://www.terran.fr/auteurs/1-Bernard-Bertrand.html

        « Aujourd’hui, après une longue réflexion sur son métier et les enjeux actuels, Bernard dénonce ce qui restera comme « l’une des plus grandes mystifications de l’histoire », l’agriculture industrielle, présenté par de plus en plus d’agronomes comme une agriculture mortuaire ».

      3. à Delphin et à jicé

        Si vous avez écouté le discours de Mélenchon du meeting de Talence le 1er décembre 2011, vous l’avez entendu parler de la stratégie de la relance de l’activité en l’opposant à la notion de croissance. Affirmer que le FDG a tiré les leçons de l’impasse qu’est le productivisme. Dire que relancer l’activité c’est organiser un nouveau modèle de progrès de la société fondé sur la planification écologique.

    3. L’interrogation fondamentale n’est pas de trouver les moyens de réamorcer la croissance en Europe.
      La question essentielle c’est de se demander comment trouver les moyens de partager revenus et travail entre tous de façon à ce que chacun d’entre nous du premier au sept milliardième être humain ne soit plus dans le besoin.
      Ce partage appelle à réfléchir sur les moyens de lutter contre le gaspillage, sur le rôle de la monnaie, la légitimité de l’hégémonie des marchés au détriment de la satisfaction des besoins humains et de l’équilibre naturel.

      Or le fonctionnement de notre système financier repose sur le mécanisme d’une croissance perpétuelle. Il s’agit donc d’un système fragile et nuisible.

      Ce qui signifie qu’il faut réinventer quelque chose de neuf, pour ouvrir cette troisième voie.
      Par exemple en inventant une façon d’injecter de l’argent autrement que par l’emprunt. ?

      1. « La question essentielle c’est de se demander comment trouver les moyens de partager revenus et travail entre tous de façon à ce que chacun d’entre nous du premier au sept milliardième être humain ne soit plus dans le besoin. »

        C’est pas possible barak, ce n’est PAS POSSIBLE sans limitation de la natalité donc sans gouvernement mondial donc sans foutre à terre le capitalisme.

      2. Les solutions purement économiques ne peuvent pas résoudre la crise en cours :

        « Les économistes continuent de raisonner comme si les deux ressources rares étaient le travail et le capital, les ressources naturelles étant considérées depuis le début de l’économie classique comme inépuisables, et ne constituant pas, par conséquent, un facteur limitant.

        Or, aujourd’hui, il y a surabondance de travail – d’où le chômage – et surabondance de capital – d’où les bulles spéculatives -, alors qu’il n’y a plus assez de ressources naturelles pour permettre la croissance « perpétuelle ». Mais comme personne ne les a inscrites dans l’équation, personne ne surveille cette variable, et « on » ne voit pas venir les crises. Or, en Europe, si nous surveillons les flux physiques et non les flux monétaires, il est clair que nous sommes déjà dans une crise de ressources, et de ressources énergétiques en particulier. Pour le moment, c’est encore une petite crise. Simplement, il est très difficile d’accepter, à quarante (rarement !), cinquante ou soixante ans, quand on dirige un pays, que le logiciel dans lequel on a été formaté n’est pas le bon. La révision prend du temps. C’est là que sont les points de blocage, bien plus que dans la technique. »
        http://www.manicore.com/documentation/articles/entretiens/debat_2011.html

      3. La question essentielle c’est de se demander comment trouver les moyens de partager revenus et travail entre tous de façon à ce que chacun d’entre nous du premier au sept milliardième être humain ne soit plus dans le besoin.

        une piste, peut-être, la convocation d’une constituante afin d’établir une véritable démocratie, car si c’est le peuple qui s’exprime et institue les règles il y a fort à parier que le partage des richesses produites par le plus grand nombre sera plus équitable qu’aujourd’hui

  4. Vous aussi, cher François Leclerc, vous imaginez que le salut viendrait du rétablissement d’une croissance suffisante?
    Pour quoi faire si ce n’est pouvoir financer la rente du capital par le biais de la croissance sans provoquer une crise sociale du fait d’une bataille de le redistribution de la part du gâteau que la rente du capital n’aurait pas accaparée!
    En fait, une croissance suffisante permettrait peut-être tout juste de maintenir constante, en grandeur absolue, la part salariale du revenu.
    La part rentière captera la totalité de la part de croissance, c’est tout ce qu’on obtiendrait par cette voie.
    Si on ajoute que la croissance souhaitée ne relève que d’une idéologie et qu’elle ne sera pas atteinte, il est évident que la part redistribuée via les salaires diminuera nécessairement dans les années à venir.
    Le capitalisme impose la contrainte de la croissance, et quand celle-ci n’est pas au rendez-vous, le capitalisme n’ pas d’autre voie que l’entame du gâteau social jusqu’aux limites de la capacité de souffrance des peuples, qui est grande, sans doute.
    C’est bien pourquoi je persiste à proposer, par l’introduction d’une monnaie SMT, une économie de marché débarrassée de la contrainte capitaliste, débarrassée de la rente du capital, afin d’engager sérieusement la « lente euthanasie du rentier », chère à Keynes.
    Cette mesure technique est plutôt simple à mettre en oeuvre.
    Quant aux mentalités à changer, cela est beaucoup plus compliqué, manifestement.
    Pour commencer, il faut penser désormais l’événement économique dans nos pays, à population constante, sans croissance, ce qui ne veut pas dire sans évolution en fonction de l’évolution technologique. Une « croissance verte » n’est concevable que si on organise effectivement une décroissance ailleurs, le nucléaire et la consommation pétrolière par exemple.
    Une croissance du revenu du travail est possible si on réduit voire élimine la part rente du capital.
    Un désendettement est possible si on organise la réduction et même la suppression des revenus financiers.
    Une suppression des revenus financiers n’est possible que si le retrait du « capital » financier n’est plus une option possible et si on obtient que les placements financiers acceptent un rendement faible voire nul.
    Et cela nous amène à nouveau vers le SMT.
    Pour en savoir plus, contactez-moi au johannes.finckh@wanadoo.fr

    1. Vous dites :
      « Une « croissance verte » n’est concevable que si on organise effectivement une décroissance ailleurs, le nucléaire et la consommation pétrolière par exemple »

      Sauf que croissance est augmentation du PIB, qui compte essentiellement des flux physiques consommateurs d’énergie.

      Par conséquent, croissance est synonyme d’augmentation de la consommation d’énergie, incidemment, IL N’Y A PAS DE CROISSANCE VERTE.

      C’est un concept inventé de toute pièces, pour permettre aux toxicomanes de la croissance de ne pas déprimer devant la tension sur les ressources.

      « Organiser la décroissance » est aussi une idée audacieuse : Si il s’agit de prévoir et de s’adapter à un taux de décroissance, pourquoi pas, mais si il s’agit de laisser le pétrole dans le puit, pour imposer le taux de décroissance…., là , je ne vois pas le truc.

      Je vous contacte pour en savoir plus sur le SMT….

      1. La croissance du PIB n’est pas la croissance de la consommation d’énergie systématiquement, même si cela se retrouve souvent.
        Une croissance verte: de type installation d’équipements pour les énergies renouvelables par exemple. Ce secteur a créé déjà beaucoup d’emplois. C’est en cela qu’il est en croissance.
        Merci de me contacter bientôt.

      2. Je suis d’accord, et si vous m’avez lu attentivement, vous aurez compris cela!
        Je dis simplement que certains secteurs autour de l’énergie renouvelable pourront et devront crître même si d’autres secteurs, voraces en énergie fossile et nucléaire, décroitront quand on s’oriente vers l’économie durable qui, selon mon idée et après introduction du SMT fonctionnera très bien sans croissance et même en décroissance sans crises sociales majeures.

      3. A johannes finckh,

        Je vous ai lu attentivement et je suis d’accord, à condition que les énergies renouvelables concernées soient véritables énergies renouvelables et pas étiquettes trompeuses.

        Les énormes supermarchés éoliennes ne sont pas vraiment énergies renouvelables, car d’énergie grise fortes (béton, cuivre etc.), d’impact écologique non négligeable (visibles de très loin, bruits si en nombre, oiseaux ?…).

        Seraient possibles les éoliennes de petites tailles, du particulier (cf jolis mâts de bateaux)

        Delphin

      4. J’avoue que je ne suis un spécialiste technique de ces questions, mais j’ai l’impression que l’on dénigre les éoliennes en France à cause de l’ambiance pro-nucléaire!
        Ce n’est pas votre cas, sans doute, mais il est difficile de se soustraire, en France de cette propagande!
        Pour le reste, je suis d’accord, « small is beautyful », au sens où, pour moi, la chose est plus facile à maîtriser et que l’énergie serait moins liée à de grands centres concentrant aussi le pouvoir.
        Par ailleurs, le renchérissement des énergies fossiles contribuera aussi au fait que l’on gaspillera moins, espérons-le.
        En tout, je suis un partisan d’une sortie totale du nucléaire le vite possible!

      5. Il y a croissance et croissance telle que calculée actuellement. Démanteler les centrales nucléaires aura un coût considérable, et, alors qu’il s’agit d’une destruction, entrera dans le PIB!

        Même chose pour les instruments de guerre: chars, avions, technologies particulières du web, etc.

        Un autre exemple? On revend en quantité des immeubles dont les administrations étaient propriétaires, à des sociétés qui feront du PIB ensuite par une activité de location aux mêmes administrations, alors que la situation sera exactement la même, en dehors de ce « montage », qu’initialement… Est-ce de la « vraie » croissance?

        La masse salariale des fonctionnaires est comptée dans le PIB: est-ce normal, puisque cela a déjà était compté sous forme d’impôt (part des valeurs ajoutées servant à les financer)?

        Je m’interroge sur le bien-fondé du terme dénommé « croissance ».

      6. Il me semble qu’il y dans tout ces commentaires plusieurs confusions.
        – confondre croissance (sous-entendu croissance « matérielle ») et PIB, et donc d’inférer que « Croissance du PIB » = le MAL
        – assimiler complètement croissance matérielle et destruction de la planète

        Le PIB comprend la « croissance matérielle » mais ne se limite pas à elle. L’illustration la plus criante est donnée par un commentateur : la masse salariale des fonctionnaires est comptabilisée dans le PIB. Si un candidat décrétait une société de la connaissance et doublait le nombre de professeurs, le PIB augmenterait sans pour autant aboutir à plus de confort matériel superficiel. Idem d’ailleurs pour tout les services.

        D’autre part, par égalité comptable, le PIB est égal à la masse salariale d’un pays. Donc faire reculer le chômage, c’est faire augmenter le PIB. Augmenter le SMIC, c’est augmenter le PIB (sans parler bien sur de l’analyse qu’on pourrait faire des conséquences). Fermer une entreprise a faible valeur ajoutée qui fabrique des produits toxiques et ouvrir une entreprise a haute valeur ajoutée de traitement des déchets, c’est faire augmenter le PIB.

        Donc le PIB ne peut pas du tout être associé stricto-sensu à la croissance matérielle, et encore moins a un quelconque aspect négatif. C’est d’ailleurs ce qu’on lui reproche : il peut dire tout et n’importe quoi.

        Ensuite, il me faut prendre la défense de la croissance matérielle, qui recouvre aussi différents aspects. La croissance matérielle peut vouloir dire « avoir plus pour autant » mais également « avoir autant pour moins », et autant le premier aspect peut être critiquable, autant je pense que le deuxième est reconnu positif par une grande majorité de gens. Exemple : la lumière. On passe de la bougie et du feu (très polluants et néfastes pour la santé) a l’ampoule a incandescence (Très consommatrice d’énergie) aux ampoules basses consommation (Moins consommatrice mais plutôt polluante a fabriquer) aux ampoules a LED (Consommation ridicule, faible pollution a la production).

        On pourrait donc focaliser nos critiques sur la croissance qui permet d’assouvir des besoins très secondaires a grand cout énergétique, ou bien partir de la situation actuelle en occident et dire: maintenant, a partir de ces besoins, je ne m’autorise plus que des technologie réduisant la dépense énergétique et minière. Vous en pensez quoi ?

      7. A Reiichido

        « D’autre part, par égalité comptable, le PIB est égal à la masse salariale d’un pays.  »

        Le PIB est la somme des valeurs ajoutées (richesses créées par l’ensemble des entreprises – françaises et étrangères -, installées dans un pays). A laquelle est ajoutée – assez arbitrairement! Un mode de calcul… – , la masse salariale des fonctionnaires.

        Les salaires comptent actuellement pour environ 58% du PIB, contre 68% du PIB il y a une génération. Le reste finance les impôts (qui, avec l’emprunt, finance essentiellement le salaire des fonctionnaires), les investissements des entreprises, les dividendes…

        C’est justement, par exemple (tel que le PIB est calculé), parce qu’il suffirait, par exemple, d’employer 4 millions de fonctionnaires en plus pour augmenter considérablement le PIB, que je dis qu’il y a PIB et PIB! Encore faudrait trouver les moyens de FINANCER ce montage, « de toute pièce »…

        Je le répète: arbitrairement, la masse salariale des fonctionnaires est ajouté, alors qu’elle en fait déjà partie, sous forme de valeur ajoutée des entreprises, la partie qui sert à payer les impôts.

        Par ailleurs, un signe de degré de développement relatif est le niveau de consommation d’énergie, d’un pays par rapport aux autres.

        Quant à votre conclusion, je suis tout à fait d’accord: toujours et encore, »il y a PIB et PIB »…

      8. Reiichido

        A propos du PIB,

        Si vous augmentez la masse salariale, ces personnes ne sont pas payées pour jouer à la belote, il y a donc incidemment augmentation des flux physiques (et donc de la conso d’énergie) du fait des biens et services qu’elles produisent et consomment.

        Donc, pas d’accord avec votre affirmation : « Donc le PIB – (croissant) – ne peut pas du tout être associé stricto-sensu à la croissance matérielle »

        Tout à fait d’accord par contre pour distinguer la part vitale de l’activité économique de la part futile : Mais c’est la guerre civile, puisque la futilité est vitale pour certains !!

      9. @ Thomas, sur ce que dit Reiichido (merci Reiichido au passage).

        Si on prend le cas de l’isolation par double vitrage, un peu comme les LEDs, on augmente le PIB au moment de l’investissement et on réduit la consommation à long terme (amortissement du coup de fab & montage du nouvel équipement).

        Ce genre d’exemple me semble modérer fortement votre affirmation

        « il y a donc incidemment augmentation des flux physiques (et donc de la conso d’énergie) du fait des biens et services qu’elles produisent et consomment. »

        Non ?

      10. A Reiichido en particulier et à d’autres en général,

        Ce qui est amusant, c’est que je crois faire la même réflexion que vous mais versus décroissance.

        Décroître ne veut pas dire retourner à un hypothétique et fallacieux état de nature :

        Ca veut dire :
        – Aller vers l’abandon de toute technique non supportable par la nature (hommes+animaux+biotope), même si elle paraît localement momentanément viable. Exemple visible, l’agriculture industrielle triomphante, qui s’effondre si le baril de pétrole monte à 200 $ et qui « tue » la biologie des sols placés en fait sous perfusion des engrais (il faut au moins 2 t de pétrole pour faire une tonne d’engrais).

        – aller vers l’abandon de tout système de production et de distribution finalement également non supportable par la nature. Exemples innombrables comme « perches du Nil », yaourts Danone, vêtements Chine etc.

        – Aller vers l’amoindrissement du budget militaire (défense largement civile), quelle économie, quelles ressources dégagées pour autre !

        – Aller vers une forte décroissance de l’hyperdéplacement, finalement tueur de voyage par homogénéisation générale (le voyage, c’est la recherche de différence), en plus du réchauffement et de la destruction d’espace sauvage.

        Donc ça veut dire :

        – Croissance de ce qui est fait soi-même, sans viser l’autarcie (commercer = se rencontrer) -mais notre système n’a eu de cesse que de mercantiliser le maximum de notre vie (salades en sachet !) – parce que ce qui est fait soi-même est normalement le moins pesant sur la nature.

        -Croissance de la relocalisation (énergie, maraîchage, petits élevages pour viande par ex.), peu destructeurs et évaluables écologiquement et socialement par le consommateur car proches de lui. (laitier local, qui dépose, à la porte !, lait et yaourts échangés de contenants en verre vides = vrai progrès.)

        – Croissance forte des techniques – élaborées ! – indispensables à notre belle vie :
        Croissance de la construction en chanvre projeté (superbes machines pour artisans projetant et brumisant en même temps le béton de chanvre, pour épaisseurs de murs fortes séchant vite sans macération, ce qui permet des murs tout chanvre, superisolants et perspirants). Croissance de l’isolation végétale (paille, bois, ouate de cellulose, chanvre, lin ) et réaménagement des immeubles et maisons existante. Croissance de la permaculture, maraîchage bois raméo fragmenté, agroforesterie etc. Croissance des énergies locales véritablement renouvelables.

        Croissance forte de tout ce qui est amélioration des aptitudes humaines : enseignement, recherche non à visée hyperprofit ainsi que sa préservation : éducateurs petite enfance, assistance maladie et vieillesse, qui ne sont, par définition, d’ailleurs pas des secteurs qui pèsent sur la nature.

        Le monde privilégié prédateur de planète ne peut que mal comprendre et caricaturer cette proposition décroissance, porteuse de croissance de réenchantement et de bien-être réel, qui menace leur prédation.

        Delphin

      11. A johannes finckh,

        Il y a effectivement en France un fort lobby (le milieu nucléaire n’y est manifestement pas étranger, + tendance « vieille France, beaux châteaux) pour dénigrer systématiquement l’éolien.

        Malgré ses défauts – énergie de complément car intermittente, « verrues » dans le paysage … – l’éolien industriel vaut mille fois mieux que du nucléaire.
        Il est remarquable que les détracteurs de l’éolien ne s’offusquent généralement pas des innombrables pylônes THT du nucléaire… ni des centrales elles mêmes.

        Amicalement,

        Delphin

      12. Timiota
        Sur le papier, c’est comme ça que c’est vendu, mais en fait :
        – Votre maison est devenue BBC, mais vous avez profité du chantier pour augmenter sa surface..La précédente était un peu sombre, celle ci sera éclairée par des leds…comme un champ de foire !
        – Votre frigo est classe A, mais il fait 30 % de volume en plus et des glaçons….
        – Votre nouvelle voiture enfin, a la pastille verte, la clim en série (pour la construire, une usine s’est transformée en terrain vague en France, tandis que la nouvelle chaine de fabrication modèle s’érigeait dans une zone naturelle en Hongrie) Pour l’acheter, vous avez perçu une prime de 3000 euros (du contribuable) pour envoyer à la casse votre ancien véhicule, malgré son potentiel de 200 000 kms…
        Et tout cela par ce qe chacun de nous est intrinsèquement croissant, et incapable de décider de réduire la voilure de son quotidien.
        Dans le même temps, la quantité de personnes qui n’ont PAS accès à l’énergie (les pauvres pour être clair) augmente.
        Qui va réaliser l’ économie d’énergie, de fait ?
        Le gars qui fait « attention », ou celui qui se retrouve SDF ?

      13. Incroyable erreur de ma part…il fallait bien sur lire « ensemble des revenus » a la place de « masse salariale ».

        Bruno, peut-être que le mode de calcul du PIB devient logique si on considere au’il s’intéresse non à la structure du prix du bien ou du service mais a sa valeur ? (ca me fait un peu peur de manier ces notions sur ce blog mais enfin…). A savoir, on cherche la valeur de ce qui a été produit dans un pays, or si vélo est acheté 100 euros sa valeur est bien de 100 euros indépendemment du fait qu’une partie sert à payer un service non marchand reçu par ailleurs…

        Thomas, c’est quand même une hypothèse forte de postuler que l’homme raisonne à dépense énergétique donnée, et que tout gain d’efficience énergétique disparait dans le surplus de consommation.Certes une partie est utilisé de la sorte, mais tout ? non je ne le crois pas. En suivant cette hypothèse, ca veut dire que tout scénario postulant une meilleure efficacité énergétique (ex Négawatt) serait voué à l’échec…

        Delphin, que dire ? C’est une jolie direction vers laquelle se diriger. Je ne crois pas qu’on puisse l’atteindre au niveau mondial, mais ce n’est qu’un avis personnel. Localement, oui par contre, et on le constate tout les jours (par exemple en Ariège). D’ailleurs, si vous n’avez qu’un RSA pour vivre, allez en Ariège !

      14. Reiichido

        Voilà un extrait de mon mail à Johannes, sur l’aspect énergétique.

        « Refuser de se pencher sur l’aspect ressources, aussi bien comme cause principal du problème, ou comme contrainte principale de la suite. C’est d’une certaine façon, croire qu’en s’organisant autrement en terme de gestion, on pourra peu ou prou, perpétuer le mode de vie. Je serais d’accord avec cela si les perspectives n’étaient pas si noires en terme de décroissance énergétique.

        De mon coté, je suis certain que l’homme ne changera pas « à l’avance » son comportement pour « économiser » des ressources, ce que j’appelle « laisser le pétrole dans le puit ». Ce qui rend tout les protocoles de Kyoto complètement inutiles : Nous brulerons tout ce qu’il est possible de bruler, au rythme ou les hommes peuvent le bruler. Quand aux énergies renouvelables, en valeur absolue, à part l’hydroélectricité et le bois, c’est peanut, et ça le sera encore plus en période de dépression (je suis comme vous très opposé à la poursuite du nucléaire)

        Par contre, il est assez facile de voir géologiquement ou nous allons, et partant de là, nous pouvons cesser de faire des projets basés sur des énergies qui ne seront pas au rendez-vous, arrêter de promettre la perpétuation d’un mode de vie qui est mort, car faire cela, pour différentes raisons, c’est fuir en avant vers la guerre. »

        http://www.energieclimat.net/

        Sur ce blog, un ingénieur a regroupé pas mal d’éléments interressants.

        Pour finir, je crois que faire des efforts dans le domaine énergétique n’est pas inutile, c’est tout simplement commencer à s’adapter à des conditions nouvelles, être plus résilient comme on dit. Mais globalement, l’humanité consommera tout ce qu’elle peut.

      15. >Reiichido

        Thomas, c’est quand même une hypothèse forte de postuler que l’homme raisonne à dépense énergétique donnée, et que tout gain d’efficience énergétique disparait dans le surplus de consommation.Certes une partie est utilisé de la sorte, mais tout ? non je ne le crois pas. En suivant cette hypothèse, ca veut dire que tout scénario postulant une meilleure efficacité énergétique (ex Négawatt) serait voué à l’échec…

        Malheureusement, c’est quelque chose qui est constaté depuis longtemps:
        c’est le paradoxe de Jevons

        Comme quoi, le XIXeme siècle reste une mine inépuisable d’idées.

      16. Premier constat, la richesse d’un pays est calculée par rapport à ce qu’il dépense et non par rapport à ce qu’il engrange. Ridicule. Vous voyez vous déclarer « Je me suis enrichi cette année, j’ai claqué plus de fric que l’année dernière ? »
        Second constat. La richesse d’un pays est calculée par le niveau de marchandisation de sa vie sociale. Si je rends un service ou fournis quelques œufs à mon voisin, rien. Si je les lui vends, bling, bling, richesse supposée; d’où la nécessité croissante de faire basculer dans l’économie marchande les services à la personne.
        Bref, dès le départ, le compteur est faussé.

        La croissance, ou en tous cas l’enrichissement d’une communauté ne peut se mesurer que par l’évaluation de l’accroissement son capital, ce qui est possédé.
        Mais, là encore l’évaluation ne peut-être que théorique. Si je possède une centrale nucléaire, dois-je ou non déduire de sa valeur supposée le coût de son démantèlement et du stockage de ses déchets ? Quel est le prix d’une autoroute, celui d’une forêt ? Etc.

        Renoncer à l’évaluation permanente, c’est le premier pas. Le débat n’est pas entre croissance ou décroissance, mais entre indicateurs et ressenti.
        Remplacer la richesse par le bonheur.
        Vaste programme.

      17. @Tous:
        L’émission de ce matin « Terre à terre » , sur Fr Cult:
        http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-portrait-de-bernard-bertrand-2011-12-03
        Sur les ed du « TERRAN » qui est en fait une ferme .A ne pas tarer .
        B.Bertrand y dit une chose superbe : ses parents etait agriculteur , il est devenu « paysan » .
        La difference tient a ce qu’il passe d’un metier à un mode de vie . en multipliant les activités qu’ habituellement on soustraite(rfaire sa toiture ,faire ses paniers , produire ses aliments fourragers, reparer et fabriquer ses outils ..) par manque de temps et de connaissances , il s’est aperçu qu’en fait qu’avec un « revenu » inf au smig pour 2 , il mettait de l’argent de coté ! et sur 2 hectares (de mémoire) .
        C’est bien sur un exemple que certains qualifieront d’extrème …lui dirait extrèmement facile et extrèmement plaisant . cet exemple montre que les solutions passeront par une polyactivité , des circuits courts et liés aux productions essentielles .

      18. à johannes finckh – 1 décembre 2011 à 23:59

        j’ai l’impression que l’on dénigre les éoliennes en France à cause de l’ambiance pro-nucléaire !

        D’après ce que j’ai pu en lire ici ou là je me suis résolu à l’opinion que la production d’énergie « intermittente », éolienne ou photovoltaïque est un vrai casse-tête pour conserver leur équilibre aux réseaux de distribution. Tant que l’on n’aura pas développé des moyens de stockage de cette production intermittente, la proportion qui pourra être utilisée dans les réseaux sera limitée. Les réseau européens à fort taux d’éolien s’appuient d’une part sur leurs voisins et d’autre part sur des centrales à flamme (très réactives en terme de démarrage et d’arrêt)

      19. à Renard

        Si je possède une centrale nucléaire, dois-je ou non déduire de sa valeur supposée le coût de son démantèlement et du stockage de ses déchets ? Quel est le prix d’une autoroute, celui d’une forêt ? Etc.

        Si j’ai une centrale à flamme, dois-je déduire de sa valeur supposée le cout « incalculable » du dérèglement climatique qu’induit sa production de CO² ?

    2. Si le concept de « croissance verte » a quelque chose de l’oxymore, ce concept nous parle aussi.

      Faire de la croissance verte et ce maintenant que nous sommes déjà rentrés dans le cycle décroissant c’est par exemple remplacer l’énergie que l’on ne peut plus se permettre (la demande dépasse l’offre et l’héritage énergétique est au début de la fin) par de l’énergie que l’on peut se permettre (le grand retour de l’énergie manuelle, des potagers, de l’artisanat et de la récup).

      Mais il faut aussi avoir à l’esprit qu’aucune croissance verte ne pourra jamais combler la décroissance thermo industrielle donc il faut faire de la croissance (celle qu’on peut encore) tout en planifiant la décroissance (se séparer d’emblé de ce qui est condamné à disparaître à court moyen terme pour dégager des marges qui peuvent être réinvesties dans quelque chose qui a du sens par rapport à l’avenir).

      1. Un bon départ serait peut-être de ne plus appeler cela CROISSANCE verte, mais truc vert, adaptation verte, mise au vert….

        La « croissance » reste associée à une amélioration régulière de la situation matérielle, et il serait prudent de ne pas trop faire rêver le citoyen là-dessus, même si c’est discutable comme stratégie électorale.

      2. Le FDG emploi la notion de « planification écologique »
        En ce qui concerne les sources d’énergie durables non intermittentes on peut compter sur la géothermie profonde et sur les hydroliennes. (50% de rendement du à l’inversion de marées)
        EDF est en train d’installer sa première hydolienne au large de Paimpol Bréhat.

      3. RV

        Les hydroliennes et la géothermie profonde, combien de kilowatts ?

        Ce genre d’argument ne respecte pas beaucoup la rigueur de ce blog. Un peu comme Xian, vous expédiez la problématique énergétique d’une pirouette, ce n’est pas sérieux.

        Avec 2 heures de coupures par an (!!!) notre réseau élec a de la marge pour se dégrader sans nous mettre en péril, le gros truc, c’est plutot le transport, et le pétrole.

      4. à Thomas
        voici une étude assez récente, 2009, sur le potentiel hydrolien,
        http://www.enseignement.polytechnique.fr/mecanique/Confs/Hydroliennes_conf_Achard.pdf
        Énergies renouvelables marines
        – étude de cas : l’hydrolien – C.Abonnel & J-L Achard
        page 7 – Potentiel hydrolien en France – ~2,5 à 3,5 GW – 5 à 14 TWh
        et
        personne n’a prétendu que l’hydrolien et la géothermie profonde étaient « la » solution, j’ai simplement mentionné que l’on pouvait compter sur ces sources d’énergies, renouvelables et non intermittentes.

    3. Je ne sais pas pourquoi ce que j’ai initié a dérivé sur l’oiseux débat de savoir ce qu’est le PIB et la croissance.
      Je pense aussi que ces notions dépendent de ce que l’on y met.
      Toujours est-il que l’existence de surplus invendus d’un coté et un pouvoir d’achat insuffisant de l’autre est la preuve qu’une partie de la production marchande ne trouve pas preneur parce que l’argent accumulé auprès de ceux qui ont déjà trop n’est ni prêté ni dépensé pour écouler les biens, services et biens d’équipement proposés à l’échange.
      Si cette accumulation même de l’argent pour l’argent était un peu plus coûteuse au lieu d’être au contraire si profitable, la donne changerait.
      Au fond, si les plus riches dépensaient à hauteur de leurs revenus, il n’y aurait ni chômage ni invendus. Et s’ils ne peuvent dépenser eux-mêmes et si on pouvait obtenir qu’il prêtent gratuitement (sans intérêts) et sans pour autant perdre, le circuit économique serait bouclé sans même nécessiter aucune croissance d’aucune sorte.
      Obtenir cela nécessite que l’on s’intéresse de plus près à la technique même de l’émission de la monnaie.
      Au fond, ce que l’on devrait obtenir de la monnaie, c’est qu’elle circule sans relâche et sans retard pour acheminer sans relâche à tout moment les biens, services et biens d’équipement de la production à la consommation. Toute entrave de ce mouvement exerce un chantage capitaliste et profite à ceux qui entravent ce mouvement.
      La monnaie actuelle, quand elle reste bloquée dans les sphères de la spéculation, est remplacée souvent par la monnaie nouvelle via les « monétisations » par la banque centrale, malgré l’opposition formelle das allemands et de la BCE: on trouvera d’autres biais pour que cela se fasse quand même, on pense au détour par un prêt de la BCE au FMI qui, lui rachète les créances pourries des états surendettés.
      Nous obtiendrons dès lors tout juste davantage de monnaie destinée aux circuits très rentables de la spéculation, mais nous n’obtiendrons pas pour autant le bouclage du circuit économique.
      Ce bouclage nécessaire ne peut être obtenu que si toute nouvelle monnaie émise fonctionnait selon le principe qu’elle ne puisse être stockée à son tour.
      Une telle monnaie SMT règlerait sans difficultés et sans inflation tous les problèmes de financement que nous rencontrons, et cela même en pratiquant la rigueur budgétaire tout à fait nécessaire pour éviter les dérapages inflationnistes.

      1. Johannes

        La croissance dont vous parlez dans votre premier post à plusieurs reprises est littéralement il me semble une augmentation du PIB d’une année sur l’autre….pas étonnant qu’on trouve le mot de PIB dans les réponses….

        RUTILY

        Désolé, j’espère que Gilles ne m’en voudra pas….

    4. >RUTILY

      Un type qui met Penseunique.fr dans ces liens n’est pas sérieux. Ou alors, c’est un fan hardcore de physique nanarde.

      1. Bonjour blob,

        Je pense qu’il y a de tout dans les liens de énergie-climat pour couvrir la pallette de toutes les opinions. Sinon j’aime bien, en général, les interventions de skept et j’ai bien aimé aussi les calculs sur le Terre isotherme et la Terre isolante.

  5. Todd interrogé par Mediapart sur Dailymotion : passionant

    .dailymotion.com/video/xmndni_emmanuel-todd-mes-quatre-mesures_news
    dailymotion.com/video/xmoa4a_emmanuel-todd-le-jour-ou-l-euro-tombera_news#rel-page-under-1

      1. la consultation de l’interview à Médiapart est payante

        En même temps, le tarif est très raisonnable, et je trouve que ce n’est pas cher payé pour avoir au moins UN média qui fasse autre chose que de rabacher pas le dogme…

    1. @mesangel, merci pour ce lien, Todd égale à lui même !
      A écouter absolument !
      La question est posée : quand la France aura t-elle un ‘vrai’ Président ?!

      1. Quand elle aura de vrais citoyens informés des vrais enjeux et réalités , dotés d’une vraie empathie , pour un vrai projet non catégoriel .

        Européen par exemple , ou un cran au dessus si ça perturbe trop nos concitoyens européens .

      2. Un citoyen averti n’a nul besoin d’un président. Vivement que ce « muppet show » s’arrête !

        Papillon

    2. Comme l’affirme Todd lui-même, il n’est qu’un petit bourgeois de gauche,
      tout aussi incapable que Royal qu’il a défendu, et le PS qu’il conforte,
      de sortir du cadre capitaliste.
      Un nostalgique romantique, dont les tirades contre Sarko sont plaisantes…

      1. Allez, je me lance, tant pis pour la planche…

        Charles A : maximaliste puritain du NPA qui cultive l’impuissance et un étrange rituel d’invocation du « mouvement social à venir » qui consiste en un saut sur place (penser surtout à serrer ses petits poings). A un long passif avec le PC (foutu pic à glace); se fâche tout-rouge-depuis-toujours avec LO. Finit de nous laisser démuni devant : le patron, le financier, le supérieur hiérarchique, les assedics et demain les flics.

      2. C’est bien, Charles A., continuez de saboter toute possibilité d’alternance à gauche. Comme ça, on aura les fachos au pouvoir, et les rentiers contents…

      3. L’alternance à gauche? Avec le PS? Y’en a, ils méritent vraiment de se faire entuber. C’est d’ailleurs la seule chose qui me console dans l’histoire, voir tous ces pigeons se faire plumer.

        Sinon, Charles A., t’exagères un peu avec Todd. Même bourgeois (mais qui ne l’est pas un peu?), c’est une pointure intellectuelle. D’accord, sur le plan politique il est souvent à côté de la plaque mais il le dit clairement, il veut pas vraiment sortir du cadre, c’est un réformiste. Au moins, il trompe personne et on sait pourquoi il soutient le PS.

      4. Moi
        Le PS est ce qu’il est, c’est frustrant d’accord, mais de là lui faire payer toutes nos frustrations politiques, c’est me semble-t-il lui faire porter un fardeau un peu trop lourd pour sa monture, surtout que l’évolution rapide de la crise oblige les politiques à reconsidérer certaines de leurs positions initiales, dans un sens ou dans un autre.

        Le PS peine à sortir du cadre, mais au moins il manifeste son intention d’en sortir, notamment en programmant une réduction du parc nucléaire ce qui n’est pas rien, je ne suis pas sûr que dans le camp adverse on en soit là, loin s’en faut. Le PS il faut le critiquer sans ménagement, mais sur des points précis, motivés. Je t’accorderais volontiers que l’exercice est difficile, comment savoir en effet quel est le bon dosage de la critique qui permettrait que le PS fasse preuve d’un peu plus d’audace. Mais de ton coté puisses-tu m’accorder que la gauche sans le PS n’a aucune chance. Ce qu’on risque c’est tout de même un nommé Sarkozy et ses acolytes de la droite populaire, tu sais, cette bande de joyeux drilles ! Cinq ans de décomplexion droitière, ça suffit !

      5. Amsterdamois fait bien de parler d’alternance à gauche,
        qui précède l’alternance à droite, laquelle précède…
        C’est exactement ce manque d’alternative à la domination de la classe capitaliste
        qui pousserait le peuple dans les bras des fascistes.

        Dans la pire crise du capitalisme, les politiciens proposent des rustines.
        L’indignation, puis la révolte et la révolution sont la seule alternative.
        La majorité du peuple n’est convaincue de sa nécessité
        que lorsqu’elle affronte la réalité de classe de l’Etat.

        Ce n’est que face à l’intolérable barbarie que les peuples font des révolutions
        contre la classe dominante, et les politiciens à son service,
        peu importe l’étiquette d’alternance qu’ils se donnent.
        Donc patience. C’est l’heure de rassembler, organiser,
        élaborer et défendre l’alternative.

        Mais laissons les politiciens d’alternance à leur lutte des places.
        Voici un article plaisant de James Cockburn dans The Nation:
        The Eurozone Meltdown
        http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article23447

        @ Jicé: Vous vous trompez de blog. Celui-ci n’est pas une poubelle
        pour affabulations, même plaisantes, et attaques personnelles.
        Soyez assez aimable pour respecter sa fonction d’échange d’informations et analyses.

      6. @moi (comme cela personne ne se sentira offusqué)

        Moi, il y a quelques noeuds en toi! Tu as l’ipséité un peu confuse : ranger dans la gamelle FdG et PS, penser que Todd roule pour le PS AVEC LE CONTENU DE SES PROPOSITIONS!! Tu veux que François se retire à Tulle, toi (pardon moi)!

        1/ Tu as tout à fait le droit de penser (=je crois que) Mélenchon négociera avec le PS au second tour des législatives (c’est ce qui hérisse nos vieux marxistes-léninistes même ouverts et conviviaux à la NPA etc), tu n’as pas le droit de présumer sur la base de quel rapport de force ni de quel accord : attends le premier tour pour cela et n’hésite pas à appuyer sur le bouton si tu es intéressé.

        2/ Tu as tout à fait le droit de penser a) que le projet FdG est réformiste, puisque Généreux n’appelle pas au retour du GOSPLAN; b) qu’il reste au fond productiviste, croissantiste et tutiquanti, ce sont vraisemblablement les limites du jour : mais il s’agit du programme d’un parti qui se place dans la position d’exercer le pouvoir -donc de négocier avec des tiers…- pas de se lâcher dans l’immatérialité sans résistance d’un blog. Ne prends pas les choses à leur début, prends les par leur milieu : aujourd’hui ceci, demain, c’est-à-dire dans une autre configuration, cela etc.Fais se lever la pâte (la force, tatatin)

        3/ Enfin je te prierais de ne pas travailler à désarmer et à désespérer tous ceux qui ont à affronter dans le quotidien la morgue et le pouvoir de ceux qui l’ont, qui sans doute s’adouciraient, tandis que les autres se renforceraient, s’il existait une force politique identifiable de cette nature autour de 15% (c’était le potentiel aux élections passés; depuis ceux qui luttent se sont cassé les dents sur à peu près tout.)

        On peut jouir très fort de se retrouver à trente dans son organisation (moi, tu vois où je regarde,non?) ou bêler son indignation trois/quatre semaines -and so what?- Cette complaisance dans l’impuissance sectaire-identitaire me débecte. Un peu d’impureté, un peu de réalité svp.

      7. A Moi : la gauche ne s résume pas au PS, là-dessus, je suis sûr au moins que Charles A est d’accord avec moi ( mais pas avec Moi).
        Pour moi, ce sera le Front de Gauche et Jean-Luc Melenchon.

      8. >Charles A

        Le NPA, combien de divisions? Avec tous les sens du mot division d’ailleurs, si j’en crois les quelques échos amusés des ex NPA que je connais…

      9. @Charles A. Heureux quand même de vous faire sourire un peu; visiblement vous trouvez que ça pique un peu; mais à vous lire je ne vous ai pas trouvé manchot non plus. Et puis ne méprisez pas les poubelles : elles ont instruit bien des paléoanthropologues, Arrabal leur a donné dignité de personnage dans l’inoubliable Téléchat, et si je voulais balancer un peu d’ordure les forums du Figaro (ou du nouvel’obs) seraient plus appropriés.

        Sur le fond : lancez le train, je monterai volontiers en première classe; mais voilà : il est toujours à quai, et -retournez-vous un chouîa sur votre histoire politique- c’est pas seulement la faute à la fatalité.

      10. J’y comprends rien à vos jacasseries politiciennes. Je ne suis pas Français, le NPA je vois à peine ce que c’est. Par contre, le PS je vois bien, je les vois de temps en temps à la télé et puis surtout je sais ce qu’il s’est passé en France depuis quelques décennies (des faits, des faits). Et là, je vous dis messieurs que compter sur le PS pour avoir un changement de société, c’est comme espérer que Saint-Nicolas mènera les troupes révolutionnaires à l’assaut du capital parce qu’il est tout de rouge vêtu (alors que tout le monde sait qu’il se promène avec un larbin noir et qu’il n’offre des cadeaux qu’aux petits enfants riches).

      11. @ Toi : fallait le dire tout de suite : vous y comprenez rien , vous pas parler patois du coin. On vous affranchit

        LO et NPA : extrême gauche d’obédience trotskyste : courant révolutionnaire restant fidèle à la conception marxiste-léniniste (c’est pas un gros mot, c’est un concept, renseignez-vous)
        PC : vous connaissez je suppose
        PG : Mélenchon et ses séides, à qui je donnerai mon suffrage en avril prochain chez nous (pas comme on va à l’église ou à l’abattoir, je rassure certains). Historiquement : le courant plus à gauche du PS, une partie des noniste trahis par la suite par la direction du PS. Ont eu le courage de se barrer. Sont partisans d’un affrontement avec la ligne libérale de la commission. Ne croient plus guère au grand soir, voire pas du tout. Peuvent fédérer une dynamique anti-libérale efficace, voilà le pari.
        PS : ceux qui trahissent avec constance depuis toujours, et en particulier dans les moments cruciaux, ok? (cf. la liquidation des spartakiste par les sociaux(démocrates allemands en 1919)

        Ailleurs : le coté obscur de la force, le Xième cercle de l’enfer selon Dante.

        Commencez-vous à comprendre qu’il eut mieux valu réfléchir à deux fois avant de proférer des âneries?

        Bien à vous.

      12. @jicé: « Commencez-vous à comprendre qu’il eut mieux valu réfléchir à deux fois avant de proférer des âneries? »

        Je veux bien vous croire mais laquelle? Je ne pense avoir jusqu’ici soutenu qu’une seule et unique « thèse » sur ce fil et qui pourrait se résumer par vos propres paroles: « ceux qui trahissent avec constance depuis toujours, et en particulier dans les moments cruciaux, ok? (cf. la liquidation des spartakiste par les sociaux(démocrates allemands en 1919) »

        Donc, je dis que « le PS, c’est la social-traîtrise » et vous me répondez « mais non, cessez de dire des bêtises, le PS c’est des sociaux-traîtres ». J’ai bien compris? C’est de l’humour français? (il semble pourtant proche des Monty Pythons)

      13. jicé, bien le petit rappel, sauf que le parti de gauche de Méluche, c’est rien d’autre que du PC OPAcifié pour un usage présidentiel one shot par un mitterrandiste au petit pied, non ? Et dont on ne peut guère espérer beaucoup mieux à cette échéance qu’un score un peu peu plus honorable que les 2 % de Marie-Georges en 2007, mais mieux que les 9 % de Besancenot, plus Laguiller, plus Buffet, plus Bové, plus Schivardi, ben… c’est mal parti…

      14. à vigneron
        aux dernières élections, en France, le FDG a fait un score à 2 chiffres
        et
        en 2005 le oui était plébiscité par une écrasante majorité des médiats ce qui n’a pas empêché le non de l’emporter
        donc, au premier tour Mélenchon et au second tour Mélenchon !

      15. aux dernières élections, en France, le FDG a fait un score à 2 chiffres

        Oh ? Ça m’aura échappé… Ils avaient une candidate masquée aux élections Miss France ou quoi ?

      16. à vigneron – 3 décembre 2011 à 23:01

        http://www.ifop.com/media/pressdocument/322-1-document_file.pdf

        Le calcul, plus juste de notre point de vue, du score du Front de Gauche sur les 1616 cantons où il présentait un candidat (et non pas sur l’ensemble des 2020 cantons renouvelables) s’établit quant à lui à 10,4 % et démontre que cette formation occupe aujourd’hui un vrai espace dans le paysage politique français

        même l’IFOP le mentionne . . .

      17. Mouais, il est gentil Fourquet, n’empêche que le Front ne gagne guère plus d’un point par rapport au PC en 2004, sur la totalité des cantons comme sur ceux où un candidat était présenté, ne fait pas les 10 % espérés par Méluche au niveau national et Fourquet termine le paragraphe ainsi :

        (…) La dynamique unitaire créée autour du Front de Gauche a parallèlement permis d’enrayer le recul historique du PC puisque sur les 1461 cantons où le PC était présent en 2004 et le Front de Gauche en 2011, le résultat passe de 9,2 % à l’époque à 10,5 % aujourd’hui.
        Pour réelle qu’elle soit, cette dynamique reste modeste et ne s’est pas produite partout. Tout se
        passe comme si l’apport de la « marque » Front de Gauche avait permis à l’union d’améliorer
        sensiblement le score du PC dans les territoires où celui-ci était très faiblement implanté sans pour autant se traduire par des gains dans les fiefs ou les zones de force communistes
        traditionnelles.

        Conclusion : le relooking du PC avec une nouvelle grande gueule à exposer dans la vitrine, plus une (petite) colline verte sur le logo toujours rougeoyant, a stoppé l’hémorragie électorale, initié une dynamique nouvelle nenni.

      18. @RV,Axel, Jicé et autres frontistes du point G

        Partant du principe que la tromperie favorise surtout la peste brune, j’ose espérer que ce ne soit pas le cas, enlevez-nous un doute SVP!
        Vous pourriez répondre à l’attitude que prévoit de prendre le FG aux législatives avec le PS, Axel nous affirme qu’il y aura des listes FG partout, mais j’aimerais avoir le précision que je demande:

        Lien: http://www.pauljorion.com/blog/?p=31464#comment-266277

        Vous devriez trouver un lien officiel facilement, non?

      19. @RV,Axel, Jicé et autres frontistes du point G

        Partant du principe que la tromperie favorise surtout la peste brune, j’ose espérer que ce ne soit pas le cas, enlevez-nous un doute SVP!
        Vous pourriez répondre à l’attitude que prévoit de prendre le FG aux législatives avec le PS, Axel nous affirme qu’il y aura des listes FG partout, mais j’aimerais avoir le précision que je demande:

        Lien: http://www.pauljorion.com/blog/?p=31464#comment-266277

        Vous devriez trouver un lien officiel facilement, non?

        Lire « répondre et clarifier l’attitude… ». Précision: également au 2eme tour des législatives. 😉

  6. Nous vivons également en surproduction industriel et manufacturière.
    Il faut voir que le fait d’accroître nos moyens de productions, accroît en conséquence la dette qui est apposé à cette production.
    Vu que notre modèle ne fonctionne qu’en croissance constante, le poids de la dette ne peu que croître de manière exponentiel en parallèle. Et là on parle de dette privé comme publique.

    Notre modèle monétaire fait que 1euro possédé = 1euro de dette.(je ne parle pas de la base monétaire qui au finale est quantité négligeable)
    Donc au finale à la question de comment se débarrasser de la dette. Cela aboutie tout simplement à dire qu’il faut liquidé notre monnaie. Et en corollaire tuer toute forme de production.
    Ce qui vous en conviendrez est totalement absurde et autodestructeur.

    Mais cela aboutie également, vite à un casse tête. Car si en macro cette notion de dette est insurmontable à terme. En micro celle-ci est totalement cohérente, et nécessaire dans les échanges.
    Vu que la monnaie se substitue à une forme de troc de bien et de service. Quand on achète quelque chose c’est toujours en échange d’un autre bien ou service que l’on aura nous même fournit etc…

    Par contre le vrai problème de fond de la dette sont les intérêts, et tout les phénomènes de dumping. Car il constitue finalement un phénomène captif, qui appauvrie l’économie réelle.
    Qui a terme contracte l’ensemble des économies, aboutissant à une situation systémique.

    Après la gueguerre entre planche à billet et défaut. Les deux solutions sont autant destructrices l’une que l’autre.
    Et pourquoi pas une 3éme voies ?
    Un défaut généralisé, mais celui-ci ayant la particularité de lui apposer un barème de perte maximum au créditeur. Créant dans un même temps destruction massive de monnaie, tout en créant de manière électronique une quantité suffisante pour pas tout faire exploser.
    Après tout est une question de barème et d’équilibre.
    Cependant le risque de cette solution, c’est que suite à une telle manipulation. On reprennent les bonne veille habitude, sans rien remettre en question …

    1. C’est une solution que j’ai évoquée à plusieurs reprises ici et ailleurs : un défaut global, mais sélectif, accompagné par une banque centrale permettant enfin le financement direct. L’inflation resterait mesurée par les pertes sèches imposés à certains, tout en étant assez élevée pour permettre un désendettement mécanique. On s’attaque ensuite à la restructuration du secteur financier, sans laquelle une sortie de crise n’est pas possible, en le liant à la discussion d’un nouveau système monétaire, impliquant notamment la Chine au niveau de son poids économique, en contre-partie d’une aide au développement rapide de son marché intérieur. Techniquement, ça doit pouvoir être jouable. Mais politiquement…

  7. Pas besoin d’être économiste pour savoir compter:
    Pib France 1700 Md , dette 1700 Md , baisse du Pib de 3% , hausse des intérêts de 4% , chute des recettes , hausse des charges , tout s’écarte et s’écartera de plus en plus , ce n’est pas tenable.
    Aucun effort ne peut compenser les chiffres.
    Ceux qui veulent maintenir le AAA sont criminels.
    Soutenez l’annulation , l’attribution , le défaut , la restructuration , appelez çà comme vous voulez , mais mobilisez vous d’urgence pour que intérêts et capital ne soient plus à charge.

  8. J’aimerais ajouter qu’aucune économie vertueuse et donc aucune justice sociale durable n’est possible, si elle n’intègre pas un sincère respect de ce qui est la condition sine qua non de la subsistance elle-même: l’amélioration et de la préservation de la qualité de l’eau, de l’air et de la terre, par souci du vivant.
    L’avenir sera « éconologique » ou ne sera pas.

  9. Encore un super billet ! Alors encore merci.

    La croissance, cela fait bientôt 40 ans qu’on l’attend non ? Avec des intermèdes OK.

    Mes amis écolos m’affirment que le facteur 4 (diminution par 4 des émissions de gaz a effet de serre) n’est réalisable qu’avec une croissance nulle voire une légère décroissance, notamment à cause de l’augmentation de la population. Or le facteur 4 est vital, au sens strict du terme.

    Mes amis économistes décroissants me disent que la question est celle de la répartition de l’€ ajouté et qu’une baisse de la consommation dans ce contexte est très envisageable au profit de la R&D par exemple.

    C’est le premier point qui m’inquiète.

    1. @Didier
      Attention: « décroissance » NE VEUT PAS DIRE « croissance négative » !!!
      Le petit détail anodin qui engendre une confusion qui tue (ou qui permet de caricaturer)
      (p.32 de: Latouche, S., Vers une société d’abondance frugale. Contresens et controverses sur la décroissance, Mille et une nuits, 2011 – 4,50 euros)

    1. Jean-Luc Mélenchon représente désormais la seule voie « officielle » en direction de solutions un tant soit peu adaptées au contexte. Il serait encore plus légitime si Eva Joly claquait la porte du nouveau parti d’apparatchiks qu’est devenu europe-écologie et le rejoignait (le jacobinisme, c’est bon mangez en). Après, la seule alternative, c’est le grand coup de poing sur la table. Alors certes, une révolution ne met pas en place un système durable, mais c’est mieux que rien, et c’est précisément ce qui nous attend si l’on espère la venue d’un homme nouveau aussi hypothétique qu’inquiétant.

      1. J’applaudis des deux mains et des deux pieds (s’il le faut). Eva Joly pourrait-elle fédérer toute cette frange du peuple, celle des indignés, des blogueurs de P. Jorion, Mermet, Lordon (et j’en passe…)etc ? Elle est déjà l’instigatrice des débats essentiels de cette élection présidentielle grâce aux rédactions qu’elle suscite: nucléaire, paradis fiscaux.Hélas, il y a derrière l’appareil EELV Son avantage est son image de bagarreuse et d’intégrité moins à l’emporte-pièce que Mélenchon.

      2. Denis Robert, un fin connaisseur de toutes ces questions, n’est pas loin de partager le même avis :
        « A part l’UMP, j’ai été sollicité à des degrés divers par tous les partis depuis ma
        victoire; J’ai même fait une note pour Hollande. Humainement, parce que je l’ai
        rencontré, j’aime bien Jean-Luc Mélenchon. Il n’est pas exclu que je vote pour lui
        à la prochaine présidentielle même si je le trouve pas très bon sur cette question
        de la régulation du capitalisme. Lui comme la plus part des politiques que je croise
        (Hollande, Bayrou, Aubry…) sont très légers et limites opportunistes sur ces questions.
        Lepage dit des choses sensées, Eva Joly aussi, même si elles restent
        braquées sur les paradis fiscaux qui sont pour moi un faux problème. »
        http://www.francetv.fr/manipulations/medias/111116_Chat-Denis-Robert.pdf

      3. @Nick

        Ouais et à la fin c’est Napoléon qui gagne…Non merci, déjà donné. C’est toujours dans le cadre, un peu plus au bord du cadre, mais dans le cadre. Qu’on frappe le mur à 90 degrés ou 75 degrés ne changera pas grand chose au regard de la quantité d’énergie à dissiper. Pourquoi c’est toujours les guerriers qui devraient gagner à la fin, si on changeait un coup ?

      4. @Vincent Wallon

        Le cadre c’est l’humanité et l’approche communiste nécessite un changement qui touche aux fondements de l’espèce, c’est à dire une mutation homogène. Sinon il suffira d’une poignée de réfractaires pour retomber dans le cycle de l’accumulation. Les expériences communautaires post 68 montrent que cela vient en général de l’intérieur, c’est à dire de gens convaincus et volontaires au départ. Alors sachant que c’est déjà une minorité, évaluez les chances de cette transformation spontanée. Il faut des structures et une élite porté par un mouvement populaire pour les définir et les mettre en place. Cela dure le temps de la corruption des élites et des structures. Pendant ce temps là, on peut espérer vivre ailleurs que dans une vallée de larmes et comme je ne suis pas immortel pas plus que croyant, ça me va largement…

      5. @Nick

        Je vous dit ce que je lis et vous m’expliquez où je me plante.

        Le cadre c’est l’humanité

        Oui, c’est même une transcendance pour moi. C’est une spiritualité, pas une religion.

        et l’approche communiste nécessite un changement qui touche aux fondements de l’espèce, c’est à dire une mutation homogène.

        Les fondements de l’espèce, ouch, nécessite de clarifier la notion, ça peu signifier beaucoup de choses très différentes et antagonistes.
        Les mutations homogènes gagneraient aussi à ne pas venir remettre une couche pour orienter vers les cases biologistes de la pensée.
        Parce que « fondement de l’espèce » suivi de « mutations », ça m’amène de suite à me dire, mais il est biologiste ou quoi ?
        Ce n’est sans doute pas votre cas puisque vous vous dites communiste, mais en ce cas, je vous propose d’affiner le discours.
        D’autre par « homogène » et Humanité, ça me semble pas aller bien ensemble et risque de poser des fondations totalitaires.

        Sinon il suffira d’une poignée de réfractaires pour retomber dans le cycle de l’accumulation.

        Ben non, s’ils sont une poignée, non, du moins si on ne laisse pas le terrain du progrès inoccupé. Les espaces politiques laissés inoccupés sont exploités par les contre-révolutionnaires, terme que je préfère à réfractaire, qui m’amène à penser à des prisons et je m’écris « Ras les murs ! »

        Les expériences communautaires post 68 montrent que cela vient en général de l’intérieur, c’est à dire de gens convaincus et volontaires au départ. Alors sachant que c’est déjà une minorité, évaluez les chances de cette transformation spontanée.

        Que peuvent bien avoir de commun les expériences communautaires des années 70 avec l’émancipation et l’anarchie ? J’ai beau cherché, je ne vois pas, à part peut-être à titre d’une expérience empirique comme un bout de silex dont une face cassée a créé pour la première fois un tranchant.

        Il faut des structures et une élite porté par un mouvement populaire pour les définir et les mettre en place

        .
        Pouvez-vous préciser. Je vois l’appel à un Etat Fort dirigé par une élite suprême omnisciente.
        Il me semble que le Peuple (puisque vous parlez de populaire) mérite mieux que de devoir porter le fardeau d’une élite.

        Cela dure le temps de la corruption des élites et des structures.

        Exact, 100% d’accord, tant qu’il y aura corruption des élites et des structures, il faudra un Etat fort. Et si on mettait en place un système qui ne permette pas l’existence d’élite corruptibles à l’abris des structures. On éviterait d’attendre l’éternité pour voir apparaître ce Grand Soir.

        Pendant ce temps là, on peut espérer vivre ailleurs que dans une vallée de larmes et comme je ne suis pas immortel pas plus que croyant, ça me va largement…

        Vous non plus vous n’en pouvez plus de ce monde ? Bien d’accord. Il est vraiment temps que nous trouvions comment mieux nous en sortir.

        Si j’affirme qu’il frappe dans le cadre, c’est qu’il ne remet pas en cause les structures même du cadre, à savoir les processus d’accumulation (il se contente de la mesure aval de redistribution) et les processus de constitution des différentes formes d’aristocratie.

      6. Désolé pour les fautes, l’efficacité de Julien ne m’a pas laissé le temps de relire et corriger.

      7. @François

        Votre efficacité n’a rien à envier à celle de Julien.

        Il est en grève ? Normal, vous ne voulez pas lui faire bénéficier de notre mécénat. Exploiteurs !
        Il va finir par vous crier : « A mauvaise paye, mauvais travail ! » 😉

      8. @Vincent Wallon

        Je pense que vous avez parfaitement compris ce que je voulais dire. Tant que l’homme a un corps mortel, les réflexes d’accumulation et de domination auront cours de façon générale pour assurer la meilleure transmission des gènes possibles. Heureusement, comme nous sommes des animaux sociaux, politiques, nous avons mis en place au cours de notre histoire, des structures visant à encadrer ces instincts de survie mais qui en émanent directement. Le mieux que nous puissions faire, c’est ça, les encadrer et si possible dans le bon sens, pas vers une domination collective d’un autre collectif, mais vers la solidarité et la mise en partage des compétences et des richesses. Mais de façon spontanée, cela ne peut exister en raison de ce que j’ai mentionné au début de ce paragraphe.

        Cherchez bien au cours de l’Histoire, vous ne verrez aucun exemple durable et élargi de société anarchique, non hiérarchisée, non « délégative » et purement égalitaire. Les seules exceptions ont été constatées dans des tribus qui précisément ne sont jamais rentrées dans l’Histoire. Ce que j’en retiens, c’est que le mode d’organisation que vous souhaitez ne peut dépasser le cadre de la communauté restreinte et surtout isolée. Vous savez très bien qu’il suffit de quelques échanges avec l’extérieur pour briser cette belle harmonie.

        Vous espérez un homme nouveau ni plus ni moins. Alors qu’au contraire j’accepte sa réalité pour mieux la transcender mais en prenant acte qu’il est quasi impossible que l’humanité dans son entier ne s’émancipe, encore une fois de façon spontanée et homogène (une sorte de psychanalyse simultanée et aboutie dont résulterait une société de la liberté et de la responsabilité, rêve libertarien s’il en est. J’ai d’ailleurs souvent souligné la proximité ce cette utopie avec celle des anarchistes) .

        Je reviendrai plus tard sur les autres questions…

      9. @Nicks

        Ne m’envoyez pas les libertariens à la figure, s’il vous plaît, je ne vous ai pas balancé Staline.

        J’attends la suite pour le reste.

      10. @Vincent Wallon

        Quand je parle de structures, je n’envisage pas un instant l’autoritarisme comme moyen de gouverner. Mais je constate simplement que sans structuration forte, l’inertie des comportements tend à privilégier les attitudes d’accumulation et de domination. Donc sans matrice institutionnelle et juridique forte, c’est rapidement la loi de la jungle…

        Ensuite, la mise en place de ses structures doit être issue d’un consensus assez large , du moins être portée par un élan populaire massif qui délèguera à des représentants la tâche de concevoir et mettre en place ces structures, qui par l’usage modèleront la société (sur un modèle assurant l’équilibre entre les libertés publiques et la liberté individuelle). Je les envisage le plus démocratique possible, avec notamment des impossibilité de cumul de mandats et une limite temporelle stricte de la carrière politique (15 maximum par exemple), un recours fréquent à la démocratie directe pour l’échelon communal et relativement fréquent sur le plan national et sans doute un moyen de faire participer les citoyens le plus possible à la vie politique (tirage au sort pour siéger dans diverses instances, éventuellement obligation de voter avec prise en compte du vote blanc etc)

        L’expérience des communautés post 68 a tout de même ceci d’éclairant qu’elles se sont désagrégées à grande vitesse et n’ont en aucun cas fait souche et encore moins tâche d’huile, pourtant l’objet était bien le même que celui que vous poursuivez…Pourquoi pensez vous qu’aujourd’hui ce serait différent ? Certes le capitalisme vit une de ses plus grandes crises, qui selon toute vraisemblance aura raison du modèle dit de démocratie de marché, on peut penser qu’il en résultera une société différente. Mais la tendance actuelle donnerait plutôt raison aux auteurs d’anticipation comme Orwell ou Huxley à qui je donne malheureusement bien davantage crédit qu’aux communistes émancipateurs quant à leur vision de l’humanité.

        Alors certes, je le redis, les structures sont soumises à l’usage et elle s’usent, à mesure que les forces centrifuges s’exercent et que les représentants se corrompent. Mais c’est ainsi et je ne vois pas quel système nous en dispensera dans le sens où, encore une fois, il faudrait un saut en terme d’espèce. On peut en revanche, faire en sorte que les structures et les élites qui vont avec se délitent moins vite, notamment en provoquant le renouvellement fréquent des deuxièmes.

    2. Hum, des structures soumises à l’usage et qui s’usent…Normal. Moi-même il semble que je m’use rapidement 🙂

  10. Le terme « REMISER » …montre que vous avez choisi une rupture , réalisé la necessité d’une bifurcation ….L’outil économique actuel n’est pas réparable …en fait il sert a rien de le réparer ou d’améliorer son efficience puisqu’il n’est pas adapté au changement de modèle .
    Nous somme passé d’un modèle « OUVERT » basé sur l’abondance et le gaspillage (au sens non péjoratif du terme , suivant G.Bataille) , a un système fermé .
    Il n’est d’ailleurs pas sur qu’une espece vivante puisse survivre ds un système fermé , mais si l’on veut essayer , il est évident que l’outil ancien ne convient plus .

  11. Hé, hé…même le père François s’y met. Le bon vieux Karl n’aurait pas mieux fait.

    Or donc, le système financier à mis au point un système pour créer de la dette et asservir les individus et les Etats et en tirer profit.

    Vous voulez résoudre la crise, sans trop de dégâts ,et cela pour un maximum de gens?
    Très simple, »il suffit » de transformer ceux qui profitent du système financier et l’entretiennent en pâté
    pour chat. Au préalable il conviendra de veillez à leur confisquer les profits indûs.

    Attention tout de même vous risquez gros, vous allez transformer vos adorables « poupousses » en
    de redoutables prédateurs, car dès qu’on y prend goût….

  12. Bonne analyse de F.Leclerc, malheureusement au dernier paragraphe tout dérape, car on retrouve un certain discours de gauche qui est inopérant (le partage du travail – on a vu ce que cela a donné avec les 35 heures en France ! l’élargissement de la démocratie à l’économie etc.) bref le discours d’une certaine social-démocratie qui ne veut pas reconnaitre ses erreurs -en Europe elle a soutenu toutes les mesures visant à la financiarisation de l’économie – en France sous le gouvernement Bérégovoy- et approuvé la création absurde de l’euro .
    Le changement passe par un retour de la souveraineté monétaire des Etats et la reprise en main du secteur bancaire par la banque centrale comme nous l’avons connu jusqu’au début des années soixante-dix (époque où la croissance était de 5 à 6%).Feu Maurice Allais a fait en son temps un certain nombre de propositions.
    Il faudra probablement socialiser momentanément les banques et rééchelonner les dettes, mais cela suppose des dirigeants politiques qui ne s’en tiennent qu’à l’intérêt national et abandonnent les chimères du type fédéralisme économique et budgétaire ou renforcement du couple franco-allemand.

    1. « Il faudra probablement socialiser momentanément les banques et rééchelonner les dettes, mais cela suppose des dirigeants politiques qui ne s’en tiennent qu’à l’intérêt national et abandonnent les chimères du type fédéralisme économique et budgétaire ou renforcement du couple franco-allemand. »

      Ce n’est visiblement pas le choix de nos dirigeants !

    2. @Coligny

      Le partage du travail est une réalité dans tout le monde occidental, seule ses modalités sont différentes d’un endroit à l’autre (anarchique en terre néolib, régulé ailleurs) ! En Allemagne, la durée de travail hebdomadaire est inférieure à celle de la France et la moyenne annuelle est également moins élevée. Partout l’emploi à temps plein est désormais impossible pour une part de plus en plus importante de la population : temps partiel (26 % pour les allemands, soit 9 % de plus que chez nous, chiffres insee), précarité etc. Il faut diminuer le temps de travail et partager les richesses, pour espérer une sortie de crise. Les erreurs, ce sont des gens comme vous qui ne les reconnaissez pas, y compris quand les faits vont tous dans le sens contraire de vos affirmations.

      1. A propos de l’Allemagne,
        j’ai trouvé la réponse à la question de plusieurs d’entre nous
        sur le fait que la Bundesbank ait acheté les bons allemands
        qui ne trouvaient pas acheteur auprès des marchés.
        D’après Médiapart, c’est une vieille pratique de Berlin, passée inaperçue,
        car jusqu’à la semaine dernière, les montants étaient très faibles…
        Mais la pratique contredit bien l’article 123 du Traité de Lisbonne

        « Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées « banques centrales nationales », d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite.»

        Détails dans article Médiapart, avec une centaine de commentaires…
        La Bundesbank s’autorise ce qu’elle refuse aux autres
        http://www.mediapart.fr/journal/economie/281111/euro-la-bundesbank-sautorise-des-libertes-quelle-refuse-aux-autres

        A noter dans ce contexte, les propos prêtés par le Canard à Sarko:

        Merkel est en train de nous créer un tas de problèmes en Europe. Ceci est en train de se compliquer, elle nous emmène vers la catastrophe.

    3. A Coligny,

      La focalisation 35 h est volontairement trompeuse.

      En 1960, mon père faisait 52 h par semaine, progressivement, avec les gains de productivité, il a terminé sa vie professionnelle à 40 h.

      La décision 35 h – qui a par ailleurs pu être désorganisatrice pour les petites entrprises – s’inscrit dans la tendance réduction nécessaire du temps de travail pour continuer à fournir du travail à tout le monde malgré la productivité.

      La notion de productivité est, par ailleurs, largement usurpée, mais c’est un autre problème qui ne concerne pas cet aspect du débat (un oeuf de poules batteries est-il un oeuf ?, déficience goût, caractéristiques organoleptiques, vitamines , oligo éléments).

      Delphin

      1. une poule de batterie est-elle encore une poule ?

        Et la souffrance de l’animal confiné ? et le fait que cette souffrance, si on veut se faire l’avocat du diable a un impact sur le qualité de ce prétendu oeuf ?

        Une piste peut-être pour « l’utopie réaliste » (sur laquelle je me penche) et comment inciter les consommateurs à prendre conscience et acheter autrement.

      2. A hafidi jacqueline,

        La souffrance animale, qui ne dérange malheureusement pas grand monde, a des répercussions étudiées sur les qualités gustatives. Le stress conduit à perturber le métabolisme.

        Tout est fait par le monde mercantile pour que le consommateur ne réfléchisse pas à ces choses. Le monde scientifique spécialisé soutient « qu’un oeuf est un oeuf » et qu’il n’y a pas de différence de qualité entre un oeuf de batterie et un oeuf de « prairie ». Pourtant j’ai déja fait des tests en aveugle, la différence est aisément décelable.
        Or, qui dit différence de goût et de texture, dit différence de composition, permettant justement de différencier le goût !

        Amicalement,

        Delphin

        (La mise en évidence de perte de qualités organoleptique et d’effet néfastes sur notre santé est LE moyen de faire changer les conditions d’élevage animal, c’est pour cela que ces différences sont farouchement niées par les scientifiques apparentés du sérail. Un public conscient de ces tares de l’élevage industriel s’en détourne et accepte de payer plus cher, donc vers les meilleures conditions )

    4. Candidat raisonnable à la servitude volontaire ? Le partage du temps de travail, c’est l’avenir de l’humanité, pour qui croit au progrès. Si vous n’êtes pas un riche rentier, alors, pour tenir ce propos, il faut que vous ayez complètement assimilé la propagande du système : le progrès est aboli et réforme est définitivement devenu synonyme de régression.

      Quand je tente d’imaginer l’an 3000, je n’imagine pas les gens passant 40 heures par jour au turbin pour avoir le droit de survivre. J’imagine :

      – l’enfer sur terre : soit un retour à l’esclavage de masses asservies par des oligarchies profitant des progrès techniques et des ressources naturelles restreintes, retour rendu possible grâce aux nouveaux moyens de surveillance et de répression liés aux nouvelles technologies.

      – le paradis sur terre : soit une humanité travaillant quelques heures par semaines pour assurer ses besoins matériels, et consacrant le reste à la recherche, la curiosité, les arts, la vie sociale, bref à découvrir le monde, à créer de la beauté, et à essayer d’être heureux.

      Je ne suis ni utopiste, ni naïf. Je sais que c’est l’enfer qui a le plus de chance d’être réalisé. À cause de gens comme vous.

      1. Marcel Tricouillard, on ne peut parler travail, temps de travail, sans s’interroger sur le contenu de celui-ci. Dans une société qui serait par et pour les gens, faire plus de 35h ne serait pas vraiment un problème pour qui travaillerait dans son véritable domaine d’intérêt, dans un travail non stressant, enrichissant socialement et réellement utile au groupe.

        Le père ou la mère jardinant, ne comptent pas leurs heures s’ils aiment et de plus nourrissent leurs enfants.

        Amicalement,

        Delphin (conciliateur des moins et des plus de 35h)

      2. Je suis pour le mi temps toute la vie, c’est largement suffisant avec le progrès technique pour ne pas produire pour gaspiller et pour passer sa vie à autre chose qu’à produire de l’inutile, et on devient moins vite gâteux à avoir l’esprit occupé même sur le tard à une activité.
        Je suis en un mot pour que le travail soit un plaisir et non une contrainte.

      3. « Candidat raisonnable à la servitude volontaire ? »
        ‘Je ne suis ni utopiste ni naïf. »

        Utopie et naïveté résonnent candeur et espièglerie. Elles ne sont pas pragmatiques ? Ouf !
        Il y a un test grandeur nature qu’il ne faut pas négliger me semble-t-il pour évaluer la faisabilité du partage du travail et sa mise en application progressive : le partage du travail familial appelé autrefois tâches ménagères.
        Le paquet complet est là : travail répétitif récurrent parfois dur ingrat, rapport de force distribution/attribution autoritaire, tradition héritage, élitisme compétence, rôle place reconnaissance hiérarchie, plaisir contrainte, temps libre, investissement rentabilité spéculation, prix valeur don gratuité, etc …..

        le futur paradis et enfer; le passé histoire et Histoire, le présent, quotidien et actualités sont imbriqués formant une suite consécutive de jours, de pensées, de faits, d’actions, sans dispense, sauf la mort. Quels faits ont entrouvert les portes d’une indépendance mutuelle (féminine et masculine) ?
        – les femmes ont disposé du droit de vote
        – les femmes ont disposé d’un revenu légitime (salarié)
        – Les femmes ont disposé d’une contraception efficace
        – Les femmes ont disposé dune interruption volontaire de grossesse.
        Les femmes (et les hommes) ont disposé de garderies et maternelles et écoles pour leurs enfants.
        Le pourquoi semble évident sauf pour les indécrottables, mais le comment, en une vingtaine d’années ont-elles (et quelques ils) réussi ce tour de force ? Ma réponse est une conjonction des désirs, des besoins et des possibles (moyens techniques et médicaux voire scientifiques) pour un genre de l’espèce avec en fond de cran un magistral ça suffit, sans arme.

        Vivons-nous une conjonction des désirs des besoins des possibles pour les deux genres de l’espèce ? Si oui sommes-nous capables de les nommer/énoncer simplement ?
        Dans l’affirmative après les avoir négociés votés mis à disposition, sans arme, renoncerons-nous individuellement aux « avantages » de la situation antérieure pour vivre une nouvelle indépendance, sans dispense, afin d’éviter l’émergence d’une nouvelle aristocratie ?

      4. A baleine et d’autres,

        Les conquêtes progressives des femmes viennent du progrès technique, qui renvoyant aux oubliettes la force pure source première de domination de l’homme sur la femme, ont rabaissé le premier au profit de la seconde (femme camionneur !).

        La guerre industrielle a beaucoup aidé, qui mit les femmes à la production pendant l’absence guerrière des hommes.

        Ainsi que l’essor industriel demandeur de bras sous-payés.

        Une épouse sortie de la maison est une épouse qui s’affranchit et qui prend conscience de ses possibilités.

        Delphin (pas toujours contempteur de la société industrielle)

    5. Oui, on a vu ce que ça a donné, les 35 heures. 1 000 000 d’emplois créés, c’est inadmissible. Mieux vaut en perdre 1 000 par jour, comme actuellement.

  13. Quand va t-on comprendre la cause profonde de nos malheurs : la fin de la longue période de quatre siècles où l’Occident a dominé le monde en l’exploitant souvent sans vergogne. Cette période a commencé avec les Grandes découvertes par les Portugais suivis des autres, par la colonisation du monde entier, par le développement de l’industrialisation et enfin, dernier répit, par l’endormissement de la moitié de l’Humanité par le Communisme. Tout cela, c’est fini et nous sommes condamnés fort heureusement à la paix – cela aussi, c’est nouveau – grâce à la bombe atomique.
    Donc, inévitablement, l’Occident et le reste du Monde tendent vers un niveau de vie équivalent. Évidemment surtout par l’abaissement du nôtre. En plus vient se greffer la conscience de la finitude des ressources fossiles et de l’augmentation de la population mondiale.
    Alors, on peut tourner la question dans tous les sens, notre tissu économique est soumis à un « changement climatique » sévère comme certains pâturages du Sahel, la substance vitale (l’eau pour la Sahel, l’argent réel après soustraction des dettes, pour l’économie) fond comme neige au soleil. Alors pour compenser, les particuliers s’endettent, l’État réduit la fiscalité sur les Sociétés afin d’éviter pense t-il, leur migration vers des lieux plus verdoyants et tout le monde fait semblant de penser qu’il est possible de conserver les fameux « avantages acquis » que désormais, seul Dieu le Père pourrait nous garantir.
    Voilà notre situation réelle et ce n’est pas la « finance » qui en est la cause première. Elle a tout au plus masqué pendant 10 ou 20 ans la survenue du constat que nous sommes de « surendettés » jusqu’à la moelle avec les servitudes afférentes.
    Si nous en prenons conscience, notre situation n’est pas désespérée pour autant. Nous avons encore d’immenses atouts. La seule politique à suivre dans ce contexte, outre l’impératif de sauver l’euro, est de réduire drastiquement mais intelligemment les écarts de revenus en France et en Europe.

    1. Au contraire, erreipg, cet « appauvrissement », qui pourrait finalement ne pas en être un si nous débrouillions bien – ce n’est pas facile du tout -, en nous fixant nos limites pourrait nous obliger à un véritable enrichissement, affectif (formation au respect de la nature, donc aussi de l’autre), développement de l’ingéniosité pour des énergies non illimitées (= devenir réfléchissants), accroissement nécessaire des relations sociales ( moins de technique = plus de liens), à de véritables innovations au service du collectif.

      En fait, nous sommes faussement riches, comme le riche solitaire dans sa Rolls, se demandant si son amour et ses amis le sont par sincérité ou par calcul et phagocité par toutes les tâches continuelles nécessaires à la perpétuation de sa richesse.

      Delphin

      … et souvent vaguement coupable de sa prédation sur les autres (exploitation) et la planète.

    2. Ah oui, sauver l’euro en tuant la France!!! Bref le monde de la finance n’est en rien responsable de la terrible tragédie qui se déroule en Occident!!!

    3. @Delphin
      Votre force « pure » est physique, une histoire de muscles et de masse. Un rapport de force, une force pure, une force impure. Quant aux oubliettes, 1 femme en France chaque jour meurt sous les coups d’un mec, 6 femmes sur dix victimes de violences sexuelles, sans oublier le viol arme de guerre en Europe il y a peu et toujours actif dans le grand ailleurs. Les tournantes, un manège ? Elles affichent complet vos oubliettes. Le genre féminin ne doit jamais oublier qu’il peut se transformer en proie en moins de temps qu’il en faut à une émeute, une révolte, une révolution, une pauvreté pour s’installer.

      Paul dit : il faut changer le cadre sans attendre, vite et même très vite désormais, du cadre seul viendra la vertu, la raison, l’empathie, la réconciliation. Pourquoi faut-il changer de cadre ? En premier le compte à rebours à commencer, en deuxième éviter les conflits physiques, des histoires d’armes de muscles et de masses, les guerres civiles intriquées et une guerre militaire/nucléaire. En troisième puisque nous traversons une période de transition anthropologique, ne pas changer de cadre condamne nos sociétés dites organisées à la disparition, un grand nombre d’entre nous avec. Il s’agit donc bien d’un bouleversement, peut-être mutation, concernant notre espèce. Et tant qu’à être cohérente, ya intérêt à ce qu’il soit fulgurant, le bouleversement, pour aborder cet inconditionnel. Ce qui précède parle de filiations, ascendances, descendancesn d’inconditionnel aussi ; de nos enfants. Si toutes les réflexions pensées anticipations hypothèses exprimées ici sont exactes et justes dans leur ensemble, alors nos enfants sont clairement EN DANGER. Je trouve que c’est mieux en le disant explicitement – conséquence immédiate : ça suffit.
      Ma réflexion était la suivante hier : l’histoire récente recèle-t-elle un bouleversement de notre espèce (et non d’une tranche ou deux de saucissonné(e) type citoyen, électeur, travailleur, consommateur, spécialiste, expert, partisan, militant, oligarque, bourgeois, peuple …), amenant un changement de cadre fulgurant et pacifique ? Ma réponse personnelle est oui, pour un des deux genres de notre espèce. A observer de près, creuser, beaucoup des actives sont encore vivantes.
      La conjonction des désirs besoins possibles des femmes, sans armes, a traduit un impossible en possible grâce à une solidarité de genre presque indéfectible sourcée à l’espoir commun. Je suis persuadée que c’est elle la solidarité d’espèce, que nous devons animée.

  14. Il me semble qu’une inflation modérée et contrôlée, associée à une réindustrialisation du pays (et donc à une forme de protectionnisme) serait un moyen simple et efficace de régler le problème de la dette en peu de temps.

  15. Est-ce qu’il serait possible de lire une synthèse simple sur les règles , ratios et effets de la multiplication des petits pains dans le crédit pour le particulier , l’entreprise , la banque , et l’état ?

  16. Francois
    encore mieux que d’habitude, votre texte est une synthèse magistrale de la situation économique
    Bravo et merci !

  17. Bonjour à tous,

    C’est ma première intervention sur ce blog, après des mois de lecture silencieuse.
    Tout d’abord merci pour vos billets, Mrs Jorion et Leclerc. Vous êtes devenu l’une de mes rares sources d’information qui me permettent de comprendre un peu tout ce bazar.

    Mais j’interviens car je suis un peu surpris de voir que vous faîtes appel à la croissance, Mr Leclerc. Comment sortir du cadre et imaginer autre chose en restant dans ce sempiternel schéma ?
    Et j’en profite pour regretter le peu de cas qu’il est fait ici de la crise énergétique à venir. C’est sans doute elle qui sonnera définitivement le glas de la sacro sainte croissance. Et qui nous permettra peut être de sortir, contraints et forcés, des vieux paradigmes.

    1. Lisez bien François, et vous comprendrez qu’il prend bien en compte les limites de la planète:

      En d’autres termes, la croissance à laquelle peuvent désormais prétendre les sociétés occidentales est d’une autre nature que celle qui s’est évanouie. Elle doit intégrer dans son calcul d’autres paramètres et renvoyer à un fonctionnement différent de la société. Renouer avec cette réflexion trop vite oubliée est une nécessité, car ce n’est pas le reflet d’une conduite de riches, comme on le croyait, mais au contraire de pauvres !

  18. L’Argent Mode d’Emploi, pp 50-51 :

    La fortune ressentie (…) additionne l’argent qu’on a et l’argent qu’on vous doit, et ignore l’argent que l’on doit soi-même; elle additionne donc l’argent et les reconnaissances de dettes dont on dispose, et ignore celles que l’on a consenties à autrui. (…) La somme des fortunes ressenties est (un certain nombre de fois) plus élevée que la somme d’argent.

    La fortune ressentie des uns et des autres est tout simplement en train de se dégonfler… Et plutôt vendre son père et sa mère que de l’accepter.

    Dans une perspective plus large, le concept de « fortune ressentie » s’applique évidemment à l’espèce humaine et à son sentiment de posséder la planète qui l’accueille, de pouvoir emprunter ses ressources à sa guise. C’est la fin d’une autre (très grosse) bulle.

    1. Faire le constat qu’il est toujours plus avantageux de vendre que de produire . Celui qui produit reste lésé. Quelque chose de faussé dans ce qui semble normal . Le paroxysme de la réalité marchande a-t-il atteint ses limites ?
      et comme par hasard, Andy Warhol et son art marchandise de l’industrie . L’art sacré avait au moins l’avantage d’offrir des niches hors de tout ces systèmes et des œuvres tissées de mains d’hommes . des iles un peu à l’écart .
      Que peut-on produire de nos jours sans se vendre ? des mots ?

      1. je me souviens, il y a au moins vingt ans, on déplorait que les créations d’entreprises ne concernaient que la distribution . p-e plus de vingt ans ?

      2. @ Hé Las

        Sur l’art sacré, je me souviens d’une belle exposition au Quai Branly sur les « Objets Blessés » en Afrique : des objets trop utiles ou précieux pour être abandonnés… et qui étaient réparés avec un grand art et un grand respect.

        Effectivement, dans ce cas, l’objet n’avait pas été produit pour être vendu, distribué en série et transformé en monnaie, mais pour servir à la communauté.

        « Aime ton prochain comme toi-même » s’applique aussi, pour moi, aux objets. Le rapport aux objets de la civilisation marchande occidentale est un aveu de haine de soi.

        Du fabricant en série au tueur en série, la même perversion est à l’oeuvre.

      3. question de mentalité, où tout objet est « animé » .
        sans doute, ne pas voir d’âme en action nous aveugle aussi sur l’âme des hommes , dans la foulée .
        remarquez, certaines actions semblent tellement brutales que parfois , on peut se poser des questions sur la capacité des hommes à s’en sortir .
        la perversion ne serait-elle pas l’ambiguïté liée à la mort ? et par conséquent à l’amour , et tout ce que ce mot cache .

    1. Tout à fait. Voir le commentaire dans Zerohedge
      http://www.zerohedge.com/contributed/central-banks%E2%80%99-latest-move-shows-desperation
      On y parle de solution de desespoir…la liquidité sans limite. Le spectre du retour de l’inflation qui hante nos amis allemands.
      Pourtant, si on situe le debut de la crise de la dette à la révolution Reaganienne dans les années 80, le retour de l’acceptation de l’inflation pourrait marquer un virage,et signer le timide possible début de la fin de cet épisode historique ?
      L’inflation pourrait effacer les dettes aussi surement quelle efface les économies de nos ‘vieux’ rentiers des trentes glorieuses. Elle donnerait alors un ballon d’oxigène aux nouvelles générations par l’accés à un crédit ..’gratuit’ . Un réequilibrage en somme entre les rentiers et les producteurs.

  19. Les grands malades, ce sont les banques.
    Il faut le dire et le redire.
    Les banques n’ont pas été honnêtes ni avec les investisseurs, ni avec les emprunteurs.
    Elles ont vendu des crédits pourris à des gens qu’elles savaient insolvables.
    Elles ont cru pouvoir éviter de prendre leurs pertes en ventilant les risques dans d’autres produits financiers, qui se sont eux-mêmes retrouvés contaminés.
    Elles ont dans leurs caisses des créances douteuses, des crédits irrécouvrables, des obligations pourries.
    Les banques centrales leur prêtent pour quasiment rien, et elles vendent aux entreprises, aux consommateurs et aux pays souverains des crédits à des taux stratosphériques.

    Doit-on coûte que coûte continuer à vouloir sauver les banques ?
    C’est ce que croient les banquiers qui se réfugient derrière le too big too fail :
    « Si nos chutons, c’est le chaos généralisé, la plus grande crise économique que le monde connaîtra. A côté de ce que cela pourrait représenter, la faillite de Lehmans brothers n’est qu’une roupie de sansonnet, ce n’était en définitive qu’un avertissement. »nous disent-ils en substance.

    L’éventualité d’un collapsus généralisé des banques fait tellement peur à nos dirigeants qu’ils préfèrent brader leurs bijoux de famille, la protection sociale, l’éducation de leurs enfants, les retraites, les couvertures santé, afin de rapidement recouvrer les oripeaux de la vertu budgétaire et leurs notation de parfaits petits pères la rigueur.
    Et que dire du spectacle lénifiant qui voit apparaître des technocrates à la tête des gouvernements, pour mieux administrer leurs médecines dures à des peuples affolés, à des petits rentiers apeurés, car ces gens-là n’ont pas le soucis de se faire réélire, ils ont donc les mains libres pour faire leurs sales besognes.

    Alors devons-nous continuer à voler au secours des banques ? car plus longues sera leurs agonies, plus difficiles en seront les conséquences à l’heure de la chute. Il vaudrait mieux pour tout le monde que les établissements bancaires les plus malades fassent défaut le plus rapidement possible, au lieu de nous entraîner plus surement chaque jour dans le trou avec eux. Ce préalable me semble nécessaire à toutes formes de transition vers un nouveau modèle de production et de consommation.

    Pour parvenir à définir ce que « pourrait être » le monde de demain, il faudra s’attaquer au crédit et au circuit du capital. Cela implique à minima le retour d’un état fort, capable de faire appliquer une règlementation stricte à la finance et au capital. Et même si certains estiment qu’il est aujourd’hui possible de taxer les transactions financières, cela ne peut se faire de manière isolée mais implique une action concertée de l’ensemble des pays participants à la finance mondiale. Je crains donc que les conditions pour qu’émerge une solution de ce type à nos problèmes ne puissent aboutir avant le cataclysme, car il faudrait une telle volonté collective, un tel concert des nations, que cela me paraît tout simplement invraisemblable…pour le moment du moins.

    Au contraire, il se dessine potentiellement un risque imminent de conflit entre les pays développés mais bientôt(déjà?) ruinés et les autres. Les chinois, pas plus que les russes ou les saoudiens n’ont intérêt à ce que l’Europe et les EU s’effondrent économiquement, car la mondialisation économique à ceci de nouveau qu’elle nous oblige à être solidaires les uns par rapport aux autres, car étant liés économiquement les uns aux autres, dépendants entre nous par delà nos échanges commerciaux et nos partages d’intérêts financiers et autres. C’est ainsi et c’est quelque part un peu amusant de voir que le capitalisme triomphant, en devenant planétaire, nous contraint aujourd’hui à devenir solidaire. Mais le problème se pose que personne ne veut être solidaire, ni même coopératif, car il n’y a pas de forme institutionnelle représentative de l’intérêt collectif mondial, il n’y a que des intérêts divergents d’états.

    Comme il n’y a pas d’embryon d’état planétaire, ni de volonté claire pour y parvenir, il y aura nécessairement confrontations avant que sur les ruines de nos richesses passées n’apparaissent enfin une conscience humaniste et planétaire capable d’ordonner la coexistence pacifique de tous. Alors les armes disparaitrons de la surface de la terre…on peut toujours rêver.

    1. L’éventualité d’un collapsus généralisé des banques fait tellement peur à nos dirigeants qu’ils préfèrent brader leurs bijoux de famille, la protection sociale, l’éducation de leurs enfants, les retraites, les couvertures santé, afin de rapidement recouvrer les oripeaux de la vertu budgétaire et leurs notation de parfaits petits pères la rigueur.

      au risque de me faire taper sur les doigts je cite Jacques Généreux qui analyse quelque peu différemment la réaction de nos politiques face à la crise
      http://jacquesgenereux.fr/news/gouverner-face-aux-banques

      La crise récemment infligée aux pays européens par les spéculateurs est édifiante quant au pouvoir de nuisance de la finance dérégulée, au sein même de la zone euro qui était censée protéger ses membres contre les crises financières récurrentes. Alors que les politiques néolibérales (déréglementation financière, austérité salariale) sont directement responsables de la crise mondiale et du gonflement des déficits publics, les gouvernements néolibéraux tirent prétexte de ces derniers pour lancer une nouvelle offensive contre l’État social, pour imposer une cure d’austérité qui nourrira la récession et les déficits au lieu de les résorber.

  20. Merci à FL pour l’analyse ( à 1000 € par mois, vu le nombre et la qualité des papiers, je n’ose pas calculer le prix de la pige, sauf à considérer PJ comme un négrier; enfin, quant on aime, on ne compte pas, dit le proverbe…)
    Modeste point de vue en réponse: le poids de la dette, le boulet qui bloque tout et dont on ne sait se débarrasser sauf à l’envoyer valser avec un magistral bras d’honneur!
    Et si la question fondamentale n’était pas là ?
    En ce qui me concerne, la question centrale, c’est d’une part l’emploi, l’emploi et toujours l’emploi, c’est à dire comment recréer de l’activité dans une Europe dépassée en terme de coûts de production, et d’autre part comment créer de la croissance qui ne soit pas vorace en énergie et en ressources naturelles mais au contraire productrice en elle même d’énergie, un processus de production à énergie positive ?

    1. POUR CE QUI ME CONCERNE LA QUESTION CENTRALE EST LA DEMOCRATIE NON PAS LE MOT OU LA CROYANCE QUE NOUS SOMMES EN DEMOCRATIE MAIS LA DEMOCRATIE TOUS ENSEMBLE A QUAND DES DEBATS DE FONDS SUR TOUS LES SUJETS IMPORTANTS DES PROPOSITIONS ET LE VOTE DES CITOYENS…..CE N EST PAS A HOLLANDE OU EVJ DE DECIDER POUR LE NUCLEAIRE OU AUTRE CHOIX MAIS A NOUS TOUS…LA DEMOCRATIE A METTRE EN PLACE…JE PENSE LE SEUL MOYEN DE NOUS RASSEMBLER….

    2. @ Marx prénom Groucho

      Et si l’on posait la question autrement que par « l’emploi ». Être employé c’est être exploité à des degrés divers selon l’emploi. On vous demande d’offrir ce que vous avez de plus précieux, votre temps, votre vie, plus de 40 ans de votre vie, en contrepartie d’un argent qui vous donne l’illusion de vivre, pour certains à peine de survivre, et qui ne vous rendra en aucun cas ce temps perdu. Il serait temps de repenser notre relation à « l’activité », à ce qu’elle a de socialement nécessaire, à ce qu’elle a d’économiquement indispensable, dans ce temps qui nous est donné de l’exercer.

      Pour réagir à votre remarque concernant les coûts de productions pénalisant l’Europe : C’est le matraquage de nos grands capitaines d’industrie qui nous fait croire ça ! Pour justifier les délocalisations qui sont essentiellement à leur (et leur actionnaires) profit. Les prix baisseront, un peu pour le principe et faire croire que c’était nécessaire, mais c’est la marge dans leurs bilans qui aura subi la plus grosse inflation avec des rémunérations stratosphériques à la clé ! Nous sommes parfaitement capables de fabriquer l’équivalent des produits d’origine asiatique à des prix publics équivalents. La question finale est : avec quels profits ? et pour qui ces profits ?

  21. « l’élargissement de la démocratie à l’économie »
    (au lieu du renforcement de l’oligarchie)
    Voilà un slogan bien trouvé Mr. Leclerc
    Il faut le marteler !!!

    1. à Sergio

      l’élargissement de la démocratie à l’économie

      Le programme du FDG ne dit pas autre chose . . .

      nous instaurerons des droits nouveaux pour les salariés dans l’entreprise, et le statut des grandes entreprises sera redéfini en tenant compte de leur responsabilité sociale. Le pouvoir économique ne sera plus entre les mains des seuls actionnaires, les salariés et leurs représentants seront appelés à participer aux choix d’investissement des entreprises en tenant compte des priorités sociales, écologiques et économiques démocratiquement débattues. L’avis favorable des représentants du personnel ou des comités d’entreprise sera obligatoire pour toutes les décisions stratégiques.

      1. Ce n’est pas la démocratie économique,
        qui exigerait l’expropriation de la classe capitaliste.
        Ce n’est que de l’ « altercapitalisme », comme le reconnaissent les dirigeants du PC.
        Comme dans tous les autres domaines,
        la misère du mitterrandisme revendiqué.

  22. Les riches se sont arranger pour prêter les sommes dont ils ont réussi à se faire dispenser en impôts. S’ il était institué une tranche plus élevé de prélèvement obligatoire qui pourrait être payée non en euros mais en titre d’obligation à valeur faciale. A charge pour le riche concerné de se les procurer. Est-ce que ça ferait baisser la dette, les taux d’intérêt ?

    Et en matière européenne, qu’est devenue la subsidiarité qui devait empécher la commission européenne de se mêler de tout et n’importe quoi ?

      1. Déception….le discours n’a, à mon avis et sous toutes réserves, pas été écrit par François Leclerc.

      2. Il me semble aussi , mais le billet de demain sera sans doute plus circonstancié .

        Pour moi , je me suis mouillé de donner un sentiment à chaud sur le blog d’Attali .

        Idée générale : un discours incomplet et qui s’arrête à hauteur des intérêts défendus par NS ,/// cette fois ci l’appel aux larmes ne passera pas sans contre-partie simultanée en terme de changement significatif de système global ..

        Le rendez vous syndical prévu en janvier est pour moi une négociation ou il n’y a rien à négocier de porteur d’espoir . Ce sera intéressant de voir comment les syndicats réagissent cette fois .

      3. Ce n’est qu’un discours électoral, et pour justifier l’austérité destinée aux classes moyennes et « populaires », rien de plus.

        Sarko recentre son discours sur son électorat de base, rien sur les causes structurelles de la crise, à savoir la préférence qui a été accordée à la rémunération du capital. Pas touche aux rentiers, petits et gros. Contrevérités à propos de ce qui a été fait après 2008 pour refonder le capitalisme.

        C’est faire insulte à François Leclerc de dire qu’il aurait pu écrire le discours de Sarko.
        Et question ironie, humour, Guaino est très loin du compte. 😉

        Guaino est un tartuffe. Il sait que le problème est mondial et que le système est caduc (son interview pleine page dans Le Monde il y a quelques semaines), mais il ne peut et ne veut pas le dire explicitement dans un discours électoraliste. Alors il fait diversion en s’en prenant aux 35 heures et aux inactifs (chômeurs, étudiants et malades) pour justifier la réforme des retraites en omettant de dire que les gains de productivité n’ont pas bénéficié à tout le monde de la même façon.

        Extraits significatifs du discours :

        « On peut toujours déplorer qu’il ne soit pas allé assez vite ou assez loin. Mais si nous regardons d’où nous venons et ce qui a été accompli depuis 3 ans, c’est une véritable révolution qui a commencé : pour les rémunérations des traders, pour les paradis fiscaux, pour les banques, pour les marchés de matières premières, rien ne sera plus comme avant. »

        « …Ce ne sont pas les banquiers qui ont été secourus. Ce ne sont pas les actionnaires des banques qui ont été protégés. »

        «Et surtout, depuis trente ans, ceux qui travaillent et qui sont proportionnellement de moins en moins nombreux ont vu peser lourdement sur leurs revenus la charge de ceux, de plus en plus nombreux, qui vivent plus longtemps, de ceux qui font des études de plus en plus longues, de ceux qui sont au chômage, de ceux que les accidents de la vie ont plongé dans la détresse.»

  23. Selon Jean-Michel Six de S&P, faire défaut c’est spolier une deuxième fois, après la colonisation, les pays émergents qui selon lui possèdent la dette US et UE.

    Peut être que ceux des pays émergents qui possèdent ces dettes ne sont peut être pas les plus fauchés, mais ça, il n’en parle pas, ni ses contradicteurs, étonnant :
    http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/?page=emission&id_rubrique=1505

    La solution du défaut, une RAZ, pose la question de comment répartir, selon quels mécanismes redistribuer, la perte selon les niveaux de fortune des épargnants, sachant que certains sont modestes et d’autres beaucoup moins.

    1. Pour nous faire payer les dettes de casino des riches,
      et les revenus de la dette acquis en dormant,
      les oligarques mettent en avant les petits épargnants,
      alors qu’ils seront remboursé.
      Six patron S&P Europe, en mal d’argument,
      invente que la France doit aussi de l’argent aux chinois et aux indiens!
      Là aussi, ces revenus de la dette bénéficient à son oligarchie!

  24. J’en étais sûr! François Leclerc et Paul Jorion ne sont qu’une seule et même personne (ce que confirme ce billet) 😉
    Vous vous êtes donc voté une augmentation de salaire de 50% le mois dernier c’est ça? 🙂

    Blague à part, merci pour cette extraordinaire synthèse ayant en plus le mérite de répondre aux vilains trolls qui « regrettent » votre manque de propositions alternatives.

  25. Comme la presse francophone est un peu à la traîne sur le sujet (sauf Le Canard enchaîné), voici une vidéo destinée à « vendre » l’idée de l’UE, la France, les US, les Lybiens et les Turcs, de jouer en Syrie un remake de l’Afghanistan. Je ne savais pas que la chasse aux états socialistes en décomposition était une priorité de l’Euromed? Le côté clownesque de la mise en scène est tout à fait rassurant. Alors que les Egyptiens et les Tunisiens tentent de créer de vraies démocraties, on voit là toute l’aide que les situations en Lybie et en Syrie sont censées apporter. Cela s’appelle, selon Ala al Aswany et d’autres, la contre-révolution.

    http://www.youtube.com/watch?v=5tC3RebQ2hc

    (et pour un éclairage de fond:
    http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/ML02Ak01.html)

    1. Après les Etats-Unis, l’Arabie saoudite, Bahreïn et Qatar, le Koweit a appelé aujourd’hui ses ressortissants de quitter la Syrie (http://www.romandie.com/news/n/_Le_Koweit_appelle_ses_ressortissants_a_quitter_la_Syrie011220111312.asp)

      Au même moment se déroulait une rencontre en Turquie entre le Conseil national syrien et l’Armée syrienne libre (sic) .Le CNL a reconnu l’ASL comme une réalité et l’ASL) a reconnu le CNS comme le représentant politique de l’opposition syrienne (http://www.romandie.com/news/n/_Syrie_L_opposition_et_les_rebelles_armes_s_engagent_a_coordonner_leurs_efforts_011220111312.asp)

      La guerre contre la Syrie, heu pardon l’opération de protection des civils, ne va plus tarder à débuter.

    2. Sur le cas Syrien, je t’envie un peu de t’être fait une opinion… Moi je cale… Autant coup tordu en Libye, que là? Et coup tordu et insurrection populaire sur fond de division civile, non? On peut pas reprocher à un camp de lutter, et de s’appuyer sur ce qu’il trouve… Les morts et les désertions, même montés en épingle, sont réels (je crois). Que l’empire y trouve son compte, qui le niera?

  26. Je retourne à mon obsession, l’emploi, et je vous soumets une question pratique: je prends l’exemple d’une machine à laver le linge ( tout le monde en a une, c’est comme les Rolex pour les voyous qui nous enfument )
    Aujourd’hui, le produit arrive direct de Chine par container, coût imbattable, vu les salaires et les conditions « rustiques » de production en terme de règles sociales et environnementales. D’accord, mais cette foutue machine est conçue pour durer entre trois et cinq ans, et après c’est la poubelle et le rachat ( à crédit CETELEM, pour les fauchés, comme ça ils payent 1.25 fois le prix, bien fait pour eux! ).
    Imaginons donc un seul instant un modèle simple, robuste et indéfiniment réparable, conçu à l’origine pour être à énergie quasiment zéro: branché sur le chauffe eau et restituant les calories au chauffe eau par échangeur, thermodynamique et j’en passe ( c’est c….d’envoyer de l’eau chaude dans les égouts sans en récupérer les calories )
    une fabrication de proximité, décentralisée par régions avec circuits courts de production puis vente et installation à domicile directement via internet, production utilisant au max la récupération ( métaux, plastiques…)
    Vous pensez que ce modèle de production avec d’une part de la RD locale, plus une structure industrielle fondée sur des coopératives ouvrières serait viable ?
    Face au déclin industriel ,il faut adopter une stratégie de différenciation et pas copier celui qui produit moins cher que vous !

    1. Génial!
      Lave linge de 20° génération et sans additifs lessiviques.
      Mais il faudra l’imposer par la force ou/et supprimer physiquement les intermédiaires commerciaux qui vivent des gâchis énergétiques et des commissions et marges diverses engendrées par le système actuel.

      1. Il ne faut pas tuer Darty, simplement le contourner: vente directe via internet et livraison et SAV local…et j’oubliais, manuel de réparation et conception à l’origine pour qu’un type aussi maladroit que moi puisse le réparer…

      2. @TARTAR
        Ô grand Tartar à la tache mongole, t’as déjà lave-lingé souvent à 20°? Ca fait un peu « straight-to-the-river, frozen-hands, power-free, best-eco! » Du coup tu peux peut-être l’appeler « Ghibli » ton lave linge SF-generation (ah, non, merdre, c’est déjà pris)

    2. C’est très bien cela, mais je pense que vous manquerez d’actionnaires pour votre affaire, car ce n’est pas assez rentable et encore moins rentable rapidement.
      De plus, vos produits/installations seront beaucoup plus chers, et peu de personnes pourront/voudront les acheter, tant que les machines à laver chinoises seront proposées ici à l’achat avec l’aide des sociétés de crédits que vous citez…

      1. pas rentable ? à voir! mettez en balance les économies réalisées sur le moyen terme, les bénéfices pour tous en terme d’emplois et écoutez ma grand mère: la qualité ça se paye mais revient bien moins cher que la camelote!
        @ Tartar: je suis passé aux noix de lavage ( adios Unilever ) eh, bien, ça lave très bien et c’est pas cher!
        vos réactions « ça ne marchera jamais » m’encouragent dans cette voie, et j’ai l’habitude: j’ai passé une bonne partie de ma vie professionnelle à sortir des énormités, tout le monde rigole, au début, puis mes honorables partenaires commencent à se gratter le chou, et ensuite ils me suivent…
        PS: je ne suis pas du tout le genre bobo écolo, simplement je suis pratique: rapport qualité du produit ou du service et coût, fiabilité et durabilité et basta.

      2. C’est ce que je disais l’autre jour, construire du solide et du réparable… Et oui, ça marchera, vu que ça emm… tout le monde de racheter de la camelote tous les 5 ans. Ce genre d’entreprise devrait se monter en coopé, et récupérer comme base les caisses et les pièces de machines usagées. Enfin, il faut juste remplacer certaines pièces, sachant que si les produits asiatiques pètent, c’est bien souvent à cause de parties en plastique. Pour avoir fait réparer deux fois une machine première gamme, qui a duré près de dix années ensuite (j’ai eu du bol, elle a cassé sous garantie), et pour avoir vu le réparateur finir par y mettre une pièce en métal à la place de la pièce en toc, je confirme donc. Le solide, c’est pas forcément sorcier ou cher… :0)

      3. Je ne parle pas de rentabilité au sens ou vous (et moi) l’entendez, mais au sens des actionnaires, car au final c’est eux qui investissent ou non pour ces idées.
        Moi personnellement je trouve cela bien.

    3. Oui
      Obliger les sociétés qui vendent un objet à avoir une offre de maintenance de 10 ans comme se l’était avant, permettrait déjà de résoudre pas mal de problèmes.

      1. Perso, j’ai une voiture qui approche les 25 ans, pas d’électronique, injection mécanique, modèle hyper fiable, pièces détachées en « historic parts » ou chez les casseurs, on peut faire sa vidange soi – même, changer les plaquettes sans être obligé de passer par la concession, sa valise et la note salée qui va avec ….

    4. J’achèterai bien ce lave linge, mais ma machine a 20 ans et est toujours en bonne forme: je ne la confie pas aux branquignols mais la répare moi-même! C’est plus sûr et plus économique. Je fais de moins en moins appel aux professionnels car trop souvent déçu.

      1. Heureux homme! c’est justement parce qu’elle a 20 ans qu’elle dure, avant toutes ces saloperies de puces électroniques ( pour laver le linge, je vous jure )…

    5. Voilà la solution: Faire des économies, mais relancer les industries locales et le chômage va diminuer.

    6. @ Marx prénom Groucho

      Vous abordez encore le sujet sur lequel je vous ai déjà répondu (24.). Vous m’autoriserez à y revenir également, j’espère.

      Votre exemple de la machine à laver me plait bien. Ça aurait pu être des chaussettes, le raisonnement est valable aussi. Je suis toujours frappé d’entendre parler de produits fabriqués hors de nos frontières pour des raisons pseudo économiques, produits que l’on fabriquait chez nous, il y a 20, 30, 40 ans et qui se vendaient, preuve que leur prix était en adéquation avec les moyens des acheteurs potentiels. Que s’est il passé ? On a fermé des usines qui faisaient des bénéfices (exemple récent : Continental pneumatiques) parce que les actionnaires on estimés qu’ils en feraient plus ailleurs. Rien d’illégal (et c’est un des problèmes), alors ils le font. La casse sociale pour nous, le bénef’ pour eux. Capitalisme de prédation, à jeter.

      Alors oui, nous sommes évidemment capables de concevoir et produire des biens en respect d’un cahier des charges social, économique, environnemental. Lorsque nos institutions réformées auront vu le jour (c’est pas pour demain, me semble-t-il), souhaitons qu’elles aient su créer un environnement où cela ira de soi et non plus l’exception.

  27. « Le réalisme est désormais du côté de ceux qui prônent ce radical changement et préconisent les transitions y conduisant. »

    Pour une transition « douce » vers un autre système, on pourrait s’inspirer de ce qui se pratique en agriculture biologique : l’agrologie a su développer techniques et expertises pour reconvertir des sols cultivés chimiquement et modifier des systèmes « d’exploitation » ne fonctionnant que grâce au dopage pétro-chimique.

    La métaphore du « dopage », du système « toxicomane », souvent évoquée en agriculture biologique, s’applique d’ailleurs aussi bien au système financier, « dopé » aux dettes, aux produits « toxiques ».

    Pour « reconvertir » des sols en bio, l’agrologie nous propose :

    – de sortir du cadre de pensée de l’agriculture chimique, (pour qui le sol est un support inerte), en considérant le sol comme un organisme vivant.

    – de pratiquer des analyses qualitatives précises, afin de déterminer les mesures spécifiques à mettre en oeuvre pour chaque type de sol.

    Selon la qualité du sol (qualité des argiles, de la roche-mère, taux d’humus, etc), la transition vers la « bio » sera plus ou moins rapide. Dans certains cas, un sol dopé très dégradé ne se remettrait pas d’un sevrage brutal, la reconversion dans ce cas est lente et coûteuse.

    Tout ça pour dire qu’en « économie » (je ne sais même plus si ce mot a encore un sens), en « politique » (idem), bref, pour ce qui nous occupe ici, à savoir une transition vers des sociétés humaines pérennes, il me semble que nous sommes encore loin du chemin « intellectuel » parcouru par l’agrologie depuis une cinquantaine d’années.

    Mais le paradigme agro-biologique est vraiment encourageant :

    – il n’y a aucune raison que nous ne soyons pas capables de transiter sans trop de casse,

    – la question du « comment » est LA question,

    – les solutions sont plurielles.

    1. J’apprécie cette vision : « de sortir du cadre de pensée de l’agriculture chimique, (pour qui le sol est un support inerte), en considérant le sol comme un organisme vivant. ». Merci.

      1. Cela fait un moment que je m’intéresse à l’agrologie, alors que j’ai très peu à voir avec ce domaine, justement parce que trouve qu’il y a là un nombre de transpositions, d’éclairages, extrêmement porteurs, fertiles même. Je compare l’épuisement des sols à celui des consciences par des intrants que l’on appellera Spectacle, et qui les érodent inexorablement. Il s’agit donc de restaurer les sols comme les consciences. L’agrologie fait appel à des savoirs ancestraux, des solutions ingénieuses, à la lumière des savoirs d’aujourd’hui. Et à un partage des connaissances, où le savoir du paysan bolivien ou vietnamien peut réellement nous enrichir. Il s’agit de composer une agriculture réellement productive, efficiente, qui contribue en même temps à prendre soin de son environnement. Évidemment, cela change du paradigme productiviste des grandes parcelles mécanisés et bombardés d’intrants ou un exploitant agricole nourri 100 personnes. Les parcelles sont plus petites, la main d’oeuvre humaine beaucoup plus importante, mais personnellement je n’y vois que des avantages, c’est un savoir sensible qui nous manque, et surtout qui brise les dépendances qui sont vraiment la marque de fabrique de notre temps. L’indépendance se gagne en récupérant des marges d’autonomie dans « la culture en générale ». Ce qui vaut pour les sols vaut pour les consciences, je crois d’ailleurs que ce blog fait de l’agrologie du moins au point de vue des principes: petites parcelles, grosse efficience, et on restaure aussi le sol de nos consciences.

  28. Il serait plus rapide de déclarer l’euro actuel, obsolète et inéchangeable, du jour au lendemain et le remplacer aussitôt par un revenu universel de 3000 neweuros mensuels renouvelables mais non cumulables utilisables uniquement avec une carte bancaire issues de banques sous étroite surveillance citoyenne renouvelable

  29. Pensez-vous vraiment encore que les problèmes d’emploi en Europe proviennent des couts de production?
    Dans ce cas-là, il suffirait de s’aligner sur ce de la Chine, pour améliorer les choses (ou du moins disant européens).
    Saine démarche qui appauvrissant les européens oblige les producteurs européens à chercher de plus en plus loin des acheteurs de leur produits toujours trop chers!

    1. Pour faire vite, la destruction des emplois en Europe a 2 origines:
      1/ Le transfert de la production vers les pays aux coûts salariaux moins élevés
      2/ Les gains de productivité permis par l’amélioration technique
      Si vous en voyez d’autres, je suis preneur.
      Le premier point est difficilement réfutable et je ne vois pas l’intérêt (mais alors vraiment pas) d’agir sur le second.
      Maintenant dire que la seule solution consiste à s’aligner sur le moins-disant en terme de coût du travail, c’est toujours penser dans le cadre et si j’ai bien compris l’esprit du lieu, c’est précisément ce qu’on ne fait pas ici.

      1. C’était juste de l’ironie
        les pays à coûts salariaux permettent des gains plus élevés aux actionnaires, mais pas une baisse des prix de ventes (encore accentué par l’obsolescence en vigueur)

  30. Ils sont loin, les discours qui prétendaient conserver la production des biens de haute technologie pour ne déléguer que celle à faible valeur ajoutée. Les pays émergents ont acquis, notamment grâce à des transferts de technologie qu’il a fallu commercialement consentir, les savoir-faire qui devaient continuer à assurer la prospérité de l’économie occidentale.

    Ceux qui faisaient ces discours étaient imprégnés d’un esprit néo-colonial de mépris des populations des pays dits émergents. Car qui de normalement constitué aurait pu raisonnablement penser que ces pays allaient se contenter d’exécuter les basses besognes dont nous ne voulions plus ou qu’ils n’auraient pas les capacités d’exercer leur talents dans le domaine des hautes technologies.

    Le différentiel des coûts salariaux fait le reste en terme de compétitivité. Le réveil est douloureux.

    Effectivement le réveil est douloureux, mais pas forcément pour ceux qui ont fait preuve de cet esprit néo-colonial (ces derniers se sont bien rempli les poches), il est douloureux pour les prolétaires de nos contrées, qui soit dit en passant ne sont plus seulement des ouvriers, mais aussi des ingénieurs et des techniciens.

    1. Vi!

      C’est çà le discours des énarques mondialistes.Les émergents sont cons et tout juste bons à produire des écrans plats et des réveils, puis des i-phones.Trop cons pour inventer après avoir été utilisés à fabriquer.

      Certains dirigeants énarques ou X-mines sont ,comme l’a dit justement Attali, élus démocratiquement par cet imbécile de Peuple.
      Qui devrait s’en mordre les c…
      C’est çà la démocratie.
      Battons notre coulpe et faisons un honorable SEPUKU !

  31. @tchoo: je suppose que votre question s’adresse à moi…
    « Pensez-vous vraiment encore que les problèmes d’emploi en Europe proviennent des couts de production? »
    et la réponse est oui, mais la solution n’est pas dans la déflation salariale mais bien dans une production différenciée et de proximité, le cas échéant associée à des barrières douanières
    ( relisez Allais et le protectionnisme raisonné )
    Évidemment ça doit emm…pas mal de monde!
    http://www.observatoiredeleurope.com/Maurice-Allais-Nobel-telespectateur_a1323.html

    1. Il existe le protectionisme utilisé intelligemment pour protéger l’Europe de ces pays émergents. Le problème de l’UE est qu’elle n’est plus une union douanière comme cela a été stipulé dans le traité de Rome ; l’ UE depuis la fin des années 80 est devenue une vaste zone de libre échange voire une poubelle qui absorbe tous ces produits des pays émergents. Voilà le problème avec le consentement de ces dirigeants qui trahissent leurs peuples. L’Europe ne pourra se sauver qu’en érigeant des barrières de protection douanières. Mais cela est utopique car la commission et tous les gouvernants préfèrent les chants langoureux de la sirène libre échangiste aux cris et à la détresse des millions de sans abris et de chomeurs dans toute l’Europe.Donc il ne reste plus qu’au recours des nations pour protéger les peuples trahis et abandonnés.

    2. La réponse principale et de fond la voici:
      la lutte solidaire avec les peuples qui se battent contre l’exploitation,
      jusqu’à ce qu’il prennent le contrôle de la production,
      qu’il s’agisse de la Pologne ou de la Chine.

    3. Mais le dire comme ça, laisse à penser que cela permet de diminuer les prix de vente, or rien de tel, juste des profits supérieurs pour l’actionnaire.
      Et le détournement des forces vives d’un pays pour subvenir aux besoins de consommation effrénés de nos pays que l’on dit encore riche, alors que le minimum vital n’est pas toujours assuré chez eux.
      C’est une colonisation financière.

    1. @ Joan

      Dans le même ordre d’idées, j’avais aussi noté ceci il y a une petite quinzaine :

      « Pékin accélère l’internationalisation du renminbi »
      La nouvelle est passée inaperçue mais elle est historique: la Banque Centrale de Chine vient d’autoriser la Banque centrale d’Autriche à réaliser des placements en renminbi.

      Je lance un appel aux commentateurs éclairés quant à l’ampleur et à la complexité de la Guerre des Monnaies en cours.

  32. Je suis quand même parfois très étonné de la tournure de ce blog.

    « Les chemins dans lesquels la société devrait s’engager sont connus. » « Le réalisme est désormais du côté de ceux qui prônent ce radical changement ». François, ce sont des arguments d’autorité qui ne démériteraient pas dans la bouche d’un ultralibéral. Vous rendez-vous compte que vous êtes en train de remplacer une certitude absolue par une autre ? Il faudrait être honnête et dire « Les chemins dans lesquels la société devrait s’engager sont connus, maintenant il faut faire le choix parmi la centaine de chemin différents qui existent selon les sensibilités », justifier d’une position relative, construite, en acceptant sa part d’arbitraire, plutôt que d’en faire une évidence qui n’en est pas une.

    D’autre part, Paul, je comprends que le monsieur à la radio à qui je n’ai pas fait l’honneur de retenir son nom vous a poussé dans vos derniers retranchements, et je comprends que l’exercice est difficile, mais j’ai trouvé que vous pouviez avoir l’air un peu hautain – voire agressif – par moment en vous défendant. Ce monsieur n’était peut-être pas un thuriféraire de l’ancien système, il était peut-être en train d’essayer de discriminer les vrais experts-prophètes faux prophètes de malheur qui pullulent des vrais experts-prophètes. (Pourquoi au fait ne pas lui avoir parlé de l’interdiction sur les fluctuations des prix, votre mesure phare et qui est en elle-même une micro-révolution au sein du système ?)

    Et puis sur un point en particulier, je vous ai trouvé incohérent : dire que vous n’avez pas de certitudes (sous-entendu dans l’interview, d’une manière générale) et affirmer que le système actuel est fini avec autant de ferveur. Pour être clair, vous avez la certitude que le système actuel est fini, mais pas de certitude sur ce qu’il faudrait mettre après, et qu’il reste à bâtir dans la discussion. Discussion qui n’a jamais eu vraiment lieu du « vivant » du système, tant il est vrai qu’on ne cherche à améliorer la situation qu’une fois au bord du gouffre.

    D’une manière générale, vous (les intervenants) devriez prendre un peu de recul car vous êtes en train d’illustrer le proverbe selon lequel « tout homme prend les limites de son champ de vision pour les limites du monde ». Je ne dis pas ca pour être provocateur, mais l’histoire est remplie de gens très intelligents et très bien informés qui étaient tout à fait certains d’avoir raison mais qui se sont trompés en largeur, et je préciserai même que leur erreur était d’autant plus grande qu’ils étaient entourés d’une cour qui était du même avis qu’eux.

    Pour revenir sur les « chemins connus » de François, ces propositions sont des pansements, qui ont pour objectif de corriger les déséquilibres du système actuel, mais il y a un manque certain d’analyse des potentiels effets pervers. Un peu comme si, constatant qu’une balance penche trop dans un sens, on essayait de caler un poids de l’autre cote sans même prendre la peine d’analyser l’équilibre atteint.

    « une déconnexion partielle entre activité salariée et revenu »

    « la reconnaissance des droits liée à la subsistance ainsi que leur satisfaction sans conditions »

    J’imagine qu’édictant ces exigences, vous avez en tête un niveau de subsistance plus élevé qu’avec notre actuel RSA. Il serait bon qu’un historien ou qu’un anthropologue de ce blog nous éclaire: a-t-on un exemple historique d’une société ayant eu une telle exigence ? Quelle était la structure du marché du travail pour ces sociétés ? Le « pari » (vous n’aimez pas ca mais vous en faites aussi) selon lequel des gens qui ont droit a une subsistance d’un certain niveau sans conditions continuent à travailler est-il éclairé ou pas ?

    1. Bonjour,

      J’aime bien REIICHIDO, donneur de leçons, à lui même aussi.

      Ainsi, il dit :

      D’une manière générale, vous (les intervenants) devriez prendre un peu de recul car vous êtes en train d’illustrer le proverbe selon lequel « tout homme prend les limites de son champ de vision pour les limites du monde ».

      Cela ne l’empêche pas de déclarer plus bas :

      J’imagine qu’édictant ces exigences, vous avez en tête un niveau de subsistance plus élevé qu’avec notre actuel RSA. Il serait bon qu’un historien ou qu’un anthropologue de ce blog nous éclaire: a-t-on un exemple historique d’une société ayant eu une telle exigence ?

      Même si c’est fait sous la forme, ironiquement, interrogative, il est sûr de la réponse qui est non, à priori.

      Donc, pour REIICHIDO, les limtes de son champ de vision (ici l’argument historique ou antroplogique), correspondent aux limites du monde (argument indépassable à priori).

      On se rend compte que la formule intéressante qu’il propose, devient spécieuse dans l’utilisation qu’il en fait :

      « tout homme prend les limites de son champ de vision pour les limites du monde ».

      En effet, ainsi, elle est valable quand il s’agit des autres, mais semble nulle et non avenue quand il s’agit de lui-même …, une autre version du « faites ce que je dis, mais pas ce que je fais ».

      Pour ma part, je trouve cette maxime intéressante pour soi, dans le sens qu’elle fait réfléchir à ses propres limites. L’appliquer aux autres me semble prétentieux et amener inévitablement à l’arroseur arrosé…

      Cordialement.

      1. Je ne vous le fait pas penser.

        Pas toujours possible d’aller au dela de ce qui est permis, surtout dans le moment, les hommes se transmettent souvent les mêmes choses de génération en génération, et cela même les choses que nous reprochons le plus aux autres. La crise ça a du bon quand même.

        Dis moi mon enfant que veux-tu faire plus tard dans la vie, je veux être très très riche com le Mr à la télé c’est bien mon enfant tu fera alors meilleure pingrerie économique sur toute la terre.

        Dis moi mon enfant que veux-tu faire plus tard, je veux d’abord transmettre tout ceci et cela aux générations futures, c’est bien mon enfant tu sera mieux alors reçu en société. Les gens mauvais d’abord au placard !

        Dis moi mon enfant que veux-tu faire plus tard, je veux d’abord fonctionner comme les premiers rentiers de ce monde, c’est bien mon enfant nous n’avons plus rien à craindre d’une plus grande pingrerie commune, à chacun son planisme.

        Dis moi mon enfant que veux-tu faire plus tard, je veux être d’abord enseigner le moyen age com mon prof d’histoire c’est bien mon enfant tu sera alors mieux jugé en cours d’économie.

        Dis moi mon enfant que veux-tu faire plus tard, je veux d’abord transmettre une meilleure expertise économique, c’est bien mon enfant tu as bien appris par coeur ton premier devoir de vie, juge davantage ton frère en société.

        Dis moi mon enfant que veux-tu faire plus tard, je veux d’abord montrer du doigt les nombreux faux prophètes de malheur, c’est bien mon enfant tu recevras tous les honneurs du monde.

        Dis moi mon enfant que veux-tu faire plus tard, je veux d’abord installer un nouvel ordre mondial de pingrerie sur terre, c’est bien mon petit là au moins on est sur de la bonne transmission des valeurs de travail et usure, faut pas trop pousser non plus les gens à faire com nous.

        Comment les gens pourraient-ils prendre du recul, témoigner d’un champ de vision plus large dans leur existence, lorsqu’on recherche sans cesse à les cantonner et pousser dans les seules valeurs de l’avoir, de la possession, pire même dans les périodes ou l’on ferait bien mieux d’éduquer les petits autrement, évidemment faudra pas s’étonner de la suite lorsque plus grand patatrac matériel sur la terre.

        il était peut-être en train d’essayer de discriminer les vrais experts-prophètes faux prophètes de malheur qui pullulent des vrais experts-prophètes.

        Ben oui je vois ça,

        Nul ne peut vraiment savoir si tel ou untel est un bon prophète, nombreux les faux prophètes de l’histoire, il y en a bien toute une gamme, discriminons, discriminons il en restera toujours bien quelque chose de plus rentable.

        Ce qui pullule dans notre temps c’est bien une nouvelle espèce de singes voulant continuellement endormir les gens dans les médias.

        Evidemment à force on ne fera porter la responsabilité première au prophète, si la confiance ne revient toujours pas comme pour les récoltes.

      2. Contrairement a ce que vous pensez, je ne suis pas sur du tout non qu’il n’ait pas existe de telles sociétés. Vous avez mal interprété mon ironie, mais c’est normal car ce passage venait après un avis plutôt critique.

        Mais aurait-ce été le cas, l’arroseur aurait-il été bien arrosé, qu’il aurait peut-être fallu commencer à essayer de voir comment cette maxime s’applique effectivement a ce blog.

        Car le fait qu’il m’arrive de succomber a ce travers, je ne le nie pas, ne veut pas dire que mon analyse n’est pas valide pour les autres.

    2. Pour info, on reconnaît dans les débats l’interlocuteur de mauvaise foi au fait qu’il interrompt sans cesse son adversaire, ce qui vise à rendre le discours de ce dernier incompréhensible pour la plupart des auditeurs. Spécialiste reconnu, p.ex. : Lionel Mamère.

      C’est bien ce qu’a fait le sieur Couturier, qui méritait donc les répliques musclées de P.J.

      A la décharge de M. Voinchet, il est rare que l’animateur du débat arrive à faire taire l’interrupteur professionnel, la seule solution efficace étant de l’expulser – un peu difficile avec un chroniqueur régulier !

      1. Dati est aussi une spécialiste du rouleau compresseur verbal, du déluge de mots techniques répétés ad lib pour couvrir un contradicteur. Ce genre de pratique, courante désormais, rend les débats tellement pénibles qu’on finit par zapper.

    3. « la reconnaissance des droits liée à la subsistance ainsi que leur satisfaction sans conditions » et « un exemple historique d’une société ayant eu une telle exigence »

      45 millions de personnes recevant des bons alimentaires aux Etats Unis est déjà une sérieuse indication qu’assurer la subsistance de tous n’est pas une idée extravagante même si la manière dont c’est fait et la « honte » qui y est associée ne sont bien sur pas acceptables.
      As of June 2011, the number of Americans receiving food stamps was 45,183,931 (Wikipedia)

      En France la couverture maladie universelle (CMU) va dans le même sens.

      Il y a eu, en Grande Bretagne et aux Etats-Unis en particulier, d’innombrables tentatives d’assurer un accueil pour les isolés et des logements « décents » pour les plus pauvres, avec des résultats toujours remarquablement limités. Les résultats obtenus par l’URSS dans ce domaine ont été très discutables: les loyers étaient extrêmement bas mais les prestations l’étaient tout autant.

      Dans la Rome antique les services publiques ont assuré à certaines périodes des distributions de nourriture gratuite, voir d’argent.

      A part ça je serais assez surpris qu’on trouve des témoignages centrés sur la question à propos des sociétés qui ne sont pas fondées sur les mêmes principe que la notre, où les solidarités existant à l’intérieur des groupes familiaux ou autres (le plus souvent sans donner lieu à des transferts d’argent) me semblent remplacer celles qui ne sont envisagées chez nous qu’au niveau du « foyer fiscal » ou au niveau individuel.

      Évoquer le rôle des monastères au Moyen-Age peut paraître complètement hors-sujet, et pourtant…

    4. @ Reuchido
      Le « pari » selon lequel des gens qui ont droit à un revenu d’un certain niveau sans conditions continuent de nous gouverner, était t-il éclairé ou pas?

  33. @François Leclerc :

    Vous ne serez pas surpris si je confirme que je me retrouve dans vos propos , que je reçois comme les quelques premières pistes que vous privilègiez dans le projet sur lequel nous sommes appelés à contribution .

    Les premières réactions m’amènent à relever que parmi les conditions de bonne réception , il y a à travailler sur le territoire d’application , la maîtrise des étapes , la notion de croissance ( qui avait déjà déclenché des échanges et incompréhension sans fin et conclusion , il y a trois à qutre ans , sur le blog de la fameuse commission du même qualificatif ) .

    Il faudra aussi bel et bien ,un jour , pouvoir nommer ( petits ou grands ) et peser ceux qui sont et demeurent assez riches pour prêter , et aller gratter de ce côté là plus sauvagement que dit jusqu’à présent .

  34. Les chemins dans lesquels la société devrait s’engager sont connus. Ils comprennent la reconnaissance des droits liée à la subsistance ainsi que leur satisfaction sans conditions, une déconnexion partielle entre activité salariée et revenu, et un partage rationnel entre temps libre et travail, cette denrée qui devient rare. Ainsi qu’une imposition prioritaire des revenus financiers, afin de soulager la taxation des salaires, et enfin l’approfondissement et l’élargissement de la démocratie à l’économie, au lieu du renforcement de l’oligarchie.

    Tout ceci me paraît frappé du bon sens, mais me paraît également être une « resucée » de la direction donnée par le gouvernement JOSPIN de 1997-2002…

    1. Le mieux serait de quitter la matière pour ne plus y revenir !!
      Pourquoi continuer à trainer de lourdes carcasses finissant par être douloureuses ??

      1. La matière c’est com la gravité plus on essaie d’y échapper et plus la matière nous rattrape, mieux vaut pas alors faire apprendre aux petits enfants les premières lois de la physique.

        Car tout devient si peu concret surtout à certaines périodes. Pourquoi si peu d’unanimé de nos jours aussi bien chez les premiers physiciens de la matière ?

    2. Hormis une légère réduction du temps de travail pour les salariés à temps plein des grandes entreprises, je ne vois pas les traces de pas de M. Jospin sur les chemins dont François parle. Mais vous allez peut-être me les montrer…

      1. Je vous rejoins sur les résultats du gouvernement JOSPIN…

        Néanmoins, les chemins indiqués par M LECLERC sont dans le même champ d’action, action insufflée à l’époque par un gouvernement JOSPIN qui devait être asthmatique 🙂

        Bref, ça me paraît être du socialisme.

    3. Exact, les politiciens de l’ex Gauche Plus Rien font de beaux discours…
      Ils les ont toujours trahis immédiatement au gouvernement.
      Mais François n’a jamais conclu qu’il leur faisait confiance…

      1. Charles A.,
        La confiance, toujours la confiance. Je réitère, je donne la mienne au FDG, c’est la seule offre qui tienne.
        Il sera toujours temps de reconstruire un NPA, si tes prédictions se vérifient.
        Mais il faudra dans ce cas que le Nouvel NPA arrête de se cacher derrière sa virginité. Facile de condamner les acteurs tant qu’on est spectateur.
        Le pouvoir il faut le prendre. Dans la rue si cela se présente, ou par les urnes.
        D’ailleurs sais-tu si Myriam Martin acceptera de se présenter sur Toulouse (une circonscription lui étant « offerte » par le FDG)?
        Bien à toi.
        Olivier

      2. Je doute que les participants du blog viennent ici pour la cuisine électorale
        de Toulouse ou ailleurs.
        Alors je les respecte.
        Par contre ils souhaitent partager des avis sur l’alternative au capitalisme.
        Comment sortir du capitalisme ? et quel cadre reconstruire ?
        Sur le premier point, « la révolution par les urnes » n’a jamais eu lieu nulle part.
        C’est un attrape gogo des politiciens professionnels qui ont choisi le créneau de gauche.
        Sur le deuxième point, les propositions du PC au PS,
        sont des réformes du capitalisme qui passent à côté de la dimension de la crise.
        Mais en connaissance de cause.
        Comme toujours, c’est une offre de service à la classe dominante,
        qui a besoin d’une roue de secours.

      3. Je respecte itou & partage le but de ce blog.
        Mais il se trouve que nous sommes un certain nombre à partager les solutions (certes imparfaites) proposées par le FDG; de là à y voir un lien avec les alternatives explorées, je laisse les lecteurs en juger.
        L’opposition systématique, répétitive, envers le FDG, que tu ressasses à longueur de post est lassante. Néanmoins, tu peux ici exprimer ta vision des choses, à mon avis elle date un peu c’est dommage.
        Par ailleurs, centrer la critique sur Meluche ou sur le PCF est malhonnête, le FDG est bien plus large (pas encore assez, je te l’accorde). Je te rappelle notamment que la frange « Convergences & alternative » issue du NPA en fait parti.
        Alors cuisine, oui peut-être, mais STP, sois exemplaire; ne nous renvoie pas toujours les mêmes plats (on sait tous qu’on traîne des casseroles).
        Cordialement.
        [fin de l’aparté]

      4. Cette panique devant la critique
        ne vaut pas les colères du grand chef à plume,
        mais me ravit quand même…

  35. J’étais un peu trop petit pour m’en souvenir très bien, mais qu’en était-il de l’URSS il y a vingt ans jour pour jour ?

    Est-ce que sa dislocation était beaucoup plus avancée que celle de l’euro ? Il m’est parfois étonnant de voir certaines personnes s’empresser de comparer la crise actuelle à celle des années 30, alors que l’exemple du Bloc de l’Est, plus récent, me semble être le plus approprié. Notamment la surmilitarisation des USA. Les USA ont réussi à imposer que les dépenses militaires soient considérées comme des dépenses d’investissement (la bombe nucléaire serait alors un investissement pour la paix dans le monde).

    Je fais parti de ceux qui ne croient pas trop à la fin de l’euro, ou pour être plus précis, que les technocrates feront tout pour sauver l’euro, y compris en s’affranchissant totalement de la volonté populaire au moins dans un premier temps.

    C’est en lisant LEAP 2020 que j’ai eu cette impression qu’à Bruxelles, on ne lâcherait rien. Je pense plutôt que la zone euro va essayer de se débarrasser des pays non membres, Royaume-Uni compris.

    Mais d’ici un an, je ne dis rien, notamment parce qu’il y aura eu beaucoup de changement à la tête des états. Ceux qui sont en place sont trop crispés pour insuffler une autre direction, hors de la zone euro.

  36. « 30.000 euro al mese sono pochi »: bufera sulle dichiarazioni del parlamentare Pisacane

    « 30.000 euro al mese sono pochi »: bufera sulle dichiarazioni del parlamentare Pisacane
    « Con 30.000 euro al mese faccio una vita da cane »: il deputato Michele Pisacane si lamenta dello stipendio da parlamentare troppo basso. Ed è subito polemica sul web
    di 30/11/2011

    Leggi tutto: http://www.romatoday.it/speciale/a-tutto-mondo/dichiarazioni-michele-pisacane.html?utm_source=fb&utm_medium=fanpagespecial
    Diventa fan: http://www.facebook.com/pages/RomaToday/41916963809

    La provocation, là il n’est pas question de Rolex, mais si vous n’avez pas 30 000 euros par mois pour vivre vous menez une vie de chien .

    Monsieur Jorion pensait donc à demander 60Ke par mois pour le blog sinon vous et François allez vivre comme des chiens!!!

  37. quelle est la maturité de cette dette ?
    (ca doit être de l’ordre de 7 ans je crois, selon les pays)
    dans l’absolu, il suffirait d’attendre … sans en produire « plus » …
    ca qui m’amène a d’autres questions :
    * pourquoi en produire plus ? (pour faire rouler me direz vous mais pourquoi le roulement s’accélère ?)
    * quelles sont les collatéraux de cette dette ? ce ne serait pas plutôt la qu’il faut regarder ? dans l’écroulement des collatéraux ? (immobilier / confiance dans les états a lever l’impôt / capacité de croissance de l’industrie)

    il me semble qu’il faut regarder au dela du voile de la dette pour comprendre le mur de la dette.

  38. François,

    Pour prendre les calculs autrement, l’Italie aurait besoin de 10 ans afin de réduire sa dette à 90% de son PIB, si son taux de croissance était de 2% par an et les intérêts sur sa dette de 4%. L’alternative serait de vendre des actifs publics.

    N’est-ce pas plutôt: Pour prendre les calculs autrement, l’Italie aurait besoin de 10 ans afin de réduire sa dette à 90% de son PIB, si son taux de croissance était de 4% par an et les intérêts sur sa dette de 2%. L’alternative serait de vendre des actifs publics? Je me trompe peut-être…

    1. Mais non baric, François se place dans une situation optimiste (taux d’intérêt moyen de 4% et croissance de 2%) avec en parallèle un objectif de desendettement excessivement modeste (90% soit une baisse d’un quart de l’endettement dans dix ans) pour bien montrer que même dans ce cas là la gageure est intenable, particulièrement si l’on met en perspective les calculs simples de Satyajit Das. La croissance de l’Italie doit être égale à 120% du taux d’intérêt de sa dette pour simplement stabiliser le taux d’endettement… en évitant bien sûr en parallèle de créer un nouveau déficit budgétaire supérieur au montant des intérêts de la dette, eux-mêmes toujours à emprunter sur les marchés (i.e. pas de déficit primaire)…
      Et donc François d’évoquer l’autre branche de l’alternative pour le désendettement, chemin dérobé classique maintes fois emprunté par la France et les autres depuis 25 ans : on décapitalise, on vend les meubles, les bijoux de famille, le plus tôt possible d’ailleurs, en tout cas si l’on s’en tient à l’avis général des administrateurs judiciaires ou des liquidateurs…
      Vos illusoires 4% de croissance pour 2% d’intérêt ne feraient que ramener le taux d’endettement de l’Italie aux alentours de 100% du PIB au bout de 10 ans de croissance miraculeuse, le tout sans jouer bien sûr avec le taux d’inflation (taux de croissance net de l’inflation, soit en euros valeur 2011 sur dix ans) et surtout avec le taux d’intérêt réel payé aux pensionnés-rentiers.
      Mine de rien et quoi qu’on en dise, c’est avec ce genre d’approche à la Satyajit Das qu’on saisit tout « l’intérêt » de mesurer l’endettement souverain à « due » proportion du PIB et l’inanité des plans d’austérité au regard des réalités macroéconomiques qu’impliquerait dans le cadre de pensée actuel un objectif d’endettement soutenable des États européens.

      1. @ Vigneron

        N’as-tu pas l’impression qu’on tourne en rond depuis quelque temps et que les décisions prises par les dirigeants vont de plus en plus dans le mauvais sens ? J’éprouve depuis plusieurs semaines une sorte d’écœurement qui commence à me révolter.

        Ainsi, nous serinons ici depuis des mois et des mois l’inanité des décisions (ou non décisions) prises et les erreurs de jugement qui les précèdent (quand il y a jugement). Et que voit-on? Rien ! Encore plus d’austérité et de débiles mesures !! Et quoi ? A quoi cela sert-il de tenir des bons raisonnements ici si rien ne se passe dehors ?

        Paul pense qu’il faut un ras-le-bol généralisé pour tout changer. Je finis par me demander s’il n’est pas à coté de la plaque car le ras-le-bol risque d’arriver lorsqu’il sera trop tard et que les carottes seront cuites pour la plus grande part d’entre nous (je m’inclus). Ainsi, si l’on suit sa logique, un système succéderait toujours à un autre quand ce dernier meurt. OK, mais pour l’instant, le système ne change pas, seuls les rapports de forces d’acteurs évoluent : montée de l’Asie et de l’Afrique, baisse de l’ancien Occident, course d’obstacles entre émergents. Et tous ces acteurs ne semblent pas prêts à abandonner leurs chimères et ils font tout pour maintenir le système en vie, même cassé et rabouté.

        Bref, on tourne en rond puisque qu’on est simplement en train de jouer au jeu des chaises musicales, sans rien modifier dans les fondations.

  39. Vous avez dit croissance?

    Dans les discours politiques et les commentaires des journalistes il est sous-entendu que la croissance est une bonne chose et que tout le monde va en profiter quand elle sera redevenue suffisante.

    Du point de vue des banques la croissance est indispensable, comme vous l’exposez très clairement, pour que les dettes puissent être remboursées. Il en résulte malheureusement que le taux de croissance nécessaire pour ce remboursement est d’autant plus élevé que les taux d’intérêts sont élevés et la durée des prêts courte : que le niveau de croissance économique doive nécessairement être déterminé par des calculs financiers, même si c’est .une chose peu connue, est loin d’être un détail (c’est même, je crois bien, le fond du problème!)

    Du point de vue des entreprises la même croissance est donc indispensable pour satisfaire les exigences des banques et des actionnaires.

    Du point de vue des gouvernants, qui héritent des emprunts de leurs prédécesseurs même quand ils sont capables de ne faire eux-même que des emprunts raisonnables, la croissance est tout aussi indispensable pour arriver à rembourser les banques et autres « actionnaires de l’Etat » (ceux qu’on appelait rentiers mais qui sont maintenant plutôt des fonds de pension, etc, etc.)

    Du point de vue des gouvernants la croissance a aussi été très utile pendant les 30 glorieuses pour satisfaire les électeurs qui à cette époque en ont effectivement bénéficié (même si c’était de manière inégale.) Dans ce domaine leur tâche est devenue acrobatique puisqu’ils doivent décider de la répartition de l’argent entre ceux qui ont encore un emploi, les chômeurs et les retraités et ce sans augmenter les impôts (très délicat ou impossible d’augmenter les impôts sans freiner la croissance.)

    Le rétablissement d’une croissance forte fait donc l’unanimité

    (à tel point que les écologistes s’abstiendront d’aborder directement ce sujet pendant la campagne électorale alors que c’est pour eux une question fondamentale.)

    Sauf que:

    Les taux de croissance nécessaires pour rembourser ces dettes se heurtent à un mur infranchissable à court terme : les sources d’énergie nécessaires à une telle croissance ne sont pas disponibles dans l’état actuel des choses.

    Une croissance économique de 8% pendant 10 ans c’est plus qu’un doublement du PIB.

    (1.08 ** 10 = 2.15)

    1. Il suffit de modifier la définition de la croissance. D’y intégrer le bonheur et de taxer ce dernier. Chaque année les citoyens heureux enverraient bisous, remerciements et félicitations au gouvernement, qui pourrait à son tour envoyer toutes ces marques d’affection aux banquiers pour rembourser les dettes. Ainsi, on aurait une maximisation des flux de joie, un meilleur partage du bonheur et pleins de banquiers enthousiastes. Elle est pas belle la vie?

      1. Du vent, de la fumée,

        Un grand mirage mondain,

        Un plus grand dérèglement climatique à force,

        Ca fait pas toujours mieux développer les consciences,

        N’incite pas toujours mieux les êtres à vouloir oeuvrer moins dangereusement,

        On peut bien sur vouloir toujours continuer ainsi mais je vous raconte pas la suite,

        Une vaste propagande commerciale à l’échelle de tout un monde d’automates conditionnés,

        Qu’est-ce que la croissance lorsque l’humanité court de plus en plus à la catastrophe ?

        Qu’est-ce que la croissance lorsque cela produit une plus grande misère morale ?

        Qu’est-ce que la croissance lorsque cela ne ralentit guère mieux le train fou ?

        Qu’est-ce que la croissance lorsqu’il n’y aura plus personne pour acheter ?

        Qu’est-ce que la croissance lorsque la terre et la vie se meurt ?

    2. il me semble que partant de 100 année n on arrive à 199.90 année n+9 soit la dixième et 218.89 n+10 soit la onzième année.
      De toute façon 8% de croissance est illusoire!

  40. Bonjour,
    Je lis aussi ce blog avec beaucoup d’intérêt sans vraiment comprendre les aspects technico-économique des spécialistes , mais dans ce billet de F.Leclerc , j’ai l’impression qu’on tourne un peu en rond en reprenant les bases d’un système dont on a du mal à sortir , différentes lectures me porte à croire que ce système s’effondre simplement , oserais-je dire, parce que basé sur le toujours plus pour tenir en équilibre , or , les ressources naturelles (pétrole,uranium, métaux sauf le fer, etc…) se raréfient et le capitalisme ne peut y survivre , la démarche ne consisterait elle pas à avoir un raisonnement holistique sur la société et pas seulement sur l’aspect économique et financier , il faut tout remettre à plat, tout reconsidérer , changer de paradigme comme le disent certains. L’erreur serait de ne tenir compte que de l’avis des eco-financo-mathématiciens aussi éminents soient-ils , il est urgent de rassembler (pas simple) , outre des economistes (pas des Todd, Levy etc..) , des philosophes , des sociologues , des scientifiques , des anthropologues , et sans doute bien d’autres pour esquisser le monde d’apres…..moi je verrais bien y sièger des gens comme Paul Aries , Albert Jacquard , bien sur Paul Jorion , enfin des gens capables de sortir du cadre etriqué de leur connaissance et de faire les liens entre leurs spécialités.

    1. Entièrement d’accord sur le fond, mais que reprochez-vous à Emmanuel Todd?
      C’est un « pas » de trop dans votre commentaire? 😉

      1. Mille excuses pour Todd , je me suis trompé je voulais dire Lamy , oui je sais , ce n’est pas ressemblant , mais j’avais dans la tête ce nom qui en fait est lié à cette folie de formule1.

  41. L’impunité de certains, aussi, doit cesser .

    On apprend que le fisc ne portera pas plainte pour fraude fiscal au pénal contre Liliane Bettencourt de L’Oréal (http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/11/30/le-fisc-ne-portera-pas-plainte-contre-liliane-bettencourt-pour-fraude_1611399_3224.html)

    Et moi qui croyais que

    Frauder, que dis-je, voler, voler la Sécurité sociale, c’est trahir la confiance de tous les Français et c’est porter un coup terrible à la belle idée nécessaire de solidarité nationale »

      1. Et ?…Est-il normal que ces quelques millions évaporés pour la DGFIP ne fassent pas l’objet d’un procès correctionnel ?…Quand on voit les dossiers poursuivis (bien moins importants en terme de montant)….

        Y aurait-il eu instruction de Bercy ? C’est fort probable.

      2. J’ai très bien lu l’article.Relisez donc ce que j’ai écrit:

        On apprend que le fisc ne portera pas plainte pour fraude fiscal au pénal contre Liliane Bettencourt

  42. Crise zone euro: la Banque d’Angleterre confirme avoir un plan d’urgence

    La Banque d’Angleterre a établi un plan d’urgence pour faire face à un éventuel éclatement de la zone euro, a confirmé jeudi le gouverneur de la Banque Mervyn King, en refusant toutefois d’en livrer les détails.

    […]

    Il y a plusieurs scénarios possibles : peut-être qu’elle (NDLR: la zone euro) n’éclatera pas, peut-être qu’elle continuera sous d’autres formes, et peut-être qu’il y aura un problème de défaut. Aucun d’entre nous ne le sait et donc je ne vais pas spéculer, a dit le gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE).

    Et peut-être que la tempête viendra de l’extérieur de la zone euro, a ajouté M. King.

    […]

    Selon lui, la crise de la zone euro est une crise de solvabilité et non une crise de liquidités des banques et il y a un risque de crise systémique,

    (http://www.romandie.com/news/n/_Crise_zone_euro_la_Banque_d_Angleterre_confirme_avoir_un_plan_d_urgence011220111212.asp, ©AFP / 01 décembre 2011 12h53)

  43. Bonjour à tous,

    Une question pour François -ou celui qui a la réponse:

    On parle régulièrement de restructuration de dette, c’est à dire d’accepter l’idée que certaines dettes ne soient pas remboursées. En clair les créanciers l’auraient dans le baba…. Mais, en fin de compte, comme les banques ne créent pas d’argent, celui qu’elles prêtent et perdent à l’occasion, c’est bien celui des épargnants (qui ne sont pas tous d’avides rentiers). Cette restructuration de dette se fera donc vraisemblablement à leur détriment, ou quelque chose m’échappe?!

    Notez que n’ayant pas d’épargne pour ma part, je n’oppose pas à ce fait de résistance particulière, mais je crains que ce « réajustement » ne fasse que réaffirmer l’amoralité ambiante.

    En effet, que ce soit pas le biais de pertes bancaires, de hausse de fiscalité pour permettre aux institutions de remplir les trous ou au final de monétisation (en ayant l’optimisme de croire de le cumul de ces solutions suffira à couvrir les pertes), tous ces choix se traduisent par une dépréciation de l’épargne. La restructuration -et l’inflation- qui risque de s’imposer va coûter plus cher à celui qui à l’image de la fourmi épargne, qu’à celui qui en bonne cigale vie par l’endettement… Non?

    On nous répète que depuis environ 30 ans l’occident vit au crochet des générations futures, je me demande si, plutôt, nous n’avons pas vécu sur le dos de l’esprit de fourmi des générations qui ont connu les 30 glorieuses, en clair sur leur épargne.
    Le néo-libéralisme post 70, ne s’est pas traduit que par une paupérisation latente des générations contemporaines (nées après 1970), il a aussi entraîné une destruction notable des richesses mises en réserve par les générations passées (plus ou moins jeunes retraités actuels).

    1. celui qu’elles prêtent et perdent à l’occasion, c’est bien celui des épargnants (qui ne sont pas tous d’avides rentiers). Cette restructuration de dette se fera donc vraisemblablement à leur détriment

      Ça me parait évident que si l’emprunteur ne rembourse pas son créancier, le créancier perd l’argent qu’il avait prêté (minus les intérêts déjà perçus).

      je crains que ce « réajustement » ne fasse que réaffirmer l’amoralité ambiante

      C’est votre droit de considérer comme moral de gagner plus d’argent par le simple fait que vous en ayez déjà.

      1. @ bahut02
        « C’est votre droit de considérer comme moral de gagner plus d’argent par le simple fait que vous en ayez déjà. »

        C’est mon droit, effectivement, mais remarquez que ce n’est pas la position que je défends… Même avec le sens des nuances d’une vache charentaise vous devez pouvoir faire la différence entre défendre la rente et défendre l’épargne des travailleurs. Pas de procès d’intention SVP…

    2. Guillaume, étant un inculte total en ce qui concerne les questions économiques, j’ai les mêmes interrogations que vous : en supposant que les états choisissent de ne pas rembourser :
      – quelle est la conséquence sur les banques créancières ?
      – qui sont ces banques, qui sont leurs clients ?
      – Quels sont les moyens de défense de ces banques, en particulier quand elles ne sont pas hébergées au sein des états débiteurs qui décident de ne plus rembourser ?

      Il y a peut-être déjà eu un billet sur ces questions de base, mais c’est difficile à trouver ur un blog.

      1. A Nicolas,

        « – quelle est la conséquence sur les banques créancières ? »

        Des trous dans la compta, voir risque de faillite.

        « – qui sont ces banques, qui sont leurs clients ? »

        Toutes et les clients sont les épargnants

        « – Quels sont les moyens de défense de ces banques, en particulier quand elles ne sont pas hébergées au sein des états débiteurs qui décident de ne plus rembourser ? »

        La question serait plutôt de savoir comment les CLIENTS et l’Etat peuvent se défendre…

      2. @Guillaume
        Ma question n’était pas en faveur des banques, mais plutôt de savoir quelles sont potentiellement leurs armes, qui les soutient ? Que ce passe-t-il quand des états choisissent unilatéralement de ne plus rembourser ? Est-ce que les états qui hébergent les créancier utilisent des menaces ? Quels sont les précédents ? En résumé, que risque l’Islande ?

      3. Qu’on se le dise vous pouvez vous assurez contre le défaut de remboursement de votre banque française auprès d’une belle compagnie d’assurance anglaise en prévision d’une faillite.

      4. Pas de défaut concevable sans nationalisations / réquisition des banques, ni réappropriation de la monnaie comme bien publique. Mais la rente se casse la gueule (le petit comme le grand) dans ce cas de figure, c’est sûr = un petit mal pour un grand bien (qui peut se réjouir d’avoir du CAC de l’assurance-vie ou 10 appartements à louer tandis que son enfant ou ses petits-enfants restent sans job?)

        Voyez F. Lordon, son blog : La pompe à Phynance, très pointu sur ces questions.

    3. Théoriquement, si vous n’avez pas acheté personnellement des bons du trésor grecs, je ne vois pas ou est votre probléme…Mais si vous en avez dans vos placements en produits dérivés…
      Faudrait un jour, dans ce systéme, prendre ses responsabilités néolibérales:
      On ne gagne pas à tous les coups…C’est pour cela qu’il y a toujours eu plus de pauvres que de riches.
      Le concept que le capitalisme serait « une reserve de richesse » n’a pas de sens.
      Sans profit, pas de capitalisme. L’argent circule, dés qu’il est sur un compte il est prété. Et désormais grace aux ordinateurs, il tourne dans une ronde infernale. Il n’y pas plus de cigale que de fourmis. Il y a la pyramide de Ponzi. La dette titrisée devient elle meme un actif qui sert à preter. Au sortir de la guerre 39-40, les USA avait déja 400 milliards de dette en $ de l’époque.
      Le plan Marshall, c’est de la dette. L’inflation planche à billet des 30 sois-disant glorieuses.
      Des fourmis? Ou ça? Mais les fourmis ne deviennent pas riches.
      Pour devenir riche, il faut spéculer, jouer, parier, surtrout avec l’argent des autres…
      Malheureusement c’est l’unique solution réelle dans le système.
      Travailler plus pour gagner plus? Hahahahahahaha!
      C’est bon pour les couillons.
      Voila l’Esprit du néolibéralisme.

    4. Même avec le sens des nuances d’une vache charentaise

      Je serais plutôt du côté des sangliers solognots 🙂
      J’ai probablement mal interprété vos propos alors. Je voulais dire que placer le débat sur le plan de l’éthique pose de gros problèmes. Jusqu’à quel point la rémunération de l’épargne est-elle morale? Ou plus précisément jusqu’à quel montant? Un peu en-dessous c’est bien, un peu au-dessus c’est mal…
      Car dans tous les cas, c’est un mécanisme qui favorise l’accumulation et la concentration des richesses, ce qui n’est ni juste, ni utile économiquement si ce n’est pas investi.

      1. A bahut02,
        « sangliers solognots » plutôt que ‘vache charentaise », autant pour moi 🙂

        Je viens de mettre la main sur le type même de commentaire que je trouve affolant:

        « L’épargnant parfois nommé rentier ou fourmi est un ennemi de classe.
        Il refuse de consommer des biens matériels inutiles. C’est un asocial. »

        n’est-ce pas ce que vous, ou Izarn, prenez pour pré-requis dans le fond? Remarquez que P.Jorion est peut être du même avis…
        « la qualité de l’argent d’être marchandise spécialisée dans l’échange est à mon sens sa propriété essentielle ; celle d’être une réserve de valeur est à mes yeux une de ses qualités accidentelles ».

        Ben pour ma part, l’utilisation de l’argent comme réserve de valeur est l’une des plus grandes inventions de l’histoire de l’humanité…. bien plus que l’argent comme moyen d’échange.

  44. Merci à François Leclerc de cette très belle synthèse !
    Je regrette cependant comme d’autres le fait que le texte suggère (peut-être involontairement) que le retour à la croissance serait une solution. Si elle revenait, cela permettrait certes de plus ou moins sortir des problèmes de dettes et des déséquilibres graves qu’elles entraînent, par une sorte de retour au business as usual.
    Mais tenter vaille que vaille de sauver l’économie par la croissance, cela reviendrait à sauver l’économie en tuant la planète. Et encore, ce sauvetage ne serait que très provisoire puisque les ressources en énergie fossile diminuent inexorablement. Il faudrait donc un tout autre modèle que ce qu’on a appelé « croissance » jusqu’à présent.
    Quand je dis « tuer la planète », je veux évidemment parler (notamment mais principalement) du réchauffement climatique qui sera sans doute nettement plus grave que prévu du fait de plusieurs boucles de rétroaction positive dont la plus dangereuse est probablement la fonte du pergélisol et la libération de méthane. Voir par exemple :
    http://news.yahoo.com/thawing-permafrost-vents-gases-worsen-warming-180138926.html

    Les autres boucles les plus dangereuses sont probablement d’abord l’émission du méthane piégé dans les sols océaniques,
    http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2047_methane_oceans_effet_de_serre.php

    Il y a aussi la réduction du réfléchissement des rayons solaires au niveau des calottes polaires (albédo) du fait de leur fonte, et également le risque de diminution de l’obscurcissement global (dimming effect) en cas de déglingue généralisée des activités industrielles (paradoxalement, en émettant des poussières dans l’atmosphère elles atténuent le réchauffement que d’autre part elles activent par l’émission de CO2).
    Tout ça pour dire qu’à mon humble avis, il faut combattre aussi vivement que possible l’idée qu’un retour à la croissance (« aller la chercher avec les dents », comme disait Sarko) serait une solution. Ce ne serait dans le meilleur des cas qu’une hypothétique solution à très très court terme et sûrement une immense source de très graves difficultés à un peu plus long terme.

    Par ailleurs, je crois qu’effectivement la réduction du temps de travail est une condition sine qua non d’un nouveau modèle de société. On a toujours présenté le « progrès technique » (j’utilise l’expression convenue, mais je ne souscris évidemment pas à cette idée de « progrès ») comme devant permettre d’épargner du travail humain. Avec les possibilités techniques actuelles, il est inconcevable que le temps de travail des uns reste aussi élevé tandis que celui des autres (qui cherchent du boulot) est quasi nul. Il s’agirait entre autres de désacraliser le travail (relire le beau texte de Lafargue sur le Droit à la Paresse peut y aider). Plus radicalement encore, c’est l’opposition travail/temps libre qu’il s’agirait sans doute d’éradiquer. (Souvenons-nous du fait que plein de sociétés humaines n’ont jamais pensé les choses sous de tels concepts).
    Dernière remarque à ce sujet : il se peut bien que l’expérience des 35 heures en France ait été plus ou moins foireuse, mais elle a eu au moins le mérite d’exister et ce n’est pas une raison à mes yeux pour remettre en cause l’impératif de réduction du temps de travail.

    1. Oui, la croissance n’est qu’un sex toy brandi par les libéraux pour faire se pâmer les vieilles économies.
      « A remiser » dans une vitrine pour collectionneur d’un autre âge.
      Pour demain va falloir trouver autre chose.

  45. Le terme croissance m’a toujours paru inapproprié. Après tout, la croissance mène naturellement toute chose à sa mort.
    Ce qu’il faut c’est redéployer nos ressources selon d’autres logiques. Sur ce sujet le travail, de réflexion aussi bien que de réalisation, ne manque pas.

  46. Parole d’un PINGRE :
    Expliquez moi d’abord dans les détails et la technique ce qui serait plutôt préférable histoire de moins faire courir de risque tant pour le monde, que pour ma propre marque de fabrique. Non je regrette après vous avoir écouté et pris quelques notes je ne vois toujours pas ce qui serait bon à prendre de moins idéologique chez vous, et pourtant croyez moi je ne mange et ne sélectionne jamais n’importe quoi sur le moment.

    Demain à force de vouloir toujours amasser ils seront plus en mesure de pouvoir mettre des triple AAA de « merde » et des triple — partout sur les produits, les objets, les états et les choses de plus en plus découpés en morceaux, com pour leurs propres fonds de pension de plus en plus avariés. Ils font bien graduellement partout la mauvaise météo du monde, des gens tellement plus intelligents, le principal langage marchand du monde.

    Naturellement à force on se demande qu’est-ce qu’il est encore possible de faire passer de moins arbitraire et idéologique dans les opinions. Non je vous assure Paul et Mr Leclerc vous prenez encore trop de place dans la société, vous vous rendez compte avec vos idées et vos modestes moyens de propagande vous pourriez même davantage corrompre la mentalité des pauvres gens tant sur ceci que sur cela.

    Dieu merci nous sommes toujours très bien bénis dans nos plus folles rémunénations, c’est l’équilibre, la raison, le bon sens, on dirige paraît-il beaucoup moins les êtres lorsque les choses se gâtent en matière d’assurance vie.

    La cour des premiers banquiers de la terre est certainement bien plus nombreuse que la votre ou la mienne.

  47. @modérateurs:
    À la fin du deuxième paragraphe: « On connait la suite, quand il ne parvient plus à retrouver le sien. »

    « Le sien »??? Son équilibre? – mais il n’y a pas ce mot plus haut, il y a juste « déséquilibre ». Ou…?

    Une petite obscurité dans cet article très synthétique pour lequel je remercie François.

  48. J’ai aimé l’interview de Emmanuel Todd dans LE point de cette semaine.

    Soyons clairs, les dettes souveraines ne seront jamais remboursées. Même les emprunts allemands commencent à être suspects. Nous avons deux possibilités: la planche à billets et le défaut sur la dette, qui serait selon moi préférable, ayant la netteté d’une opération chirurgicale. Le défaut de la dette marquera le début de la reconquête de l’État par l’idéal démocratique, un État aujourd’hui pillé et rançonné par l’oligarchie financière. […]Quant aux otages, les petits épargnants, en France, c’est pour les protéger que la nationalisation des banques est indispensable. Et cessons de pleurnicher sur le petit retraité américain qui vit à crédit sur le dos du monde depuis des années. […] De plus un défaut sur la dette de la France entraînerait des défauts en cascade des autres nations. Quelques nations seraient perdantes. A l’arrivée, je vous garantis que les plus coupables -nations ou individus- seront le plus sévèrement punis. […] Nous traverserons une année très difficile, mais très vite la libération des énergies et des ressources permettra un nouvel avenir. La délégitimation d’élites médiocres et corrompues sera une nouvelle jeunesse pour notre pays, un coup de balai moins douloureux que celui de 1940, un coup de balai sans la Wermacht!

    1. J’aurais préféré qu’il parle d’un coup de balais comparable à celui de 1945.
      Celui de 1940 n’a pas mon aval.
      Lapsus ?

      1. L’important c’est le coup de balais. Celui de 1940 évoqué par E. Todd a permis celui de 1945. Il aimerait que nous fassions quelque chose de similaire.. sans la Wermacht. Je crois qu’il fait allusion à ce qu’il évoque, ailleurs dans son interview, la germanophobie et la germanolâtrie, excès pathologique selon lui.

      2. @ Perceval

        Non, l’important n’est pas seulement le coup de balai (expression qui va souvent avec une démagogie de mauvais aloi). C’est aussi qui donne le coup de balai et qui est balayé.
        Le coup de balai, question élites corrompues, a permis de se débarrasser des communistes, des socialistes, des juifs, des francs-maçons, et autre zozos.
        Si c’est cela son souhait, je serai dans le camp d’en face (je redeviendrai poussière ?). Sauver Rome et la France au nom du Sacré Cœur ? Sans moi.
        Et que l’histoire ait par la suite changé de cap ne justifie en rien ce qui s’est fait à ce moment là.

  49. Le chemin optimiste et non-violent nécessiterait des efforts, de la solidarité, de l’ascétisme répartis égalitairement dans la société (les plus aisés en faisant plus, les moyennement un peu, les moins un chouïa) mais la mentalité égoïste de notre civilisation rend celui-ci utopique.

    C’est pourquoi Paul ne peut pas répondre (ou parle du « Royaume de Dieu ») à la question du « système de remplacement » : non seulement il faudrait trouver des solutions techniques mais en plus il faudrait faire évoluer les mentalités.

    Ce blog y contribue un peu mais dès que je lis les commentaires des « main steam » (comment traduire courant-flux principal?), je pense que les attitudes coopératives et prenant en compte une volonté d’intérêt général sont très, très loin. Et comme il est difficile (maso) d’être généreux avec un égoïste, je ne vois pas comment les choses changeraient pacifiquement.

    Ceci Paul ne peut pas l’exprimer car si il le faisait, il serait vite catalogué d’imprécateur après prophète et accusé d’être source de violence et donc ostracisé. Le chemin qui va être suivi dans la réalité, c’est celui de la violence grandissante et cela ne ferait que l’auto-alimenter de le dire.

    Cependant, il n’est pas besoin d’espérer pour entreprendre ; je souhaite à chacun de percevoir sa voix intérieure et la belle face du Monde qui nous entoure. Bonne journée 🙂

  50. Je me réjouis du nombre croissant de commentaires rappelant à nos chers blogueurs que la pénurie énergétique interdit tout retour à une croissance suffisante pour éponger dettes et chômage. La production de pétrole a atteint depuis 2005 un plateau dont elle devrait dégringoler vers 2020. La tension induite sur les prix a déjà joué son rôle dans le déclenchement de la crise de 2008, même si M. Jorion ne semble pas vouloir s’y intéresser.

    Au vu des ressources énergétiques et de matières premières envisageables au 21ème siècle, il y a bien plus de chances de voir la population mondiale retomber à 2 ou 3 milliards que de la voir grimper à 9 ou 10. A chacun d’imaginer comment se fera cette remise à niveau, et comment ne pas faire partie des milliards excédentaires.

    A lire : http://aspofrance.viabloga.com/images/pdf_petit_5.jpg, et le dernier livre d’Adolphe Nicolas (géologue) : « Energies : une pénurie au secours du climat ? » (Belin, 16 € environ).

      1. @Xian
        Sur OLEO , le Wiki:
        http://www.oleocene.org/wiki/index.php/Les_moteurs
        Ils sont beaucoup plus sévères ds le forum ….ainsi que pour toutes les autres alternatives .
        J’ai suivi les discuss pointues sur ts les domaines en cours ou en recherche et (j’ai fait de l’expertise techno elec )…il n’ y a pas de solution techno a cout similaire , ni meme a demi cout sinon le charbon et le gaz et pour pas tres longtemps …de plus les transitions demanderaient un temps trop long pour éviter un crash ….la solution en cours depuis 2007 , c’est l’élimination d’une par de la demande et ça craint vraiment . Ce genre de site ne cherchent qu’a récolter des subv …

      2. L’énergie limitée est le seul frein efficace au « sans limite mercantile » qui nous entraîne au fossé.

        C’est donc la meilleure chose qui puisse nous arriver et nous redonner espoir (but de vie).

        Delphin

      3. @ Thomas @ Eg obsolete

        Le chantier, c’est « juste » de répartir équitablement l’énergie qui reste ….

        Je ne suis absolument pas d’accord.
        Répartir l’énergie qui reste équivaudrait à répatir la pénurie d’énergie, qu’est ce qu’on va répartir quand il n’y en aura plus?
        Au contraire, il faut utiliser ce qui reste pour mettre au point un sytème qui soit encore valable dans mille ans (je ne risque pas de me tromper avec une pareille échéance)
        La matière première n’étant rien d’autre que le savoir pris dans son sens le plus large pour créer la dynamique nécessaire à ce système.
        @ kercoz

        la solution en cours depuis 2007 , c’est l’élimination d’une part de la demande et ça craint vraiment .

        Ne penses-tu pas que ce passage est nécessaire, un bon coup de pied au cul n’a jamais fait de mal à personne que je sache;
        De toutes manières on ne peut rien changer à cette situation, il n’y a plus de pilote dans l’avion et le sytème se crash.
        Il faut d’urgence en construire un autre, ce qui fait dire à Paul Jorion que pour l’instant il ne connais pas le système qui doit remplacer le capitalisme, forcément puisqu’il est à construire.

      4. @mICHEL lAMBOTTE /
        Soit je m’exprime mal , soit tu ne comprends pas:

        ///////// la solution en cours depuis 2007 , c’est l’élimination d’une part de la demande et ça craint vraiment .//
        Ne penses-tu pas que ce passage est nécessaire, un bon coup de pied au cul n’a jamais fait de mal à personne que je sache; /////////

        Qd je parle d’éliminer une part de la demande , c’est l’élimination d’une partie des demandeurs ! . Actuelllement la déplétion énrgétique est de 3% /an …. pour que nous vivions a peu pres normalement , depuis 2007 , on a ELIMINE 3% des gens qui accédaient au consumérisme .
        Cette élimination se fait soit sur des pays a peine émergés …soit sur les pauvres des pays riches …et tres peu sur la pauperisation des classes moyennes.
        Alors pas de « coup de pieds au culs  » sauf pour les néo-SDF !
        La constante etant la pérénité du consumérisme , le système préfère éliminer des consommateurs ENTIERS que d’appauvrir l’ensemble des acheteurs …

      5. Michel Lambotte

        Et bien pourtant, ce n’est rien d’autre qu’une pénurie qui nous attends, et c’est là qu’il va falloir être solidaires, et ne pas adhérer à n’importe quelle croyance.

        Après les dieux , le communisme et la main invisible, il va falloir se contenter de machins un peu plus simples et concrets, et arrêter d’attendre des grands hommes et des vastes systèmes qui durent mille ans.

        La plupart des gens veulent juste un toit, de quoi bouffer, et des copains (pas besoin de 90 millions de barils / jour pour ça ! ) , et ça fait dix mille ans qu’ils se font embarquer dans n’importe quoi….

      6. @Michel Lambotte:
        ///// Je ne suis absolument pas d’accord.
        Répartir l’énergie qui reste équivaudrait à répatir la pénurie d’énergie, qu’est ce qu’on va répartir quand il n’y en aura plus? ///

        Juste un truc: les « pics » , PO et autres énergies , ce n’est pas la FIN de l’ énergie , c’est juste qu’on ne dépassera plus cette production …donc il en reste encore autant qu’on en a salopé. Comme on navigue sur des exponentielles , il suffit par ex qu’ on écroule la demande de 20% pour mult par 10 la durée du stock …(c’est juste une image , chiffre au pif).
        En gros : on te transforme en SDF (curieux les touches se suivent!),et mes 80% restant vivent exactement comme avant ….sans que tu puisse remonter ds la barque (tu/on a perdu boulot , bagnole , femme … logement ..)

      7. @ kercoz

        Tu t’expliques très bien et je partage ton analyse.
        Mon expérience de technicien me dit qu’il n’y a pas d’action sans réaction, de plus j’ai quand même 400 post sur oléocène ou j’ai appris énormémént sur le pic pétrolier.
        La sdfisation dont tu parles va immanquablement provoquer une réaction ou des réactions, par exemple le fait que l’économie sociale a le vent en poupe.
        Des tas d’associations se créent et envisage un changement radical au niveau du mode de développement; que je sache, elles ne sont pas chapautées par des sdf mais par des gens qui font partie de la classe moyenne.
        Le coup de pied au cul dont je parle est la peur de se retrouver du côté des sdf, et c’est pourquoi instinctivement beaucoup de personnes (dont je fais partie et toi aussi) envisagent autre chose, n’est-ce pas le but de ce blog.
        Bien qu’adhérant à ton analyse, je la trouve un peu trop binaire « on deviens sdf ou on reste dans la classe moyenne » je vois la situation beaucoup plus nuancée et il me semble que c’est dans ces nuances qu’on trouvera la solution.

      8. @ Thomas
        Tout d’abord, toutes mes félicitations en ce qui concernent votre site et votre association » les pieds sur terre ». je partage bien entendu ce qui est réalisé dans le cadre de celle-ci.

        arrêter d’attendre des grands hommes et des vastes systèmes qui durent mille ans.

        Lorsque je dis « un système encore valable dans mille ans », cela ne peut être qu’un système inspirer de la nature qu’il nous faut anticiper, créer de toutes pièces, et comme vous le dites très bien il va falloir être solidaire.

        La plupart des gens veulent juste un toit, de quoi bouffer, et des copains (pas besoin de 90 millions de barils / jour pour ça ! ) , et ça fait dix mille ans qu’ils se font embarquer dans n’importe quoi

        Le problème est qu’il veulent aussi un emploi et que pour cela on a besoin de 90 millions de barils par jour, par conséquent, le système à mettre en place doit dépasser le salariat et c’est loin d’être gagné.

      9. Pour ma part plutot d’accord avec Coluche qui disait,

        « On dit que les pauvres veulent un emploi…..de l’argent leur suffirait ! »

  51. Fraude fiscale et fraude sociale sont deux choses différentes.

    Pas la même clientèle puisque pour frauder le fisc, il faut déjà être imposable à la base…et pour faire une grosse fraude fiscale, il faut avoir, par principe, à payer beaucoup d’impôt, donc avoir beaucoup de revenus.

    La fraude sociale est le fait de bénéficiaires de ce type de prestations, donc de personnes par principe en difficulté…vous me suivez ?

    1. La masse des bienveillants doit d’abord se dresser contre la poignée de malveillants pour que cela change ..

      1. Si toute la masse des bienveillants se mettait principalement à mon service et cela rien qu’un seul mois et le genou à terre, les marchands de la terre seraient déjà en train de mordre la poussière, et puis ensuite le bon Dieu me rappelera au ciel. Car j’aime pas plus le luxe et le grand confort !

        Mais avant cela veulent-ils vraiment faire plusieurs fois le paté de maison pour le Jérémie ? Tu parles autant directement m’adresser à une plus grande bande de pinguins sur la banquise.

        Jurez leur alors fidélité et déshonneur tout le temps, c’est bon la servitude, l’esclavage partout !

    2. @ VV:

      Ouais, mais histoire de vous contredire:
      – on peut aussi frauder fiscalement en étant imposable, puisque le crédit d’impôt existe.
      – on peut aussi frauder socialement quand on n’est pas censé bénéficier de ces aides sociales, mais que la fraude consiste justement à toucher/augmenter ces aides.

      Je suis cependant d’accord.

  52. Ah !
    Votre avant-dernier paragraphe nous donne un début de synthèse.
    Je le reproduis en le divisant:

    « Les chemins dans lesquels la société devrait s’engager sont connus.
    Ils comprennent
    1 – la reconnaissance des droits liée à la subsistance ainsi que leur satisfaction sans conditions,
    2 – une déconnexion partielle entre activité salariée et revenu,
    3 – et un partage rationnel entre temps libre et travail, cette denrée qui devient rare.
    4 – Ainsi qu’une imposition prioritaire des revenus financiers, afin de soulager la taxation des salaires,
    5 – et enfin l’approfondissement et l’élargissement de la démocratie à l’économie, au lieu du renforcement de l’oligarchie.
     »

    J’ai un texte inachevé sur les insatisfactions que me donne la présentation en rouleau, rouleau compresseur, rouleau de la Mer Morte, … 🙂 , propre aux blogs et « blog rolls« . Je livre ici une de mes réflexions.

    Il me semble que ces cinq points pourraient utilement figurer sur un tableau ne prenant pas plus de place qu’une page d’écran, chacun des points étant cliquable vers un autre tableau-en-une-seule-page-d’écran, etc, jusqu’à des tags ou à des rouleaux de blog là où il y a débat.

    Un bouton supplémentaire serait « réécrire cette page » où les lecteurs pourraient proposer leur alternative à la page d’accueil ainsi qu’à chacune de ses subdivisions.

    Il y aurait une présentation clairement différenciée, pour chaque réflexion, de deux volets: l’objectif plus ou moins final à atteindre, et b) les objectifs de transition.

    Les tenanciers du blog auraient la responsabilité du contenu de chaque page d’écran, en particulier de celle d’accueil, qu’ils modifieraient en fonction de l’évolution de leur pensée ou synthèse. La page d’accueil construite sur ces cinq points serait provisoire et évoluerait. (Pour les soutiers du site: maintien des liens cliquables dans cette évolution.) Par exemple, le point 2 ne me convainc pas d’office. Il me paraît n’avoir de sens que dans un cadre à préciser. Milton Friedmann le trouvait à sa place dans un cadre ultra-libéral!

    Chaque point enverrait in fine à des liens, arguments, débats, fils de discussion, ouvrages voire bibliothèques.

    Est-ce que ce que je dis est compréhensible ou suscite un écho chez certains? En particulier du point de vue des outils informatiques nécessaires, est-ce que mon idée de grammes ne dépassant pas la taille d’une page d’écran, se renvoyant les uns aux autres, et à des liens de différents type, URL bien sûr, mais aussi pages de blog, est difficile à réaliser ? Je suis en train de préparer un site d’archives-blog avec l’outil WordPress (qui est celui de ce blog-ci d’ailleurs), et ce type de synthèses-compendium-catalogue raisonné est un de mes sujets de méditation, est-ce qu’un lecteur ou l’autre aux compétences informatiques professionnelles ou semi-professionnelles a des idées sur ces questions ? Je ne suis qu’un utilisateur très averti du PC sous Windows, et j’ai la collaboration d’un informaticien. (Mon adresse est guy at leboutte.eu )

    Bien à vous tous !

  53. @ Paul Jorion et François Leclerc

    J’entends souvent… « Nous cherchons une solution ».

    Pourquoi ne pas rembourser la dette publique en l’imputant aux contribuables au prorata de leurs actifs ? La crise disparait et – le montant cotisé n’ayant pas à être acquitté sur le champ – on remplace même les intérêts que verse aujourd’hui l’État sur sa dette par des intérêts que l’État toucherait sur ses créances ! Je voudrais juste qu’on me dise POURQUOI on ne le fait pas.

    http://nouvellesociete.wordpress.com/2011/08/08/la-dette-remboursons-la-bon-dieu/

    PIerre JC Allard

    p.s Quand on sera prêt pour l’autre chose que le capitalisme et le marxisme, il y aura l’entrepreneuriat

    http://nouvellesociete.wordpress.com/2009/03/16/la-societe-entrepreneuriale/

    1. Parce que c’est injuste ce que vous proposez là !!
      Prendre à tout le monde pour donner à ceux qui ont déjà beaucoup…

      Cela revient à encore enrichir les 1% au détriment de tous les autres, ce qui est fait depuis déjà trop longtemps. Cela ne règle pas le problème, ça l’augmente !

      1. Il est proposé de prendre à chacun au prorata de ses actifs. Ceux qui n’ont aucun actif ne paieraient rien.

    2. Pourquoi ne pas confisquer les actifs des 1% ? Réclamer des comptes en espèces sonnantes et trébuchantes aux « décideurs » qui nous ont endetté sans notre consentement. ?

      1. @ PWC

        Parce que – que ça nous plaise ou non – le 1% joue un rôle dans le « métabolisme » social… Confisquer la richesse de tous les riches, c’est aussi un ablation, sinon du coeur, au moins d’une grand partie du cerveau… Souvenez vous de la fable des « membres et de l’estomac….

        PJCA

      2. C’est exactement ce que disait l’aristocratie.

        L’accaparement de la richesse par le 1% parasite ne sert plus à RIEN,
        sauf affamer le peuple, donner l’exemple de la délinquance sociale,
        créer des guerres, et détruire la planète.

    3. Auriez-vous une pensée émue pour tous ces pauvres riches qui délocalisent leurs actifs, et parfois leur citoyenneté, dans les paradis fiscaux?

    4. Si on continue à pédaler dans la choucroute de Von Mises, je quitte ce blog…
      Ha oui, l’état s’endette pour rien? L’état n’est qu’une société de service qui doit boucler son budget?
      N’importe quoi! Mais toutes les entreprises et les banques ont des dettes!
      Ce qui est en jeu ce n’est pas le nominal de la dette, mais la capacité des états à rembourser les interets de la dette. Un bon 0%, ça nous arrangerait! Avec ça tu roules jusqu’au 5ieme millénaire! Le probléme n’est pas la.
      Le nominal n’a pas d’importance. Si les preteurs ne veulent plus preter aux états, il suffit de leur servir la planche à billet…Les ricains en sont à 15 000 milliards. Bon et alors?
      Bien sur avec la BCE ca ferait bien moins. Bon et alors?
      Je ne suis pas d’accord avec Jorion sur ce point. La BCE a d’énorme marges, bien plus que la Banque de France des années 50 quand meme! Enfin, voyons!
      L’inflation? Mais qui ça dérange, si on augmente le prix du travail?
      Ca dérange le capitaliste et le spéculateur.
      L’inflation c’est la mort du capitalisme spéculateur. Du patrimoine mobilier. Et la mort des stratégies chinoises de développement.
      Bref, la solution. Mais tout le monde tremble. On tremble du refus d’augmenter nos salaires.
      On fait greve, on arrete tout comme en 68.
      On refait Grenelle et plus 20% d’augmentations.
      Les marchés hurlent à la mort avant de crever la bouche ouverte…
      De toutes manières, c’est ce qui les attends. S’ils veulent survivre, il faut désormais qu’ils gagnent petit, en attendant les petits profits du travail. Terminé les bonus!
      Car Marx avait bien raison. Le rendement capitalistique du travail diminuant, le capitaliste s’est engouffré dans la spéculation à crédit, dans une formidable pyramide de Ponzy, ou le crédit titrisé sert a son tour de pret! Ha! l’effet de levier! Et quand le levier bascule dans le mauvais sens, le tout s’écroule. Et ça fait pschittt!

  54. johannes finckh a écrit:
    >>…Un désendettement est possible si on organise la réduction et même la suppression des >>revenus financiers.
    >>Une suppression des revenus financiers n’est possible que si le retrait du « capital » >>financier n’est plus une option possible et si on obtient que les placements financiers >>acceptent un rendement faible voire nul.
    >>Et cela nous amène à nouveau vers le SMT.

    Bonjour

    Dans un monde où la puissance publique est soumise à la puissance financiére comment faire?

    Mercio

    1. Dans un monde où la puissance publique est soumise à la puissance financiére comment faire?

      Cela demande à ce que les adultes ne transmettent pas les mêmes craintes sociétales,

      Il faut éduquer principalement les enfants autrement c’est un long travail pédagogique,

      Les excès matérialistes sur la terre provoqueront toujours de plus graves dégats,

      Pour le politique vendu il n’y a plus grande chose à faire,

      Nous ne sommes que des petits grains de sable,

    2. On va voir les Présidents régionaux et on met en place des monnaies régionales fondantes, jusqu’à ce que l’euro devienne marginal, puisque déjà rare à cause des collectionneurs de billets de banque ..

    3. Dans un monde où la puissance publique est soumise à la puissance financière comment faire?

      Il me semble que l’on pourrait dire l’inverse car ne sont-ce pas les « politiques » qui ont construit et construisent sous nos yeux le cadre qui permet à la finance de se développer et de fagociter l’économie réelle.
      Une partie de la solution sera de rétablir la démocratie, par exemple en convoquant une constituante.

  55. L’intervention des banques centrales mercredi a fait monter les bourses à partir de …lundi !

    Aujourd’hui les malins vendent (on imagine les gains sur trois jours)

    Un vrai délit d’initiés !

    1. Ah ben y’a pas besoin d’être initié, suffit juste de pas avoir quoi que ce soit d’utile entre les 2 oreilles.

    2. Une expression savoureuse sur Boursorama : « Mais malgré ce léger tassement des cours, le CAC40 gravite encore plus de 2,5% au-dessus des niveaux qui prévalaient juste avant l’annonce de ‘l’open bar’ sur le Dollar orchestré par la FED et les principales banques centrales des pays développés). »

      1. D’après Zero Hedge la décision a été prise dés lundi matin le jour ou Obama a reçu Barroso et VR.
        Un autre bruit indique qu’une grosse banque Européenne était au bord du gouffre(Crédit Agricole?)

  56. Jeudi 1er décembre 2011 :

    Le Trésor espagnol a émis jeudi pour 3,75 milliards d’euros d’obligations à 3, 4, et 5 ans, soit le maximum qu’il souhaitait emprunter, mais la tension des marchés s’est fait sentir, l’obligeant à concéder des taux d’intérêt en hausse.

    Les taux ont augmenté par rapport aux dernières émissions similaires, passant au-dessus de la barre symbolique des 5 % :

    – 5,187 % pour les obligations à 3 ans (contre 4,782 % lors de la précédente émission),

    – 5,276 % pour celles à 4 ans (contre 3,639 % la dernière fois)

    – et 5,544 % pour celles à 5 ans (contre 4,045 % avant), selon la Banque d’Espagne.

    http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___L_Espagne_emprunte_375_mds_EUR_le_maximum_prevu_mais_les_taux_montent011220111112.asp

    1. PWC, n’auriez-vous vraiment que ce genre de chats typhoïques à fouetter ? Le coût net des JMJ pour le Trésor espagnol… punaise… on touche au Sublime kantien, à l’Insondable absolu là, dans le genre polémique à deux balles, j’ai bien dit deux balles.

  57. la reconnaissance des droits liée à la subsistance ainsi que leur satisfaction sans conditions, une déconnexion partielle entre activité salariée et revenu,

    Oui, c’est ce qu’il faut, il faut progressivement sortir du système salariat – chômage – contrôle de l’état, et d’abord ceux qui ont un avenir. On peut le voir sous cette forme :
    « on vous donne l’ex-rmi, deux hectares dans un village désert, une couverture santé à l’hosto, et pour le reste vous vous débrouillez tout seul. Plus de chômage ni autre subvention que le rmi, pas de services publics, pas de taxes ni impôt à payer. Vous vous faites oublier et on vous oublie. »
    Avec un peu d’expérience on peut vivre modestement mais fort bien, comme on vivait au 19ème siècle, électricité, internet et connaissances en plus.

  58. Hors sujet mais:
    trouver sur Futura sciences:

    C’est dans le réacteur n°1 que la situation est la plus dramatique. À l’intérieur, les produits radioactifs auraient commencé à sérieusement consumer la première dalle de béton sur laquelle repose le cœur du réacteur. Cette dalle, épaisse d’environ 1 m, serait ainsi infiltrée sur les deux tiers de son épaisseur à certains endroits.

    Syndrome chinois en perspective ?

    Pour l’instant, il n’y a rien de vraiment catastrophique puisque sous cette dalle se trouve une protection supplémentaire : une coque d’acier qui englobe la totalité du cœur. Enfin, l’ensemble de la centrale repose sur une seconde dalle de béton, dont l’épaisseur atteint 7,6 m. Plutôt rassurant.

    Mais les avis divergent concernant la progression du combustible. Uehara Haruo, qui n’est autre que l’architecte du réacteur n°3, n’est pas si optimiste que les dirigeants de TepCo. Dans une interview accordée à un média japonais, il indique qu’il est impossible qu’en l’espace de huit mois, le corium n’ait pas traversé la coque d’acier et la dalle de béton. Pour lui, il est inévitable que la fuite ait déjà atteint le sous-sol. C’est ce qu’on appelle le syndrome chinois (ce terme avait été forgé par les Américains, imaginant du combustible en fusion transpercer la Terre et arriver en Chine !).

    Alors bientôt un nouveau billet de François LECLERC ?

    1. D’après un intervenant du forum RP Cirkus, les 7,6 m d’épaisseur correspondent aux plans théoriques de ce type de réacteur d’origine américaine, mais pas à la réalité japonaise car le radier béton inférieur a été cloisonné, donc allégé pour cause de sismicité.

      Delphin

    2. La situation des trois coriums est une question sans réponse. Tepco prétend qu’ils n’ont pas traversé les enceintes de confinement. La contamination de la nappe phréatique sous le site de la centrale pourrait indiquer le contraire. Je ne dispose pas d’informations.

  59. La Belgique pourrait lever jusqu’à 3 milliards de bons d’état en une seule semaine !
    Ce pays est assez incroyable, non seulement 70% de sa population est propriétaire de sa résidence principale mais en plus, la dette publique est majoritairement détenue par les ménages Belges.
    Là bas quand les marchés font monter les taux et bien pas de problème, on fait appel au public et hop, voilà 3 milliards achetés à des taux très raisonnables en quelques jours, ce qui fait quand même pas loin de 1% de la dette publique globale.
    Résultat des courses, les marchés baissent la tête, rentrent dans le rang et le 10 ans qui était à quasiment 6% il y a moins d’une semaine est ce soir à 4.75%.
    Il faut savoir que les ménages Français épargnent 17% de leur revenu. 9% sont consacrés au remboursement des investissements immobiliers et donc 8% vont sur des placements divers. Ces 8% représentent 100 milliards d’euros par an et sont une manne pour les marchés. Oui vous avez bien lu, 100 milliards chaque année qui viennent grossir les patrimoines financiers hors immobiliers.
    Ca veut dire que sans déplacer l’argent qu’il y a aujourd’hui sur les contrats d’assurances, les livrets A, les comptes sur livrets, les PEA etc etc les Français ont 100 milliards d’euro disponibles de plus tous les ans.
    Si la volonté politique était là, une bonne partie de cette épargne pourrait aller directement sur des emprunts d’état, sans inter-médiation, comme en Belgique et ainsi concourir à mieux stabiliser notre dette publique.

    1. @Cash: « Ce pays est assez incroyable, non seulement 70% de sa population est propriétaire de sa résidence principale mais en plus, la dette publique est majoritairement détenue par les ménages Belges. »

      Regardez qui est en tête du palmarès des propriétaires (avec plus de 80% et non 70%): Espagne, Grèce, Belgique, Italie.
      http://www.partenaire-europeen.fr/Actualites-Conseils/actualite-de-l-immobilier/L-actualite-en-Europe/insee-logement-europe-20090610

      PS: 80% c’est pour les seniors, le taux général est de 75% en Belgique.

    2. On devrait atteindre les 4.5 à 5 milliards demain vendredi dernier jour de souscription.
      Reynders le ministre des finances(sortant) pense à un grand emprunt de 80 milliards en 2012.
      A suivre.

    3. @ Cash ,

      ………………… »La Belgique pourrait lever jusqu’à 3 milliards »…..

      Le résultat final sera (très) proche de 5 (CINQ) milliards…!!

      ………………………………….. » »la dette publique est majoritairement détenue par les ménages belges »….

      Ce n’est plus vrai depuis quelques années….grâce à la « politique de gestion » d’un ministre des Finances libéral (orthodoxe caché..)

    4. @Cash
      Oui, da !
      Mais le souci, je crois, c’est que les rois de la ‘finance libérée’ jouent ou ont joué avec l’argent des épargnants itou !
      Donc, si ça ‘clash’ complètement, inutile d’aller au guichet, vous n’aurez même pas une noisette chez l’écureuil…
      Les Argentins sont déjà passés par là, non ?

      1. @ Paco76
        Effectivement c’est le risque j’essaye de signaler à mes compatriotes, ceci dit, (dissy pourrait peut-être confirmer ) l’achat moyen est de l’ordre de 20 000 euros, je ne joue pas dans cette cours;

  60. Les chemins dans lesquels la société devrait s’engager sont connus. Ils comprennent la reconnaissance des droits liée à la subsistance ainsi que leur satisfaction sans conditions, une déconnexion partielle entre activité salariée et revenu, et un partage rationnel entre temps libre et travail, cette denrée qui devient rare. Ainsi qu’une imposition prioritaire des revenus financiers, afin de soulager la taxation des salaires, et enfin l’approfondissement et l’élargissement de la démocratie à l’économie, au lieu du renforcement de l’oligarchie.

    Propositions défendues notamment dans un des derniers numéros de la revue multitude « une gauche économique crédible », a savoir :
    – revenu garanti
    financé par :
    – taxation (in et out) faible (0,5 à 3%) de TOUS les flux bancaires.

    1. abjection , votre horreur anonymée!
      Un revenu garanti n’ a pas grand chose a voir avec des « droits liés a la subsitance », sauf a aller direct au « cul de la crémière ».
      Si l’ état providence est un pléonasme, le seul « droit » que l’on puisse réclamer c’est l’ acces a un moyen de subsistance et le fait que celui ci soit inaliénable …Réclamer un « revenu » entrainerait inéluctablement a se faire sustenter (et je suis poli) par des clandestins sans papiers ..

      1. Et comment garantir des moyens de subsistance sans allocation ou revenu ?
        Avec une monstrueuse administration de droits de tirage ?

      2. Si tu demande un revenu de subsistance ..et qu’on te l’accorde , tu vas dépendre ET du système , de sa couleur , de sa bonne volonté ET de la possibilité /qualité du système a pouvoir t’approvisionner (son etat de fonctionner).
        Si tu veux vraiment avoir un moyen de subsister, il est préférable d’etre en mesure de produire toi meme de quoi satisfaire tes besoins essentiels (du moins tendre vers ce modèle) .
        Il n’ y a guère c’etait 2 à 3 ooo m2 , de l’eau et un mulet …….c’est une image bien sur …..ça peut etre un atelier elec, ou fer , mais c’est deja un modèle plus spécialisé et le ferronier avait aussi sa production autonome de nourriture .
        Maintenant on peut me dire que c’est le Moyen age , que c’est de l’ égoisme …etc , mais c’est pourtant la seule methode rapide et efficace pour se mettre en sécurité ….vouloir passer par le haut , et tres vite ! c’est utopique et c’est se mettre sous la coupe de l’inertie du modèle moderniste-urbain qui ne pourra qu’etre dictato et surtout trop tard.

      3. « vouloir passer par le haut , et tres vite ! c’est utopique « . Et vouloir trouver 2 à 3000m2 de terrain à tout le monde, c’est pas utopique? A moins que vous en ayez cure. Après tout, n’avions qu’à être proprio à la campagne

      4. @ Lou :
        La pluspart des jardiniers ( digne de ce nom , 3000m2, cabane , savoir faire ;.le truc de magazine ) que je connais , ne cultivent pas sur leur terre , meme qd ils en ont ..Ils en trouvent gratos (rien que pour l’entretien qui valorise le terrain) , mieux placé , sur des palus de bonne terre d’alluvions , pres des rivieres …et pres d’eux , les 2/3 des autres terrains sont en friche …
        En banlieue de ville , nombreux sont les jardins non cultivés en raison de l’age des occupants …passe une annonce ..ou mieux demande au premier vieux con qui cultive son jardin , il connait ttes les opportunités ds un rayon d’ 1 km.

      5. Kercoz, 30 ares de terre de vallée, voire de palus carrément, pour petit jardin perso, rien que ça…
        T’as une idée de la surface disponible pour ce genre de terres hyper-fertiles ? D’ailleurs qu’est-ce que tu t’emmerdes avec tes graves de Pessac merdiques plutôt que d’aller en bord de Garonne, tranquillou sans avoir à te les casser avec tes m3 de brf et patin-couffin ? Ah oui bien sûr… ton esprit pionnier, j’imagine, oeuvrer aux limites de la CUB et conquérant en lisière du grand désert landais, aux frontières de l’impossible… doit être ça.

    2. Ben habiter en ville, c’est déléguer sa production alimentaire, son alimentation en eau, la gestion de ses déchets, son chauffage etc à des systèmes centralisés, alors faudrait pas reprocher à ceux qui ont fait le choix de vie d’assumer tout ou partie de ces nécessités par eux mêmes, au dépend de leur confort de vivre dans le luxe, parce que là, c’est un peu fort !

      Ca me rappelle les gens qui viennent ici en disant « Tu as de la chance d’avoir des tomates ». Désolé mais la chance ne suffit pas à faire pousser un jardin, il faut aussi se bouger un peu.

    1. Le texte du discours en question: http://www.scribd.com/doc/74394422/Discours-de-Nicolas-Sarkozy-Toulon-le-1er-decembre-2011

      Commenter ce discours ma parait un peu vain, d’autant plus qu’il alterne, dosées avec la plus grande attention, la vérité et son contraire, j’ai envie de citer D. Orlov qui raconte que les étapes marquantes de l’effondrement de l’URSS on été:
      – les gens n’hésitent plus à se dire ce qu’ils pensent
      – les gens cessent de prendre les autorités au sérieux
      – les autorité cessent de se prendre les unes les autres au sérieux
      – Boris Eltsine ose parler dans un discours de l’ex-URSS

      Je ne sais pas trop combien d’étapes nous séparent encore du jour où quelqu’un osera parler de l’ex-zone-euro, par contre je remarque qu’il n’est plus question de AAA…

  61. Tant de mauvais pauvres, tant de mauvais citoyens, tant de mauvais acheteurs, tant de veuves et d’orphelins, tant de gens floués, tant de marchands de sommeil, tant de petites PME au bord de la faillite, et tant de mauvaises langues concernant les seules sciences économiques dans la tête des gens. Qu’apprennent surtout les premiers singes savants en matière d’économisme à outrance ?

    Comment peut-on vraiment enseigner la probité, le réel, le premier souci des lois, alors qu’il y a tant de conflits d’intérêts et cela dans n’importe quel domaine, hmm le meilleur des mondes court tout droit à l’abîme ?!

    1. Eh bien c’est que les chirurgiens du cerveau ont observé sous le scalpel, que la couche homosapiens n’avait que 1 ou 2 mm d’épaisseur. En dessous, il y a une couche de 5 mm mammifère, et tout le reste en profondeur est reptilien.. C’est dire que la couche exdtérieure est mince pour maïtriser les pulsions reptiliennes qui remontent des profondeurs..

  62. le billet suivant étant fermé aux commentaires, je me permets d’en poser un ici : pourquoi ne donnez vous pas les chiffres concernant les frais de votre blog ? ce serait un début dans la transparence des politiques, non ?
    j’ai besoin de savoir d’où parlent les théoriciens, car j’ai tendance à penser que la situation économique détermine la pensée politique (même si pas qu’elle).

    1. Les chiffres ont été donnés à plusieurs reprises. L’ensemble du fonctionnement est bénévole, seuls les frais techniques sont payants. Ils s’élèvent à 250 euros mensuels de mémoire et sont payés par Paul Jorion. Les dons reçus font l’objet d’un décompte.

      1. Et avec tout ce pognon qu’il leur reste, ils se prélassent dans des transatlantiques mollement bercés par la brise, au bord de lagons paradisiaques, de pulpeuses hétaïres légèrement vêtues leur servant des coquetelles raffinés, promptes à exaucer leurs moindres désirs….

      2. @ F.L

        Pourquoi vous donnez-vous la peine de perdre votre temps à répondre à ce genre de question…??

      3. @vieux monsieur
        Comme hymne, à choisir…La Commune…

        Paroles du français Eugène Pottier 1871 et musique du belge Pierre Degeyter 1888.
        Bref, on est en bonne compagnie !
        Sauf erreur de ma part, je crois bien que c’était chanté au départ sur l’air de la Marseillaise…

        Le couplet 2 me plait assez bien :

        l n’est pas de sauveurs suprêmes,
        Ni Dieu, ni César, ni tribun,
        Producteurs sauvons-nous nous-mêmes !
        Décrétons le salut commun !
        Pour que le voleur rende gorge,
        Pour tirer l’esprit du cachot,
        Soufflons nous-mêmes notre forge,
        Battons le fer tant qu’il est chaud !

  63. Les dollars qui ont été injecter par les banques centrales ne risque-t-il pas de provoquer de l’inflation ?

    1. C’est pire que pire, Alain !!

      Les banques centrales ouvrent les vannes de l’inflation (pas une trop mauvaise chose en soi) mais avec davantage de dettes en perspective. Donc, on accélère la fin.

  64. @ Jérémie
    @ Tous ceux qui cherchent VRAIMENT !!! Ici…ailleurs aussi (i.e) Berruyer…etc…
    Je ne dirai rien de plus que Jérémie,car ce ne serait rien de mieux.
    Tout ce que je déplore,comme lui,comme Tous les « Pauvres »,les Spoliés du bas en haut ET du haut en bas de l’échelle, est dit ,redit à une sauce rance.
    « A qui irions nous… » ( La Bible)
    In fine ,plus j’entends,vois,pleure,plus je tente d’y trouver Force et Confiance dans ce Livre ,qui,pour tous,pourrait ,au moins,devenir une référence de « métaphysique » élevée…Voire un début de solution..?
    ( Oui pour moi et quelques milliard et des centaines de mille d’Humains )

    A part ça,Toulon est très connue pour ses Marins et sa belle rade.(Loin après Brest toutefois ! )
    Et,bien sûr j’attends P. Jorion et F Leclerc ,et Tous les « sages » ,les Vrais,dès ce soir et demain.

  65. Synthèse très pédagogique de l’impasse dans lequel nous surnageons. Rien à ajouter, sauf que nous ne pouvons accepter des solutions de temps de crise tels que la déconnexion travail-revenu de subsistance qui laisse la main aux profiteurs et à ceux qui les tolèrent.

    1. Reste à savoir qui détermine le mérite d’untel dans la méritocratie ??
      L’usurier du coin ou le contremaitre du laminoir qui produit l’acier jour et nuit ou encore l’ agriculteur spécialisé dans le maïs ??

      1. Des chercheurs britanniques ont déterminé les conséquences positives socialement de différents emplois. Ainsi, le boeux obtient la note supérieure par les retombées positives que génère son travail dans la société. Le banquier apparait dans les tout-derniers.
        Si l’on en reste au comparaison travail-travail, naturellement que ça ne donne rien, autant comparer des choux et des cartes à jouer. Le capitalisme l’exploitation et la vision du monde. Il faut sortir des deux cadres, pour paraphraser Jorion…

      2. Contempteur,

        Des chercheurs britanniques ont déterminé les conséquences positives socialement de différents emplois. Ainsi, le boeux obtient la note supérieure par les retombées positives que génère son travail dans la société. Le banquier apparait dans les tout-derniers.

        ??!!?? Vous sortez ça d’où ?

      3. Ça été mentionné et commenté par plusieurs canards et ça a fait le tour du Net, un an auparavant. Malheureusement, je retrouve pas les références.

      4. Contempteur, ok, trouvé, étude de 2010 de The New Economics Foundation.
        Commentaire et critique excellents du toujours excellent Alain Caillé visible sur le site du journal du Mauss, Les indicateurs de richesse alternatifs, une fausse bonne idée ?
        Réflexions sur les incertitudes de la gestion par le chiffre
        .
        Il critique l’approche strictement quantitative y compris pour les critères dits « alternatifs »…
        Le chapeau de son article :

        Parmi les remèdes à apporter à la domination de l’économie et du marché sur nos vies, l’idée d’adopter une autre convention de richesse que le PIB occupe une place éminente, encore renforcée par le récent « rapport Stiglitz ». Mais n’est-ce pas, en définitive, une fausse bonne idée qui, loin de l’atténuer, risque d’accroître encore le mal principal de nos sociétés : la soumission de toutes nos actions, qu’elles soient marchandes, administratives ou bénévoles à la dictature de l’évaluation quantitative systématique ? A.C.

      5. @Vigneron

        Tu es un fin limier…Intéressante analyse de Caillé, qui se termine finalement par trois préconisations qu’on pourrait résumer par « In medio stat virtus »…Ce à quoi je ne peux que souscrire.

        Dommage qu’il n’y ait pas le lien vers l’étude – que je n’ai pas trouvé sur le site de la NEF – et que Caillé passe vite dessus, en tant qu’alibi rhétorique pour introduire sa critique du PIB et plus généralement de la normativité débridée. J’aurais aimé voir si effectivement sa critique est pertinente, en l’espèce…

        Je conclurais provisoirement que si Caillé a raison sur la tendance contre-productive des indicateurs, il n’en demeure pas moins qu’il ne condamne pas toute tentative de poser des indicateurs pour analyser, d’une part. Ce qui laisse de la marge pour d’autres tentatives…

        D’autre part, qu’en raison du principe d’incertitude qu’il développe, je permets à ma subjectivité de juger qu’un boueux est aussi utile – à vue de nez – qu’un banquier, ou pour le moins la différence possible des utilités ne justifie pas les écarts salariaux, et autres distinctions sociales qui ont cours.

    2. erreur : la déconexion est possible car le travail apporte plus qu’un revenu – et s’il était détaché du revenu, je suis sûre que l’on serait surpris du nombre de gens qui voudraient travailler quand même (cf les gens pour qui la retraite est un drame).
      Personnellement, je serais d’accord pour faire un service civil dans un travail dur (mais en étant bien traitée), pendant quelques années (c’est d’ailleurs ce que je me suis imposé pendant quelques années : salariée agricole, et ça a été très intéressant). Le tout, c’est que travailler ait un sens… et là, tout est possible.
      Si nous produisions en fonction des besoins de base, des objets solides et intelligents, et non en fonction du profit, nous aurions déjà beaucoup moins de travail. Et donc, plus de loisirs pour tous.

      1. Je parlais du travail en tant que salarié, et non de l’activité productive, créatrice éventuellement, qui peut-être source de bonheur, d’épanouissement.

      2. vieille dame,

        le travail apporte plus qu’un revenu – et s’il était détaché du revenu, je suis sûre que l’on serait surpris du nombre de gens qui voudraient travailler quand même

        à ce prix là, prévenez votre « nombre de gens », j’embauche ! Je fournis les sécateurs, les bottes, les cirés, le trempit, de dix heures, la bonne pluie et la mauvaise humeur. 🙂

  66. Très bien, le discours de Toulon! salle comble, spectateurs très sages, attentifs, respectueux, applaudissements spontanés parfaitement coordonnés, une fin en Marseillaise ( comme ça, tout le monde se lève par force pour plébisciter Danette, pardon, Nicolas 1° ) standing ovation conclusive, serrage de louches de circonstance, bain de foule sans risque d’un pauvre con qui la ramène…..
    Perso, j’ai eu l’impression de revoir les séances du plénum du comité central du parti communiste d’URSS avec l’interminable et soporifique Brejnev à la tribune, les visages des participants en gros plans, attentifs et admiratifs, les tonnerres d’applaudissements…du pareil au même! il devrait installer une photo géante de Lui en arrière plan!
    Décidément, les déplacements en province de notre monarque ressemblent de plus en plus aux voyages de la Grande Catherine traversant les villages Potemkine.
    Sur le contenu, au début, phase diagnostic, manifestement Riton ( Henri Guaino ) s’est farci le bouquin de Jacques Généreux, et nous fait du Mélenchon dans le texte; évidement, pour les solutions, les réponses, il y a comme un vide, à part: on va repasser aux 40 heures et rallonger la date de départ en retraite et pour l’Euro, c’est la posture de la moule qui s’accroche au rocher ( la moule, c’est Nicolas, le rocher, c’est Angela )
    Enfin, un scoop: Angela se pointe lundi, ils vont faire des propositions ensemble…qui seront soumises au prochain sommet, lesquelles seront ensuite examinées au sein d’un groupe de travail dont le résultat est prévu en janvier, puis soumis à la commission, etc etc etc
    Et un aveu! en substance, le Nico, il nous dit que si on sort de l’Euro, le montant de la dette serait doublé! donc, le franc nouveau serait coté 0.5 euro; ça donne à réfléchir, dollar canadien , australien ,franc suisse napoléon….?
    pour finir, un conseil gastronomique: Nico, pour le casse croute de lundi avec Angela, afin d’éviter le moment délicat du fromage, vu que t’as fait rigoler le populo avec Angela qui s’empiffre alors qu’elle minaude sur son régime, je suggère une fondue savoyarde, accompagnée d’un Apremont bien frais, ensuite gâteau de Savoie au Coulis de framboises, et Chartreuse en digestif.
    Un vrai repas d’amoureux!

    1. et quels vins pour accompagner?

      ah c’est vrai, il ne bois pas notre N 1er.

      Faut toujours se méfier des gens qui n’aiment pas le vin, disait mon grand-père!

  67. Excellent votre article, j’y adhère complètement. Et dire que Jacques Duboin est parvenu aux mêmes conclusions après la crise de 1929 ! …. à savoir un revenu de subsistance lié à un contrat civique librement consenti et une monnaie non thésaurisable.

    Quant aux intérêts ?

    Les intérêts de l’être humain et des autres espèces n’est-il pas les seuls qui vaillent la peine à l’heure des comptes, du réalisme et des choix décisifs en cours ?

    « Les hommes sont endormis. C’est lorsqu’ils meurent, qu’ils se réveillent. » Mais lorsqu’ils renaissent ayant acquis une nouvelle conscience des choses, ils sont à nouveau éveillés.

    Votre tribune y contribue. Merci !

  68. Les 75 discours sur la crise depuis 2008 :

    Rencontre Monti-Merkel-Sarkozy 24 Novembre 2011
    G20 de Cannes 4 Novembre 2011
    Conférence de presse préparation G20 Cannes 3 Novembre 2011
    Sommet européen 27 octobre 2011
    Sommet de la zone euro – 23 Octobre 2011
    Emission « Face à la crise » 16 octobre 2011
    Conférence de presse Merkel-Sarkozy 9 Octobre 2011
    Assemblée Générale des Nations Unies 21 Septembre 2011
    Déplacement en Chine 26 août 2011
    Conférence presse franco-allemande 17 août 2011
    Conseil Européen 24 juin 2011
    Réunion zone euro 21 juin 2011
    Conférence de presse Merkel Sarkozy 17 juin 2011
    G8 de Deauville 27 mai 2011
    Sommet Franco-Italien 26 avril 2011
    Conseil Européen 24 mars 2011
    Réunion zone euro 11 mars 2011
    Réunion du triangle de Weimar 7 février 2011
    Sommet européen 4 février 2011
    Conférence de presse présentation présidence française du G20 24 janvier 2011
    Vœux aux forces économiques 14 janvier 2011
    Conseil Européen 16 décembre 2010
    Conférence de presse Merkel-Sarkozy 10 décembre 2010
    G 20 de Séoul 12 Novembre 2010
    Conférence de presse Cameron-Sarkozy 2 novembre 2010
    Sommet européen à Bruxelles 29 Octobre 2010
    Sommet de Deauville 19 Octobre 2010
    Conseil Européen 16 Septembre 2010
    G20 de Toronto 26 juin 2010
    Conseil Européen 18 juin 2010
    Rencontre avec Merkel 14 juin 2010
    Conférence de presse Cameron-Sarkozy 20 mai 2010
    Réunion zone euro 6 mai 2010
    Conférence de presse Obama- Sarkozy 30 mars 2010
    Conseil européen 25 mars 2010
    Rencontre Papandréou-Sarkozy 7 mars 2010
    Sommet européen informel 11 février 2010
    Vœux aux Forces économiques 6 février 2010
    Politique européenne du Président de la République 1er février 2010
    Forum de Davos 27 janvier 2010
    Emprunt National 14 décembre 2009
    Conseil européen 11 décembre 2009
    Réunion informelle UE 19 novembre 2009
    Conseil Européen 30 octobre 2009
    G20 de Pittsburg 24 septembre 2009
    Assemblée Générale de l’ONU 22 septembre 2009
    Réunion informelle UE 17 septembre 2009
    Discours à la Sorbonne 9 Septembre 2009
    Rencontre Sarkozy-Merkel 31 aout 2009
    Sommet franco-britannique à Evian 6 juillet 2009
    Sommet européen 19 juin 2009
    G8 de l’Aquila 8 juin 2009
    Rencontre Zapatero-Sarkozy 28 avril 2009
    G20 de Londres 1er avril 2009
    Conseil européen 20 mars 2009
    Conseil des Ministres franco-allemand 11 mars 2009
    Réunion informelle UE 1 mars 2009
    Rencontre franco-allemande 22 février 2009
    Conférence de presse Merkel-Sarkozy 8 janvier 2009
    Rencontre Brown-Barroso-Sarkozy 8 décembre 2008
    Lancement du plan de relance 4 décembre 2008
    Conférence de presse Merkel-Sarkozy 24 novembre 2008
    G20 de Washington 15 Novembre 2008
    Réunion informelle UE 7 novembre 2008
    Rencontre Brown-Sarkozy 28 octobre 2008
    Mesures de soutien à l’économie 23 octobre 2008
    Déclaration au Parlement Européeen 21 octobre 2008
    Rencontre Bush-Sarkozy 18 octobre 2008
    Rencontre Barroso-Harper-Sarkozy 17 octobre 2008
    Rencontre Barroso-Sarkozy 16 octobre 2008
    Plan de soutien au secteur bancaire 12 octobre 2008
    Rencontre Merkel-Sarkozy 11 octobre 2008
    Sommet des membres européens du G8 4 octobre 2008
    Discours de Toulon 25 septembre 2008
    Assemblée Générale de l’ONU 23 septembre 2008

    ______________

    Les 10 promesses de Toulon Acte 1

    1. Revaloriser la figure de l’entrepreneur
    « Le capitalisme ce n’est pas la primauté donnée au spéculateur. C’est la primauté donnée à l’entrepreneur, le capitalisme c’est la récompense du travail, de l’effort et de l’initiative. »

    2. Refonder le capitalisme
    « La crise actuelle doit nous inciter à refonder le capitalisme. »

    3. L’intervention de l’État
    « Il faut bien que l’Etat intervienne, qu’il impose des règles, qu’il investisse, qu’il prenne des participations, pourvu qu’il sache se retirer quand son intervention n’est plus nécessaire. »

    4. Encadrer les bonus
    « Les modes de rémunération des dirigeants et des opérateurs doivent être désormais encadrés. »

    5. Réglementer les banques
    « Il faudra imposer aux banques de financer le développement économique plutôt que la spéculation. »

    6. Une régulation internationale, un nouveau Bretton Woods
    « Il faut remettre à plat tout le système financier et monétaire mondial, comme on le fit à Bretton Woods après la Seconde Guerre Mondiale. »

    7.Garantir l’épargne des Français
    « Je n’accepterai pas qu’un seul déposant perde un seul euro parce qu’un établissement financier se révèlerait dans l’incapacité de faire face à ses engagements. »
    (…)
    « C’est un engagement que je prends ce soir : quoi qu’il arrive, l’État garantira la sécurité et la continuité du système bancaire et financier français. »

    8. Un plan de relance
    « Si l’activité venait à reculer fortement et durablement, je n’hésiterais pas à prendre les mesures nécessaires pour la soutenir. »

    9. Pas d’augmentation d’impôts ni des charges sociales

    « Je ne conduirai pas une politique d’austérité parce que l’austérité aggraverait la récession. »

    10. Rendre les produits propres plus attractifs
    « S’il faut moins taxer l’investissement, moins taxer le travail, moins pénaliser l’effort et la réussite, moins taxer les produits propres, il faut en revanche davantage taxer la pollution. »

    1. @dissy: eh ben, ça n’en fait que 76 avec celui d’aujourd’hui! au passage, merci pour la compil et pour le best off, ça méritait d’être rappelé!
      GL – voir plus haut-, nous a mis en ligne l’intégrale de la 76 °; cherchez les mots: justice sociale, effort partagé, appropriation des richesses par une minorité…bouclier fiscal, niche Copé, vous ne les trouvez pas ? normal! vous ne voudriez tout de même pas qu’il désespère la rombière emperlousée et le petit commerçant limite FN, non ?

    2. @dissy
      Quel récapitulatif !
      La conclusion de Frédéric Lordon dans le Diplo de décembre :

      « La zone euro transpire le désespoir, et commence à puer la mort. Ce n’est peut-être pas l’insurrection qui vient, mais l’équarrissage !
      Au fait l’équarrissage de qui ?
      Le paradoxe de l’époque veut que ce soit simultanément celui, déjà bien entamé, des populations, mais aussi peut-être celui du néolibéralisme lui-même.
      Car ce dernier pourrait bien en être à tirer ses dernières cartouches.
      Plus encore que l’inepte ‘dévaluation interne’ (baisse des salaires, encore…), le grand bond en avant fédéral, dernière solution susceptible de tous nous sauver, est juste l’affaire d’une petite demi-décennie, et il n’est pas certain que la finance ait le bon goût d’attendre jusque-là.
      Le champ de ruines qui suivra l’enchaînement de défauts souverains et d’écroulements bancaires aura au moins la puissante vertu de la ‘tabula rasa’, et pour tout le monde, libéraux compris.
      On a jamais vu système de domination rendre les armes de lui-même
      Il faut y mettre de l’énergie, beaucoup d’énergie, que celle-ci vienne de l’onde de choc d’un effondrement systémique ou bien d’un soulèvement interne.
      Que la seconde impulsion accompagne la première, et pour toutes ses incertitudes, ce ne serait peut-être pas si mal : si, du néolibéralisme ou des populations, l’un seulement des deux doit y passer, qu’au moins ce soit lui. »
      Frédéric Lordon

      1. Lordon a raison;
        « On a jamais vu système de domination rendre les armes de lui-même ».

        La seule alternative à préparer avec patience et tenacité,
        en depit de tous les politiciens au chevet du capitalisme à l’agonie,
        c’est bien ce qu’il décrit comme le « soulèvement »
        qui accompagnera l' »effondrement systémique ».

  69. suite aux matinales de F.C.
    je suis à la fois réjoui d ‘avoir entendu cette sainte colère de P Jorion contre B Couturier … et assez déçu de sa position de retrait quant à la demande d’alternatives en réponse ! comment comprendre cette attitude ? on ne peut être aussi véhément dans l’attaque et rester sec sur les solutions de changement ! alors « sans vouloir me vanter » comme dit quelqu’un je m’y mets !…
    Il n’y a à mon sens aucun mystère dans le gonflement de la dette publique et privée depuis quelques décennies ni dans les moyens de la faire régresser (pour la publique d’abord), d’ailleurs on les trouve grosso modo dans la bouche de Marine Le Pen et il serait dommage de lui en laisser le privilège, non ? Il est bien clair que depuis les années 70 en France nous avons glissé d’une situation ou une part importante de la monnaie était de nature permanente ( monnaie souveraine créée par l’état et sa banque nationale) l ‘autre partie étant de la monnaie temporaire , monnaie de crédit et de dette créée par les banques commerciales.
    Dans ces conditions l’ état ne pouvant plus financer son déficit, dont une part significative représentait de l’investissement pour l’avenir (éducation , recherche, infrastructures…), par le circuit du Trésor et la monétisation, l’endettement public ne pouvait que croître. Du côté de l’endettement privé: celui des ménages est évidemment lié à la stagnation des salaires conséquence d’une croissance en panne par manque d’élan donné par l’état, celui des entreprises de même, aggravé par le déficit commercial de la nation et celui des banques prises à leur propre jeu d’avoir demandé et obtenu le privilège de prêteurs universels mais désormais, depuis la création de l’euro, assujetties à un préteur en dernier recours qui n’en a pas les moyens : la « fausse Banque fédérale européenne ». L’asphyxie est programmée et les politiques sont les médecins de Molière!…

    1. Oui bien sûr j’aurais aimé moi aussi que Paul Jorion suggère quelques pistes sur FC et apporte quelque espoir… parce qu’il me paraît juste que la machine ne fonctionne plus. Mais votre propre message qui définit bien le mal (les maux?) ne me semble pas davantage apporter les éléments de solution – P. Jorion a raison de dire qu’il faut « tous se mettre autour de la table »; personne en particulier ne détient le brevet de la nouvelle machine. La première grosse difficulté est déjà là : se mettre tous d’accord pour plancher là-dessus.
      Et c’est urgent! Je ne sais plus quand déjà Alternatives Economiques en faisait son éditorial. Un an peut-être.

  70. Il y a de la dette car il y a de l’usure.
    Si cette usure est raisonnablement limitée aux frais de fonctionnement des banques censées être au service de l’économie, va pour l’usure..
    Mais si cette usure devient l’instrument de la cupidité sans limite, au diable l’usure..
    Et ce qu’en dehors de ces considération bassement matérielles, il faudrait comprendre avant tout le reste est que L’AUTRE C’EST NOUS MÊME !!

    1. @ dissy

      Comme d’hab. Les articles du telegraph sont des œuvres de propagande destinées à faire croire aux Anglais que la misère qui les frappe est due à la crise de la zone euro et non aux choix économiques de leurs dirigeants. Monsieur Cameron et ses amis commencent à ouvrir le parapluie en disant « C’est la faute aux autres si notre politique (plus pour les riches, moins pour les pauvres) n’a pas fonctionné.
      C’est un peu comme la Germanophobie en France, sauf que pour eux, l’autre, c’est le Continent.

  71. Il n’ y a pas de crise,
    il n’y a que la séparation douloureuse dûe à l’oubli que nous ne faisons qu’UN..
    Je ne m’adresse pas aux corps matériels et mortels, là !!

      1. @ vieux monsieur

        Le don comme but, oui, avec anticipation de la souffrance
        et l’éradication de l’ignorance

    1. @JT
      Tout tombera…A moins que nos ‘décideurs’ changent enfin de politique basée sur la rigueur et non la refonte du système !
      Voir l’article de F. Lordon, Diplo de décembre, très bien écrit, bien ‘résumé’, quel talent !

  72. La surproduction de dettes n’est rien d’autre que le produit de la surproduction de marchandises que les personnes ne peuvent plus, et ne veulent plus, acheter.

    1. @Marlowe
      Ne peuvent plus !
      Crise de ‘basse pression salariale’.
      Et ça risque d’être encore l’une des solutions ‘miracle’…Vu le discours de Toulon…
      Mais ça s’appelle aujourd’hui ‘dévaluation interne’ !
      Quelle imagination, les conseillers Elyséens ou Matignonais bossent à fond !!

      1. @xian

        Les Peuples sont en état de légitime défense

        Jolie formule pour démarrer une révolution!

  73. @François
    « Les chemins dans lesquels la société devrait s’engager sont connus » Vite dit !

    « La reconnaissance des droits liée à la subsistance ainsi que leur satisfaction sans conditions », devraient comprendre l’initiation à la pratique des arts par tous.

    « L’approfondissement et l’élargissement de la démocratie à l’économie » reste pour moi un domaine où les théories se dissolvent dans les paroles et où personne ne voit comment faire moins mal que l’existant, sans recourir à des outrances qui tuent le bébé, au lieu de mieux le faire vivre.

    1. « L’approfondissement et l’élargissement de la démocratie à l’économie »
      C’est le point fondamental.
      La démocratie réelle impose de mettre la production au service des besoins durables,
      et non des profits de la classe désormais parasite.
      Sans cela, aucune démocratie réelle,
      seulement la dictature de plus en plus destructrice des êtres humains et de la planète.

      Petite chronique…
      – Mais Nestor, si je ne fais plus de profits, je dois fermer l’usine.
      – M’autorisez vous, en reconnaissance de 20 ans de loyaux services, à vous donner ma solution ?
      – Je ne savais pas, Nestor, que vous aviez des compétences en gestion, mais je vous en prie…
      – Eh bien, voilà. Vos employés pourraient produire sans verser de dividendes.
      – Alors je la ferme !
      – Et si ils l’ouvrent ?

  74. Bon ça change pas le monde mais ça peut aider à voir dans la nuit :

    « Le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi a fait comprendre qu’il était prêt à prendre des mesures supplémentaires pour soutenir l’économie de la zone euro, ajoutant que les risques baissiers avaient augmenté et que la BCE était consciente des difficultés croissantes des banques »
    Les echos

    Voilà on le sait, on le savait déjà mais ça va mieux en le disant:

    Par contre la BCE n’en à rien à péter des difficultés croissantes des peuples »
    La m…

  75. Des mots des mensonges des promesses non tenues des dettes de la corruption de l’esclavagisme.
    Voilà ou vous emmenent vos politiques.
    Pouvez vous avoir confiance…..bien sur que non ……la défiance extrême est de mise pour des décennies , écartons nous de tous ces politiques ,avant qu’ils ne nous salissent .

  76. soyons zen avec la situation de la crise de la dette. Le peuple va payer comme toujours. Cette crise va bien en profiter à quelqu’un. On est arrivé dans une spirale de la folie que l’homme politique n’a pas pu juguler. Mais les banquiers seront heureux

      1. @ Francois,

        Bonjour,

        http://www.47carat.com/index.php/actualites/on-the-edge/satyajit-das-et-leconomie-cancereuse/

        Global economic chaos-On the Edge with Max Keiser-11-04-2011
        http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=6iXhAPTGyfQ
        23’07 / english

        Les banques centrales se coupent un petit doigt et les jettent dans le bassin à piranha.

        Qu’on se rassure, il n’était pas d’honneur, la morale de la fable est sauve, même qu’il paraît que ça repousse dans les choux-fleurs, comme les p’tits gars et les p’tites filles..

        L’infantilisation européenne, d’accord, mais pour quoi faire?

        Un grand petit avec les zuesses, mais qu’ils le disent, nom d’un cheval !

        Loin, bien loin de la philia, pathos et thanatos ?

  77. C’est donc l’Europe à l’heure allemande que veut l’actuel occupant de l’Elysée. Se rend-t-il compte qu’il va à l’encontre de l’unité au sein de l’Union européenne? Je doute que tous les pays membres applaudissent à ce projet. En fait il s’agit de réaliser un vieux projet allemand contenu dans le document Lammers de 1994 : une zone économique autour de l’Allemagne avec des alliés bien sous tout rapport appliquant la politique décidée par Berlin. Bref le vieux rêve allemand de domination sous d’autres formes que la forme militaire.
    Tout le reste du discours de l’actuel occupant de l’Elysée est de la littérature.

  78. Les temps sont très doux ça se présente même très bien pour 2012.

    Je ne peux plus trop consommer, aller au théatre, au cinéma, au ski, prendre l’avion, je n’ai plus trop les moyens non plus d’aller chez un petit commercant, faut voir le prix des choses chez l’épicier, au marché, à l’hypermarché.

    Enfin le principal c’est que les premiers puissent toujours y échapper avant la suite.

  79. @ Jérémie et à tous ceux qui le souhaiteraient :
    « …Pour moi ,je fais confiance à Celui qui peut tout… » (Le Livre ) ..comme dab (Tout les discours s’y trouvent) *
    * NB = ceux qui valent un tant soit peu leur pesant d’or…
    J’en termine en disant que cette semaine,je ne vois rien qui vaille–comme dab et 3 fois hélas– ailleurs que sur ce blog,avec Berruyer et quelques autres,assez nombreux encore,grâce à Dieu…..Blog .devenu décidément de Salut Public.
    Le reste ? …Pfffffffff ,balivernes et sornettes.
    Tiens en scoop : j’ai écouté J.P Brard avec délectation et je me mets à regretter un face à face entre bretteurs (J.M Le Pen et Brard i.e…) Non ,pas Vous ?
    Ce serait au moins UNE soirée culturelle et amusante ,enfin !!!

  80. Il y a une bonne synthèse de la position allemande par Emmanuel Todd dans cet entretien sur Mediapart, « Le jour où l’euro tombera » – libre accès aujourd’hui, transcription ici : http://www.dazibaoueb.com/article.php?art=27750 .

    Il y a un remarquable article de F. Lordon dans Le Monde diplomatique de décembre, « Sur le toboggan de la crise européenne ». Une perle: les banquiers, après avoir fait sauter le bâtiment, s’estiment exonérés vus qu’ils ont remboursé le prix de la poudre…
    Uniquement sur papier jusqu’en janvier, il sera alors en ligne. Il faut acheter les journaux intéressants pour qu’ils vivent ! En attendant, il y a en ligne juste le début de son article: http://www.monde-diplomatique.fr/2011/12/LORDON/47026.

    Et dans le même journal, un descriptif terrible de la situation en Grèce, celle que les tueurs de la Troïka sont prêts à nous coller dans leur course au refus de constater les pertes: « Les Grecs sous le scalpel »
    par Noëlle Burgi. Le début actuellement en ligne: http://www.monde-diplomatique.fr/2011/12/BURGI/47031 . Effrayant.

  81. Bruxelles ce vendredi:60 à 80.000 manifestants, selon les syndicats(c’est beaucoup pour un pays de 10 millions d’habitants et une ville d’un million).

    60 à 80.000 manifestants, selon les syndicats .

    Une marée humaine rouge, verte et bleue s’est mise en marche pour manifester contre l’austérité. Les syndicats parlent de 60 à 80.000 personnes. Une journée très compliquée dans et aux abords de la capitale. La voiture est à éviter. Les trains roulent, mais la Stib et les TEC sont partiellement en grève.

    http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2011-12-02/60-a-80000-manifestants-selon-les-syndicats-880998.php

    http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2011-12-02/anne-demelenne-notre-modele-social-n-est-pas-a-vendre-881024.php

    1. Les chiffres du chômage ne sont pas bons … c’est vrai.
      Mais beaucoup trop de pub sur votre site, y compris pour les boursicoteurs en ligne.
      Hum, va falloir que vous fassiez un peu le ménage 😉

  82. On veut bien faire l’Europe, mais avec chacun 3000 euros mensuels renouvelables mais non cumulables
    Et non pas des chefs qui se prélassent dans des piscines en sous-sol avec leur 30000 euros mensuels pendant que les Peuples crèvent la dalle avec leur 800 euros mensuels..

    La part du gâteau doit être la même pour chacun et tous et pas question d’entasser des parts de gâteau pour qu’elles pourrissent la vie des autres !!

    1. Si tout l’argent s’évapore à la fin du mois on aura vite fait d’acheter de l’or etc et ainsi de créer une économie parallèle, – même problème qu’avec le SMT de Finck. Il faut organiser toute la société autrement on ne peut se contenter d’une mesure ponctuelle, vous ne pouvez pas remplacer une pièce du puzzle par un morceau d’un autre puzzle.

      Donc, il faut penser à tout, par exemple en s’inspirant de la politique européenne, dire qu’il faut faire exactement l’inverse de ce qui est prôné par Bruxelles, au lieu de tout libéraliser selon un principe de concurrence, il faudrait dans un premier temps re-nationaliser les grands groupes et grands secteurs d’activité, et ensuite continuer à organiser les politiques et les économies autour ce ce projets;

      1. Le mieux, c’est un vaccin, dès la naissance.
        Vaccin qui aurait pour effet de déclencher une rage de dent, des crampes dans les mollets et une diarrhée à celui qui aurait une méchante intention, avant qu’il ne la réalise.. rires !!

      2. Dans le SMT de Finck, rien ne vous empêche de prêter ce que vous avez en excès à la banque à la fin de chaque mois, qui vous reprête ensuite… toujours à taux zero bien sûr. Et c’est vraissemblablement ce que les gens feraient!
        Il n’y a guère que l’or qui puisse effectivement jouer ce rôle de monnaie parallèle, mais ce n’est pas difficile de bloquerde tels échanges, ou de els rendre particulièrement inintéressants.

        S’agissant de la proposition de Johannes, il ne s’agit pas de changer une pièce de l’étoffe, mais d’aller travailler au coeur de la fibre.

  83. mémé Merkel devrait rendre son tablier et aller apprendre à faire des confitures, elle saurait peut être qu’on ne sacrifie pas la jeunesse pour des nantis quand à Sarkozy il devrait passer six mois à travailler en usine ça lui donnerait un peu de profondeur au lieu de ses discours les uns plus à côté de la plaque et plus creux les uns que les autres, le vent c’est usant, qu’on envoie Fillon bosser pour la première fois de sa vie qu’il commence par repeindre les fenêtres du ministère de la solidarité, de ce côté là du 7 ème pas de doute le gouvernement est en faillite !!!

    1. Pour Nico, 6 mois de travail en 3×8 dans une aciérie, chargé de l’écoulement de la fonte lors du vidage des poches pleines de fonte liquide.. Changement de chemise toutes les 10 minutes garanti.. Rien que pour avoir le plaisir de voir ses propres talons botter ses fesses en s’enfuyant !!

  84. « Le réveil est douloureux »

    non, les dirigeants ne se sont pas encore réveillés, la preuve non avec le discours d’hier à Toulon ? Ils dorment encore, en Allemagne aussi, en Europe surtout.

    ils croient qu’il faut punir les pays aux budgets trop dispendieux, qu’il faut rallonger l’age de la retraite et le temps de travail, et 2 ou 3 autres tours de vis sur les aides sociales, etc. et que tout sera rétabli.

    pour l’instant, les dirigeants d’aujourd’hui et ceux de demain aussi, planent complètement, c’est pas autre chose.
    merci pour cet article, no futur

    1. pourtant la terre est belle .
      mais qu’est-ce qui enlaidit autant les choses et les gens ?
      qu’est-ce qui bousille tout ?

  85. bonjour,

    pourriez-vous m’indiquer les travaux qui ont été menés sur ce blog pour bloquer les transferts de capitaux vers les paradis fiscaux ?
    J’imagine qu’il y aurait des problèmes avec les principes de l’OMC, que ça demande une collaboration avec le fisc de nombreux pays. Si vous avez des pistes à donner, ou des endroits où chercher pour ceux qui arpentent le site depuis des années.
    Merci !

    1. Vous avez l’option inverse.
      Faire de nos DOM-TOM délaissés des paradis fiscaux rivalisant avec les autres.
      Comme ça, on jour à égalité.

      1. quand un pays a plus de passifs envers le monde que le monde a d’actifs envers ce pays, cela signifie que quelque chose cloche si ce n’est pas égal à sa dette extérieure, non ? Ca ne doit pas forcément être égal à 0 ?
        Cette anomalie par rapport à la dette extérieure pourrait correspondre à l’utilisation de paradis fiscaux par ménages ou entreprises style compte en suisse d’un français qui investit dans des fonds d’investissement du pays qui a l’anomalie, vu que ces actifs ne sont décomptés nul part.
        Est-ce juste comme raisonnement ?

    2. la directive épargne a-t-elle évoluée ?

      S’agissant de pays européens – dont deux de la zone euro, le Luxembourg et la Belgique, ce débat m’a permis de rappeler l’état d’application de la Directive épargne, pourtant née d’un consensus unanime du Conseil de l’Europe à Feira en 2000. Cette Directive consiste à assurer que les revenus de l’épargne sous forme de paiements d’intérêts effectués dans un État membre en faveur de bénéficiaires effectifs, personnes physiques, ayant leur résidence fiscale dans un autre État membre soient effectivement imposés conformément aux dispositions législatives de ce dernier État membre.
      Les contournements actuels de la Directive épargne : paiements d’intérêts transitant par des structures intermédiaires non imposées, non prise en compte des produits d’assurance-vie, sursis d’obligation d’information obtenu par la Belgique, le Luxembourg et l’Autriche qui s’acquittent d’une retenue à la source, blocage de la révision de cette Directive sur le bureau du Conseil de l’Europe alors qu’elle a été entérinée par la Commission et le Parlement en avril 2009,… sont autant d’éléments essentiels au débat avant la Présidence française du G20.

    3. Les capitalistes, tant qu’ils n’ auront pas été expropriés,
      disposeront toujours des moyens de transférer l’argent où bon leur semble,
      ne serait-ce que par les techniques de transfert de prix au sein des multinationales.

      En attendant que les révolutions permettent de sortir du cadre,
      on trouve ici des infos sur une des pathologies de celui-ci, les paradis fiscaux:
      http://www.france.attac.org/search/luceneapi_node/paradis%20fiscaux

  86. La patronat Belge(FEB/MEDEF) en mode panique vu le succès de la manif et visiblement disposé à éviter des grèves nationales en négociant…nettement moins arrogants qu’il y a une semaine.

    La Fédération des Entreprises de Belgique (FEB) a prôné vendredi le dialogue plutôt la grève pour tenter de résoudre les problèmes sur le marché du travail, en réaction à la manifestation nationale contre les mesures d’austérité. La FEB dit comprendre « l’inquiétude de nombreux citoyens mais espère aussi de la compréhension pour celle de nombreux employeurs ». La FEB se demande si les partenaires sociaux et les acteurs concernés n’entameraient pas une concertation pour remédier aux divergences entre l’offre et la demande, « de sorte qu’un plus grand nombre de personnes puisse s’insérer sur le marché du travail et que les employeurs trouvent les collaborateurs dont ils ont besoin ». De même, la FEB prône aussi un plan d’action dans ce domaine « que la politique gouvernementale pourrait soutenir et renforcer ». Enfin, la FEB suggère d’« élaborer une charte commune qui servirait ensuite de base à une feuille de route ».

    http://www.lesoir.be/actualite/le_fil_info/2011-12-02/manifestation-la-feb-prone-le-dialogue-plutot-que-la-greve-881089.php

    http://www.lesoir.be/actualite/le_fil_info/2011-12-02/la-csc-bruxelles-hal-vilvorde-proteste-devant-l-open-vld-881085.php

    Pour info plus de 80 pct des salariés Belges sont syndiqués.

    1. « Pour info plus de 80 pct des salariés Belges sont syndiqués. »

      Ce qui, pour info, fait des syndicats belges des supermarchés de l’assistance. Leurs employés remplissent nos documents de divorce, de garde d’enfant, de demande d’allocations familiales, nous proposent un service juridique pour les questions professionnelles et personnelles, une agence de voyage… Il n’y a qu’une banque qui leur manque, à l’image des syndicats allemands. Les syndicats sont aussi des caisses de paiement des allocations de chômage, et certains syndicalistes reconnaissent en privé que les budgets alloués par l’Etat pour cette gestion leur donne un confort de fonctionnement proportionnel au taux de chômage, ce qu’ils trouvent tout de même un rien porblématique.

      Les syndicats belges sont dans une négociation collective permanente avec le patronat, ce qui, on s’en doute, crée des liens, et les syndicalistes assiègent les élus pour obtenir missions, charges et postes d’administrateurs dans les entreprises publiques de tout niveau, entre les chemins de fer et la RTBF et les intercommunales de distribution de l’énergie. Le célèbre syndicaliste « rouge » André Renard, qui a commencé une irrésistible ascension lors des dernières grèves quasi insurrectionnelles de ce pays, en 1960, était membre du conseil d’administration de la Banque Nationale ! Un autre est devenu représentant de la Communauté française de Belgique à Genève, un poste de type diplomatique, etc.
      Les syndicats co-gèrent donc nombre d’institutions d’Etat qui ne sont en rien des organes de concertation.

      Les trois grandes fédérations syndicales correspondant aux trois vieux partis, socialiste (anciennement « ouvrier »), humaniste (anciennement « chrétien », anciennement « catholique ») et réformateur (anciennement « libéral ») ont obtenu un verrouillage légal de la reconnaissance par l’État d’un syndicat: il faut 100.000 membres pour être reconnu ! La création d’un nouveau syndicat à la française, comme Sud, est impossible dans ce petit pays.
      Et dans certaines entreprises où 100 pour-cent des travailleurs sont affiliés à un seul syndicat, un travailleur ne sera pas engagé si n’a pas la bonne carte! Je connais un facteur qui a un jour affirmé ses sympathies pour ce qui était à l’époque un nouveau parti, « ecolo », eh bien, il s’est fait casser par la hiérarchie syndicale, et lui qui aimait le travail au grand air, comme c’est souvent le cas dans son métier, il s’est retrouvé enfermé huit heures par jour à faire le garçon d’ascenseur !

      En ce moment, la phraséologie fait de la musculation, c’est la moindre des choses. Il y une sacrée sortie du cadre à faire dans ces structures hyper-machistes, autoritaires et collaborationnistes.

  87. « La Commission et les tribunaux européens doivent jouer un plus grand rôle, sans que le Parlement allemand ne perde la maîtrise du budget », a expliqué Angela Merkel devant les députés allemands. La chancelière souhaite pouvoir traduire devant la Cour européenne de justice (CEJ) les pays qui enfreignent de manière répétée les règles du pacte de stabilité. Une orientation qui n’a pas les faveurs de Paris, qui craint une judiciarisation de l’Europe. De même, Angela Merkel veut aussi créer un poste de Commissaire européen préposé au maintien de la stabilité de la monnaie.

    Alors que Nicolas Sarkozy avait insisté jeudi sur la nécessité d’instaurer « plus de solidarité » en échange d’un renforcement de la discipline sans autre précision, elle a clairement écarté toute mesure forte comme l’émission d’euro-obligations. Celles-ci ne peuvent être que le couronnement d’un processus long d’intégration et de convergence des économies de la zone euro, estime Berlin.

    Il ne faut donc pas attendre du Conseil européen du 8 et 9 décembre, censé prendre des décisions sur l’avenir de l’Europe, « le grand coup, le coup de massue » apportant la solution à tous les problèmes existants, prévient Angela Merkel. La révision des traités européens est un processus de longue haleine qui prendra des années.

    http://www.lepoint.fr/economie/avenir-de-l-europe-la-reponse-de-merkel-a-sarkozy-02-12-2011-1403090_28.php

    1. Nous y sommes presque,

      Elle ne fait que juger constamment les autres pays avec sa com,

      Pauvre Nicolas qui en finit même par ressembler à un eunuque à force,

      Vous verrez on se dirige tout droit vers une nouvelle forme de dictature,

      Ha si seulement Paul pouvait retrouver sur son blog mes dernières tirades à ce sujet,

      Moi personnellement j’aimerais pas plus passer un week end avec la Merkel,

      Le pauvre nico je suis sur qu’il n’en pense moins sur la vieille,

      Et le peuple Allemand tous derrière elle la belle histoire,

      Enfin si c’est pour moins faire Fourneaux partout,

      Heil Merkel ! Heil Merkel ! Heil Merkel !

      1. Non je la sens pas la Merkel c’est tout !

        On n’est pas tous non plus des petits caniches,

        Pourquoi faudrait-il toujours se coucher devant elle ?

        En quoi donc serait-elle plus infaillible en Allemagne ?

        Mais qu’est-ce qu’elle a de si spécial pour le nicolas, pour l’autre qui dit Amen à tout.

        Un meilleur sens de la maternité ? tu parles d’un couple de mes deux, d’une comédie !

        De toutes façons quand bien même elle réussirait à nous les couper, on ne s’en portera pas mieux, je vous le redis ça se présente même très bien pour 2012.

        Ca peut même durer très très longtemps avec elle, déjà la Thatcher c’était déjà assez grave à voir dans son propre pays alors imaginez la même chose pour d’autres pays.

        La bête elle représente bien politiquement les gens les plus pingres de son temps aussi bien en Allemagne que partout ailleurs dans le monde et en Europe.

        Passez votre chemin mauvais joueur je suis, faudrait toujours mieux savoir jouer la leçon avec elle.

        Les seules sciences économiques dans la tête rien d’autre à vous dire sur le moment.

  88. Belgique:
    Le projet de déclaration de politique générale.

    La Belgique s’est engagée, vis-à-vis des institutions européennes, à faire descendre, dès 2012, le déficit de l’ensemble des pouvoirs publics à un niveau de 2,8 % du PIB, en vue d’atteindre l’équilibre budgétaire en 2015. Dans le cadre de son Programme national de réforme, la Belgique s’est également engagée à atteindre un taux d’emploi de 73,2% en 2020…

    http://download.saipm.com/pdf/libre/polgenerale.pdf

    1. Ce sont plutôt ses dirigeants qui se sont engagés !! Pour le Peuple, je doute fortement et je n’aime pas douter, car le doute tue ..

      1. pas d’accord, les certitudes tuent, on le voit d’ailleurs avec la pensée néo-libérale

        je dirais même qu’il est indispensable de douter, mais qu’il faut savoir parfois en trnasformer certains en certitudes pour avancer

      2. Le doute est la forme supérieure de la spiritualité.
        Marx et d’autres en ont fait leur devise:

        De omnibus dubitandum

  89. jusqu’à ce qu’il ne reste que la City posée sur des ruines.

    ….tirages d’argent frais, type “Quantitative Easings” de la Fed, la nouvelle a été effectivement
    pour deux ou trois jours que c’était effectivement la Fed qui débarquait à Omaha Beach,
    $trillions en bandouillère, pour sauver l’Europe,

    ….ce nouveau débarquement de Normandie pour sauver, “une fois de plus”, cette inconséquente Europe.

    ….tout ce qui est anglo-saxon dans le bloc BAO, de Wall Street à la City en passant par la Fed,
    porte à peu près 125% de la responsabilité technique de la catastrophe générale
    et que l’esprit même du monde anglo-saxon est le grand générateur,

    ….une aggravation générale puisque les “remèdes” apportées sont ceux qui ont précisément déclenché tous les maux.

    La vertu de cette intégration sous la poussée de la dynamique catastrophique et catastrophiste
    est effectivement de regrouper tous les maux du Système jusqu’à parvenir à sa représentation parfaite et complété, et ainsi arriver aux conditions de son effondrement complet.

    http://www.dedefensa.org/article-le_d-day_de_la_fed_02_12_2011.html

    1. FT 02 12 2012

      Fed bazooka aimed at the eurozone

      The announcement of co-ordinated central bank action to boost foreign exchange swap lines on Wednesday has boosted market sentiment.

      The central banks have become extremely alarmed about the deterioration in the funding market for eurozone banks, and the consequent deleveraging of bank balance sheets which this is causing, and have decided to inject a great deal more liquidity into the system to bring this back under control.

      The injection of additional dollar liquidity which the Fed will undertake through its currency swaps with the ECB could potentially involve a very large increase in the Fed’s balance sheet, so it is worth understanding exactly what this initiative involves.

      1. ..so it is worth understanding exactly what this initiative involves.

        Oui, et ça me parait tellement énorme (j’ai entendu des trilliards) que j’attends avec impatience le papier de François là-dessus.
        J’en ai des hallucinations : je vois la terre couverte d’une pellicule verte de dollars, je m’attends à en voir tourbillonner devant mes fenêtres, plus nombreux que les feuilles d’automne !

  90. Un dossier spécial dans Le Monde du 2/12 : « La crise de la dette est elle irréversible ? »
    « La déflagration financière aurait-elle pu être évitée si la France avait menée une politique budgétaire rigoureuse ?
    Et pourquoi se focalise-t-on sur la dette publique ? Faut-il suivre l’Allemagne ou s’opposer à son hégémonisme ? »
    Par ordre de préférence après une première lecture en diagonale des 3 premières pièces.

    A – « La décroissance aurait évité le pire » (ça vaut son pesant de règle d’or)
    par Alain Gras, professeur émérite à l’université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/12/01/la-decroissance-aurait-evite-le-pire_1611912_3232.html#ens_id=1611378

    Nous baignons depuis des semaines dans la peur de la perte du triple A. Les économistes nous livrent les raisons de la dette et nous expliquent tout et son contraire, suivant les circonstances.

    B -Analyse historique ou brève histoire de France :
    « De 1974 à 2011, l’indiscipline budgétaire a conduit la France à s’endetter ».
    par Michel Ternisien, économiste et Michel Tudel, président d’honneur de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/12/01/de-1974-a-2011-l-indiscipline-budgetaire-a-conduit-la-france-a-s-endetter_1611910_3232.html#ens_id=1611378
    A l’heure de la campagne présidentielle, les responsabilités sur l’échec de la dette seront mises en avant. Les candidats évoqueront la responsabilité des 35 heures, de la retraite à 60 ans, d’autres évoqueront le sauvetage irraisonné des banques, les facilités fiscales accordées aux plus favorisés… Quand on traite de la dette deux questions reviennent : quand et pourquoi la France a-t-elle perdu pied ? Existe-t-il dans cet échec un responsable ou plusieurs responsables à la fois ?

    C – « Cessons de nous focaliser sur le déficit public »
    Christophe Ramaux membre des Economistes atterrés
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/12/01/cessons-de-nous-focaliser-sur-le-deficit-public_1611915_3232.html
    L’important en matière de dette publique est ce que paie l’Etat chaque année au titre de la dette, à savoir les intérêts. Le véritable poids de la dette n’est donc pas de 90 %, mais de 2,5 % du PIB, soit les 48 milliards d’euros effectivement payés par la France (en 2010). Cela ne justifie aucunement les discours alarmistes en vogue. Durant les « trente glorieuses », ce poids était de 1 % du PIB. Mais, au milieu des années 1990, il était de plus de 3,5 %.

    D – « Réquisitionnons les banques centrales ! – L’Allemagne empêche la réforme de la BCE »
    par Jacques Sapir, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS)
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/12/01/requisitionnons-les-banques-centrales_1611913_3232.html#ens_id=1611378
    Depuis quelques semaines, la dégradation constante des taux d’intérêt entérine désormais la fin probable de la monnaie unique. L’attitude de l’Allemagne, qui ne veut ni entendre parler d’une monétisation des dettes ni se résoudre à des transferts budgétaires, mais qui aimerait imposer des règles antidémocratiques sur les budgets sans compensation, précipite cette crise. Il convient désormais de regarder la situation sans fards

    E -Droit de réponse à D
    « Angela Merkel a raison – Pour un fédéralisme fiscal »
    par Stéphane Cossé, membre du comité d’orientation d’Europa Nova et Robert Rochefort, eurodéputé et vice-président du MoDem
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/12/01/angela-merkel-a-raison_1611914_3232.html#ens_id=1611378
    L’union monétaire exige un transfert significatif de souveraineté budgétaire des Etats membres vers les institutions européennes. Les récentes propositions de réforme des traités européens proposées par Angela Merkel et la CDU constituent une avancée importante en ce sens. L’Allemagne est prête, dit la chancelière allemande. Mais Nicolas Sarkozy osera-t-il aller aussi loin ? Car l’accueil en France des propositions allemandes a suscité de la perplexité, tant celles-ci sont ambitieuses.

    F-IN – Et aussi un peu d’humour et de pédagogie
    La plus sulfureuse et succulente pour la fin, la défense du AAA, hihihi.
    Un billet de Alain Beuve-Méry dans le Monde du 1/12

    Le triple A, un nouvel « héros » de polar.
    Une présentation du « roman » de la journaliste Claire Germouty « La Maison », écrit il y a 18 mois déjà et paru ce 6/10 (et on ne nous a rien dit).
    Claire Germouly est diplômé d’HEC et juriste et auteur d’un document à gros retentissement « Confessions d’un banquier pourri »
    Extrait (réservé abonnés).
    « La politique de la France ne se fait pas à la corbeille, disait le général de Gaulle, mais c’était au XXe siècle ! Dans La Maison (Albin Michel, 320 p., 20 euros), la journaliste Claire Germouty raconte les marchandages auxquels les gouvernants français se livrent pour éviter in extremis que notre… »
    Marchandages pour éviter de perdre le hahaha et rester le 1er de la classe !
    On n’y cause pas de bougies mais de chandelles, stupéfiant, et aussi de saoudiens, chinois, ….

    Rappel :
    Pour le sourire, et un exemple d’une pédagogie vulgarisatrice….à condition que le contenu soit indiscutable.
    Une simple histoire de robinets et de baignoires.
    Rappel 2 : « Les vases communicants communiquent mal dans un monde d’hyper communication » moi.
    « Comprendre la dette en quelques minutes » un anonyme
    Apprenez en quelques minutes ce qu’est la création monétaire par le crédit, le système des réserves fractionnaires, et l’article 123 du traité de Lisbonne… sans lesquels il est impossible de comprendre l’origine des dettes publiques et privées qui ravagent l’ensemble des pays développés. »
    http://www.youtube.com/watch?v=ZE8xBzcLYRs
    Mots clés : monnaie, banques centrales et privées, crédits, planche à billets, taux d’intérêts/de réserve/fractionnaires, monnaie scripturale.

    Origine de la vidéo et source
    http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=12205

    Cet après-midi, sur France Inter, le second volet d’une enquête terrain de Mermet en Sardaigne, au contact des sardes et non des touristes, remarquable.

    1. Bonjour,

      (à Papimam)

      Alain Gras, le choix du feu. Aux origines de la crise climatique Fayard 2007.

      L’auteur analyse les raisons qui nous ont poussés à choisir l’énergie thermique et imagine qu’il aurait pu en être autrement.
      ———-
      « Actuellement professeur à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne et directeur du Centre d’études des techniques des connaissances et des pratiques (CETCOPRA) et responsable du parcours « techniques, environnement, sociétés » de l’option sociologie du Mastère de philosophie et société. Etudes de mathématiques et physique, en même temps que Sciences Politiques et Sociologie à Paris. Etudes à l’Uté de Stockholm (M.S.Sc.), thèse de 3e cycle sous la direction de J.Cl.Passeron et R.Aron sur les intellectuels suédois ; thèse d’Etat sur « Les formes du temps social » (1984). Chercheur au Centre Européen de Sociologie Historique (EHESS,dir.R.Aron) puis Centre de Sociologie des Arts (EHESS,dir.R.Moulin) jusqu’en 1989. Professeur à HEC, assistant puis associé jusqu’en 1989, Maître de Conférence puis Professeur (1986) à l’Université de Paris 1.A fondé le CETCOPRA en 1989. Travaux sur le devenir du système éducatif, puis sur la prospective, en France, en Suède,au Ghana,au Maroc, expert du PNUD BIT au Ministère du Travail (Brésil) dans les années 1980.Création avec l’Uté de Valencia d’un réseau européen latin de recherche sur la société post-carbone (2007). »
      (extrait de Wikipedia)

      Alain Gras collabora également au mensuel « La Décroissance »

      Delphin

  91. Le nouveau gouvernement Belge prié de retirer toutes ses mesures d’austérité sinon cela sera la grève générale(illimitée?) comme lors de l’Hiver 1960.

    Des dizaines de milliers de Belges manifestent contre l’austérité.

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/12/02/des-dizaines-de-milliers-de-belges-manifestent-contre-l-austerite_1612848_3214.html

    Hiver 60:

    http://www.youtube.com/watch?v=rlFodOyhymw

    http://www.youtube.com/watch?v=InVJW5-vkzU&feature=related

      1. La liste des exilés en Belgique ne doit pas être triste non plus.Il y en a aussi de plus en plus au Canada.

  92. En réponse à l’article de M Leclerc Votre analyse ne parle pas de la situation de la chine, détentrice de suffisamment de réserves pour venir faire son marché en Europe en échange d’un soutien provisoire à notre économie.
    Soutien qui nous afaiblira et nous rendra encore davantage dépendant d’elle, lui conférant une situation hégémonique, à la place des USA, notre prochaine monnaie de commerce et de réserve sera le yuan avant 3 ans.

  93. L’EURO A BON DOS

    Haro sur l’Euro! L’Euro serait tout à coup la cause de tous les problèmes comme si la monnaie pouvait être la cause durable des déséquilibres entre pays ou groupes de pays.
    Certes la construction de l’Europe puis la création de l’Euro ont créé une zone de confiance qui nous a permis d’emprunter largement sur le marché international à des taux très intéressants, ce dont les états d’Europe dont la France ne se sont pas privés de profiter.
    Mais les populations de ces pays, c’est-à-dire nous, oublions parfois que nous avons profité également des retombées de cette manne sans trop chercher à voir qu’elle masquait une perte de richesse progressive qui, hors dette, nous aurait petit à petit conduit depuis 30 ans à une situation beaucoup plus défavorable que celle que nous connaissons aujourd’hui.
    On voyait bien depuis les années 80 que les budgets publics étaient de plus en plus en déséquilibre mais on nous répondait qu’il est « normal » pour un pays développé d’avoir un déficit public, d’ailleurs tous les pays développés autour de nous, et les USA au premier chef, n’en avaient-ils pas un et souvent beaucoup plus important ?
    Ce que l’on ne nous a pas dit ou, du moins n’avons-nous pas voulu ou su l’entendre, c’est que la part de bonne dette (dépenses d’investissement et de progrès) devenait de plus en plus faible et que la mauvaise dette (dépenses courantes, intérêts de la dette…) augmentait dangereusement.
    On peut bien sûr se demander pourquoi l’Euro a été créé et en quoi il a contribué à la situation actuelle. On peut se demander notamment si l’objectif non avoué de ses créateurs n’était pas de concurrencer le dollar voire même de le supplanter un jour ou l’autre (on peut toujours rêver) mais finalement il n’aura conduit qu’à reculer pour mieux sauter.
    En effet, le plus grand reproche que l’on puisse faire à l’Euro et donc aux politiques qui l’ont voulu et n’en ont pas contrôlé les dérives, c’est son rôle soporifique qui, par les jeux du niveau élevé de l’Euro et du crédit pas cher, nous a endormis quand la volonté politique de maintenir un Euro fort face au reste du monde a conduit les industriels (qui pour la plupart n’ont pas eu d’autre choix) à des délocalisations (ce qui est grave) et des destructions de l’outil industriel et des transferts de savoir-faire (ce qui est encore plus grave).
    Maintenant rêvons un peu. Supposons que d’un coup de baguette magique toutes les dettes de tous les pays soient annulées du jour au lendemain et les bilans des banques assainis (rien n’est impossible au Grand Magicien !). Cela règlerait-il le problème ? Hélas il semble bien que non, ne serait-ce que parce que 7 milliards d’habitants bien informés aspirent à vivre aujourd’hui suivant nos critères de consommation sur une planète dont les ressources pour y répondre sont largement insuffisantes . Ce qui veut dire que, même en supposant toute dette effacée, on ne serait « pas sorti de l’auberge » pour autant.
    Depuis plus de 20 ans j’ai l’habitude de représenter le monde comme un jeu de vases communicants dans lequel une éprouvette haute de faible diamètre dont le niveau baisse vite (pays développés) est en communication par un petit tuyau avec une bassine de grand diamètre (le reste du monde) dont le niveau monte à peine. Le crédit a compensé artificiellement la descente de niveau dans l’éprouvette haute pendant 30 ans mais le niveau vrai n’en est pas moins potentiellement descendu et le réveil risque d’être brutal.
    J’aimerais terminer sur une note d’optimisme mais malheureusement pour nous je ne vois de raisons d’espérer que pour les populations des pays dits émergents, les autres étant presque toutes condamnées à réduire leur mode de vie.
    On peut donc s’attendre soit à voir se développer, si le système ne change pas, une bien plus grande pauvreté qu’aujourd’hui au milieu de quelques ilots de fortune développées par les plus doués et les plus malins, soit, à la suite probable d’un nouveau grand soulèvement social, à voir émerger une société plus « vertueuse », donc plus égalitaire, mais dont on peut craindre qu’elle ne sache fonctionner que sous la terreur.
    Y a-t-il une autre voie ? L’évolution vers des sociétés à taille humaine retranchées derrière leurs frontières et vivant chacune dans une sorte d’autarcie est-elle encore réaliste à l’heure d’Internet ? Je n’en sais rien mais l’on voit bien qu’un monde totalement ouvert, pacifique, dans lequel chacun pourrait simplement vivre en bonne relation avec ses voisins en consommant le strict nécessaire pour assurer ses besoins primaires tout en conservant l’intégrité de la planète relève clairement de l’utopie.

    1. Ce point de vue, que je partage en partie, à l’inconvénient de ne pas mettre au pilori les coupables traditionnels, les riches. C’est moins drôle…

    2. Depuis plus de 20 ans j’ai l’habitude de représenter le monde comme un jeu de vases communicants dans lequel une éprouvette haute de faible diamètre dont le niveau baisse vite (pays développés) est en communication par un petit tuyau avec une bassine de grand diamètre (le reste du monde) dont le niveau monte à peine.

      J’en conclus que ça fait plus de 20 ans que vous devriez prendre des cours de physique élémentaire. Deux vases communiquants, par définition, ont des niveaux absolument stables entre eux pour un contenu liquide homogène, quoi qu’il arrive, sauf évidemment à faire varier la hauteur des contenants eux-mêmes ou à exercer une pression à la surface du liquide d’un des vases (Loi de Pascal qui nous a expliqué le pauvre théorème d’Archimède…)
      Sans compter que votre « éprouvette haute de faible diamètre », mine de rien, elle représente quand même plus de 1,2 milliards de péquins capitalistes, in vivo…

      1. « Les Vases communicants » d’André Breton

        http://blogs.mediapart.fr/blog/yvan-najiels/010710/en-relisant-les-vases-communicants-dandre-breton

        Le cœur était au mauvais fixe (…).

        Le coup de baguette magique qui vous amènerait Pierredev, à réfléchir à l’inflation, à la Loi de Say et au Nairu ? Seul Harry Potter en serait capable.

        1) Tout a été dit sur l’euro, on peut laisser là ce sujet. L’économie est mondiale, même la Chine est atteinte, par la crise, et qu’on la paie en Euro ou en Drachmes cela ne changerait rien.

        L’effacement des dettes ne changera rien d’abord parce que l’inflation viendrait immédiatement absorber ce qui pourrait en retomber sur l’économie réelle. Voilà un raisonnement économique, et pourquoi je m’en tiens là c’est parce que l’économie à l’avantage d’être prévisible. Ce que veulent les 7 milliards d’être humains en revanche…

        De toute façon, on a qu’à laisser en mourir un peu et vous nous direz quand le niveau dans le vase sera Ok pour que tout le monde puisse vivre comme un pacha.

      2. Vigneron dans ses oeuvres : le bouilleur de cru en riveur de clou !
        …sauf que le liquide des vases communicants a une certaine viscosité (la chair et le sang des travailleurs !) et que, longtemps, il y avait une ou plusieurs valves sur le tuyau transversal de raccordement (préférence communautaire, contingentements, productions et services de niveau moyen ou haut longtemps non-délocalisables, etc.) ; valves que les joyeux euro-néo-libéraux fous se sont employés à desserrer…

      3. @ vigneron
        Ce que vous décrivez correspond à la situation d’équilibre statique. En dynamique, la durée de mise à l’équilibre de vases communicants dépend de la différence des niveaux au départ, du diamètre et de la longueur du tuyau de liaison (perte de charge) et de la viscosité du fluide.
        Celà dit il me semblait que vous nous aviez habitués à des interventions plus constructives.

      4. Avec 15 % de pauvres officiels en UE, 46 millions d’assistés alimentaires aux EU, des statistiques tronquées partout sur le taux de chômage officiel, plus proche de la moitié du taux réel que de sa vraie valeur, …
        Distinguez, vigneron, distinguez…
        Et que vous utilisiez la même image depuis vingt ans n’est pas un argument en sa faveur 🙂

        Cordialement !

      5. Pierredev, vous êtes de mauvaise foi. Vous avez écrit « représenter le monde » (on notera que vous ne prenez pas même la peine de prendre la forme pronominale du verbe, « me représenter ») comme « un jeu de deux vases communicants dans lequel le niveau (de l’un) baisse vite » quand, dans le même temps « le niveau (de l’autre) monte à peine. Dans les conditions que j’ai dites et les lois de l’hydrostatique (comme de l’hydrodynamique…) étant ce qu’elles sont, c’est juste absurde et votre représentation imagée du couple « monde développé vs reste du monde » est mauvaise en l’état, point.
        Les images, les schémas, les translations didactiques trans-disciplinaires, c’est bien pratique, quoique le plus souvent réducteur, mais si en plus le concept, ou la loi, emprunté – dans le champ de la physique ici – est inadapté parce qu’appliqué à l’envers, avouez que c’est gênant…

        @GIEC tokyoïde, désolé ma zénitude absolue, mais quels que soient le nombre de vos « valves » sur le circuit, « le diamètre du tuyau de raccordement » de ce circuit, la « viscosité du liquide, les niveaux, à pression égale à la surface d’un fluide homogène dans chaque vase bien sûr, si l’on fait baisser le niveau d’un des vases, alors le niveau de l’autre vase baissera de la même hauteur.

        Je crois comprendre le sens initial de la représentation hydraulique de pierredev, mais il aurait été plus clair de dire par exemple que $1000 milliard transférés d’un milliard de personne vers six milliards de personnes prenait 1000 $ à chacun des un milliard pour en donner 166 à six milliards.Là, effectivement, en valeur absolue, le niveau de richesse des un milliards baisse plus vite que ne monte celui des six milliards, en valeur absolue

      6. Leboutte, le pourcentage d’exclus ou de pauvres dans les pays développés, on le connait.très bien; c’est grosso-modo entre 20 et 25 % de la population – dans laquelle d’ailleurs les immigrés représentent bien souvent une grande part.
        Et devrais-je comprendre que tu voudrais me faire croire, avec pierredev, que cette paupérisation, liée directement à toute les politiques économiques plus ou moins inspirés de ce que les économistes de Citigroup (Ajia Kapur, Niall Macleod, Narendra Singh) ont nommé la « Plutonomy » en 2006, n’est que le produit des délocalisations ou d’un transfert de richesses vers les BRICS ???
        http://maximinlaw.files.wordpress.com/2010/04/6674229-citigroup-mar-5-2006-plutonomy-report-part-2-1-1.pdf
        Extrait :

        This lies at the heart of our plutonomy thesis: that the rich are the dominant source of
        income, wealth and demand in plutonomy countries such as the UK, US, Canada and Australia, countries that have an economically liberal approach to wealth creation. We believe that the actions of the rich and the proportion of rich people in an economy helps explain many of the nasty conundrums and fears that have vexed our equityclients recently,such as global imbalances or why high oil prices haven’t destroyed consumer demand.
        Plutonomy, we think explains these problems away, and tells us not to worry about them. If we shouldn’t worry, the risk premia on equity markets may be too high.
        Secondly, we believe that the rich are going to keep getting richer in coming years, as capitalists (the rich) get an even bigger share of GDP as a result, principally, of globalization. We expect the global pool of labor in developing economies to keep wage inflation in check, and profit margins rising – good for the wealth of capitalists, relatively bad for developed market unskilled/outsource-able labor. This bodes well for companies selling to or servicing the rich. We expect our Plutonomy basket of stocks – which has performed well relative to the S&P 500 index over the last 20 years – to continue performing well in future. From this basket, we would highlight in particular, at the moment, LVMH and Richemont.

      7. Je trouve (et ne pense pas être le seul) que le type de harcèlement qu’opère ici et ailleurs Vigneron, pose décidément problème à ce blog. Tout le monde avait compris l’image dynamique des vases communicants de Pierredev ; quant à moi, j’ai rappelé les valves qui – longtemps serrées par les institutions, les nations et les pratiques européennes – empêchèrent leur communication (barrières protectionnistes qu’il faudra bien rétablir d’une manière ou d’une autre, comme le disent nombre d’analystes lucides, de Mélenchon à E. Todd). De toute façon, cette image, donc intentionnellement mal comprise par certain, n’était qu’accessoire au raisonnement de Pierredev.
        Ce genre de harcèlement, marque évidente d’un mal-être (épithètes dosés à la limite de l’insulte, démonstrations ridicules sur un détail pour détruire une longue contribution, volonté puérile d’avoir le dernier mot), n’est pas de bon augure pour l’avenir de ce blog, qui aurait parfois tendance à virer, à mon sens, à une chapelle pour esprits apeurés, énervés et/ou agressifs. On s’éloigne du véritable esprit constructif et communautaire, tolérant envers toutes les expériences de vie et pour tout dire fraternel, qui sera effectivement bien indispensable « le jour d’après »…
        Sur le fond, je suis à peu près d’accord avec la vision de Pierredev, sauf peut-être sur la fin : réduire son train de vie ne veut pas forcément dire l’augmentation et la généralisation de la pauvreté : qu’a-t-on besoin d’écran plat, de vacances à la neige (qui ne tombe plus d’ailleurs), de voiture dans les villes, d’objets supplémentaires en forme de « cadeaux » pour les fêtes, ou même ..de cave à vin ? …évidemment, je parle là des classes moyennes, pour les classes dites défavorisées, dans tous les cas, il faudra bien relever le niveau de vie, ou plutôt de revenus, pour relâcher l’étreinte de la précarité, de la privation de chances (enfants..), de l’angoisse de tomber dans toujours plus de misère.
        Il m’est arrivé de rencontrer tel maître Zen, un homme jovial et simple, malgré le décorum exotique d’une Tradition moribonde qui l’encadrait tout vif ; il m’a déclaré, il y a déjà pas mal de temps, que « les Japonais finiraient fatalement dans le mur ». Avec le chancre Fukushima et le cap mis sur les 300% PIB de dette publique, ici, on s’en rapproche tout à fait ! D’un autre côté, ce peuple n’a pris ses aises individuelles que depuis 2 ou 3 générations ; je le sens capable de retrouver une frugalité et une simplicité qui sont au coeur de sa culture. Pour « nous », en revanche… va falloir s’y mettre !
        J’y vois une réelle possibilité d’enrichissement 😉

      8. Vigneron, je ne veux rien te faire croire, je me contente juste de me tuer à dire, ici comme ailleurs, ma réprobation quant à la mise dans le même sac de tous les habitants d’un pays, quel qu’il soit et où qu’il soit.
        Je répondais à ton « 1,2 milliards de péquins capitalistes ». Ne pouvant être d’accord avec cette formulation, je t’ai donc signalé qu’il y a des pauvres dans ce 1,2 milliard. Voilà ce qu’il y avait à comprendre dans ma remarque apparemment peu pédagogique.
        Et dans ta citation en anglais, je crains le retour du même avec ce « ploutonomy country ».

        Il n’y a qu’une prise en compte des groupes et classes sociaux dans tout pays qui peut permettre d’avancer, tant dans la compréhension que dans les réactions affectives, critiques ou de soutien.

        Donc pour moi, le type qui me parle en disant « les Grecs », ça commence mal. Pour moi, « les Grecs », ça n’existe pas.

        Etc. Je suppose que tu m’as compris, maintenant.

      1. Pierredev, vous vouliez dire je suppose que, malgré vos crobards salopés et fautifs, on arrive à deviner votre demi-vérité que trois mots et deux chiffres simplicissimes rendraient évidente à un enfant de cinq ans ? ouais, mais tout le mérite en reviendraitt aux enfants de cinq ans.

    3. @ Pierredev 2 décembre 2011 à 18:00
      J’adhère à votre déclaration, mais m’autorise deux commentaires sur des points que vous développez en forme de conclusions possibles.

      voir émerger une société plus « vertueuse », donc plus égalitaire, mais dont on peut craindre qu’elle ne sache fonctionner que sous la terreur.

      Né dans une famille pauvre, j’ai eu, comme mes frères, la chance de recevoir de la part de mes parents, une éducation morale qui ne plaçait pas la vertu là où vous, comme beaucoup d’autres sur le blog et ailleurs, êtes sans cesse, tentés de la placer.

      Pour moi, une société vertueuse n’est pas nécessairement une société égalitaire, au sens où on l’entend couramment. Une société qui cherche à ce que chacun ait une situation matérielle pas trop différente de celle des autres. Non, une société vertueuse est simplement une société heureuse où l’on vit en harmonie. Chacun des individus de la communauté étant placé sur la voie du bonheur, en dépit de l’inévitable disparité de situation de ses membres.

      Or, pour parvenir à cela, il suffit de vacciner chaque enfant dès le plus jeune âge de telle sorte qu’il ne soit jamais jaloux et envieux de ce que possèdent les autres. C’est une question d’éducation qu’il est nettement plus facile de dispenser quand les parents ne sont pas jaloux eux-mêmes et ne sont pas, à chaque instant en train de revendiquer, pour eux-mêmes ou pour les autres, l’égalité sur tout et pour tout.

      Mes parents, tout comme moi jusqu’alors, avons vécus heureux sans être à l’égal de tous ceux auxquels nous pouvions nous comparer. Aussi, je serais très heureux si, du simple fait de lire ces quelques lignes, cela amenait certains à en prendre conscience et à en faire prendre conscience dans leur zone d’influence, en particulier chez les enfants. J’ai déjà évoqué cela ici : http://www.pauljorion.com/blog/?p=9807#comment-70123

      Le bonheur ne se mesure pas sur une échelle commune à tout le monde. Chacun peut bâtir la sienne à sa convenance pour percevoir et ressentir la progression de son degré de satisfaction sur les divers thèmes qui lui sont chers. Le constat de progression peut rester très personnel. Il peut n’apparaître aux yeux des autres, que par l’apparence qu’on leur donne de notre sérénité intérieure. Cela peut d’ailleurs contribuer à la diffusion d’une bien meilleure ambiance, dans notre environnement, que celle susceptible d’être restituée quand nous sommes torturés par l’indignation, somme toute stérile, la jalousie, la haine, les attitudes aigres et fielleuses que font naître les inégalités sans cesses ré-exhumées et encore plus mal vécues.

      Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas œuvrer à réduire les inégalités et y être compatissant. Mais, quand on cherche le bonheur des gens, ce qui doit être le devoir de chacun, il me semble bon et sage de veiller à ne pas rendre les inégalités encore plus insupportables, dès lors qu’elles sont inévitables, en contribuant à les faire ressentir comme inacceptables chez ceux qui sont susceptibles d’en souffrir.

      l’on voit bien qu’un monde totalement ouvert, pacifique, dans lequel chacun pourrait simplement vivre en bonne relation avec ses voisins en consommant le strict nécessaire pour assurer ses besoins primaires tout en conservant l’intégrité de la planète relève clairement de l’utopie.

      C’est certainement difficile à atteindre. Mais l’humanité a tellement fait de progrès depuis seulement quelques millions d’années, qu’il n’est pas déraisonnable de penser qu’elle puisse en réaliser d’autres en termes de connaissances et d’évolutions. L’homme s’est surtout employé, par son travail, à transformer son environnement. Il lui reste encore un champ d’action immense à explorer et à exploiter en travaillant sur lui-même, notamment sur sa part spirituelle, qu’il a plutôt délaissée depuis quelques siècles et surtout, durant le dernier.

    4. On a voulu faire l’Europe des marchands, on a donc eu l’Euro des marchands.
      Quant à la dette sa restructuration est prioritaire car la non résolution du problème justifie la poursuite du programme libéral. Ne pas restructurer la dette de façon raisonnée ne peut conduire qu’à l’aggravation de la situation actuelle, on s’éloigne d’autant de la société plus juste et solidaire. Le coup de baguette magique ne serait donc pas de trop ! 😉

      1. Cher Pierre-Yves,

        N’allons pas en déduire trop vite que c’est la logique de la marchandise qui commande ce monde !

        Bien à toi.

        Bernard.

    1. Wall Street devrait en sauter au plafond et pourtant ce n’est pas le cas…

      USA: le chômage chute, mais les embauches restent insuffisantes

      Combien de chômeur ne sont pas où plus inscris sur les listes ? Même Wall Street ne semble pas dupe sur le vrai chiffre du chômage américain.

    2. France : niveau record, signalé par Le Monde..
      « Le chômage a poursuivi son envolée en octobre, avec 34 400 demandeurs d’emplois supplémentaires, sur fond de crise aggravée et de récession attendue, une descente aux enfers qui risque de se poursuivre en 2012…….. Pour Mathieu Plane, économiste à l’OFCE, le plus grave est qu’un « scénario de risque récessif s’annonce alors qu’on n’a pas annulé les stigmates de la première crise [de 2008], ce qui fait que les nouveaux chômeurs s’ajoutent aux anciens ».  »

      Les chiffres complets du chômage d’octobre.
      Ramené au nombre de foyers non retraités et au nombre d’actifs, à la louche :
      1 actif potentiel sur 6 est en chômage ou travailleur précaire.
      1 foyer sur 4 est concerné

      Les chiffres complets publiés par « chomiste-land » :
      http://www.chomiste-land.com/lesvraischiffreschomage.htm

  94. Geithner vient encore s’occuper de nos affaires Européennes la semaine prochaine:

    We’ve got more information about Timothy Geithner’s visit to the eurozone next week. It’s a frantic tour of Europe that makes us tired just reading about it…

    He’s due to arrive on Tuesday in Frankfurt and head straight into a meeting with ECB president Mario Draghi. That afternoon he’s off to Berlin to meet German finance minister Wolfgang Schauble.

    The following day it’s Paris, to meet President Nicolas Sarkozy and finance minister Francois Baroin. Next, he travels down to Marseille to speak with Spain’s PM Mariano Rajoy.

    On Thursday it’s Milan to see Mario Monti, then back to Washington later in the day.

    DTelegraph

    1. Il vient nous vendre son nouveau modèle d’effet de levier, en titane, garanti 100% efficace sur sol marécageux, aux relents méphitiques (composé d’un mélange d’actifs toxiques, de Credit Default Swaps avariés, tout cela dans un océan de liquidités). Sûr cette fois, ça va marcher..
      Ils les ont à zéro, oui! : gagnons du temps, gagnons du temps, enfumons tous ceux qui s’inquiètent pour rien.. Abracadabraaaa, hop, un lapin ! (dans la main droite, ne regardez surtout pas ce que fait la gauche : tous ceux qui manifestent-là, et qui bientôt vont nous couper les c… aaargghhhh !!).

  95. Citoyens,
    Dans les réserves de change mondiales le dollar US:

    2008 :76%

    2011 mars : 60.7 %

    2011 oct : 60.1 %

    Toute filouterie est bonne pour les US pour maintenir leurs prépondérances.

    La valeur du dollar n’est plus équivalant à leurs productions de biens, et aucune
    prévision ne voit la possibilité que cela améliore.
    Le dollar est recherché, seulement parce que la majorité des échanges internationaux sont libellés en dollar. C’est tout.

    Et ça peut basculer en 72 heures !

    En Chine, sur 1 an, la hausse des prix officiels est de 13 %. La hausse du cout de la main-d’oeuvre sur 1 an est de 21 % !

    Il y a pénurie de main-d’oeuvre. Ce qu’on peut traduire, que tous ceux qui ont voulu quitter la campagne pour aller en ville travailler sont partis.Et les promoteurs financés par les usuriers et par les « banques » illégales, sans aucune autorisation (!),eh bien ces promoteurs ont construite, (peut être) autant d’appartements en trop que ceux d’Espagne !
    Et au lieu de baisser les prix pour améliorer leurs situations financières, ils empruntent (!!!) a d’autres usuriers et autres banques illégales en espérant que la demande revient.

    Et ce n’est pas une blague.

    Si les « experts » parfois ennobelisées américains crachent sur l’Euro et sur l’avenir de l’Europe à longueur des journées, je peux comprendre .
    Je peux aussi comprendre le silence de la Chine.

    Mais je ne comprends pas, comment est il possible que les gens nés ici, en plus membres de l’establishment ,se livrent à l’évidence à un travail de sape.
    Une proposition qui vise a détruire n’est pas « un autre avis ».

    1. @ ith,

      Bonsoir.

      en deux ors du travail, une sape . que la demande revienne ? Parliez vous d’envie, de désir, de maux à partager?

      Tant de sens en si peu de mots, belle expression, mérite, à part agée ?

      Ré-flexion j’hymne astique ? Sois tu-eux?

  96. «80% des actifs bancaires sont de la spéculation»

    PRODUITS DÉRIVÉS • Ancien banquier, le Français Thierry Philipponnat tire la sonnette d’alarme. D’après ses calculs, les produits dérivés représentent aujourd’hui douze fois le PIB du monde.

    http://www.ghi.ch/node/4451

      1. @ Julien alexandre,

        Bonsoir,

        Mule t’y plie, cité des sens…mathématiques psychologiques ?

        Les familles de solutions des équations différentielles sont par simple volonté exceptionnellement infirmables, allez-vous Y croire ?

        Vouloir, « epsilon ».

        Montant assuré n’est certes pas mon temps rassurant ?

        Ceci est une blague ?

    1. seb, Un vendeur de CDS peut se couvrir en achetant un CDS sur le même sous-jacent et inversement., Le montant du notionnel brut est doublé, le notionnel net, l’exposition totale au risque sur le crédit ne change pas.

      Prenons par exemple une banque A qui a vendu un CDS d’un notionnel de 10 millions € à une institution I. A souhaite se débarrasser de ce risque et achète un CDS à une autre banque B sur la même entité sous jacente et pout un montant notionnel identique à celui du contrat passé avec I. C’est maintenant B qui assume tout le risque et A occupe une position neutre, les deux contrats qu’elle a passé se compensant à présent. Le montant notionnel brut est ici de 20 millions mais le montant net est en fait de 10 millions. Les banques ont aujourd’hui de plus en plus recours à ce qu’on appelle la compression de portefeuille (assurée par des entreprises comme TriOptima) qui permet de supprimer toutes ces positions qui se compensent mutuellement.

      http://www.trioptima.com/

  97. Du temps de Henry Ford, chaque ouvrier avait ses bras, il s’en servait pour manipuler des outils et des pièces dans un procès de fabrication de travail séquencé, simplifié, normalisé et déjà sur la voie de l’automatisation (Taylordisme). 100 ans plus tard, un bras articulé mécanique peut être actionné par un programme depuis un clavier, en passant par un jeu de puces très simple reliées au port série d’un ordinateur. En multipliant le nombre de bras, une seule personne pourrait en théorie actionner un milliards de bras articulés, remplaçant un continent entier de travailleurs fordiens des temps premiers, dit « modernes ». Toute une république de travailleurs tient dans mon PC, sous la bannière de Windows, et Qbasic (ou C++) est leur prophète. Ils ne jurent que par incrémentation, ils comptent beaucoup, du genre FOR i = 1 TO 10, en boucles imbriquées aussi, ils adorent les boucles conditionnelles (IF, WHILE, WEND, etc) et les flags. Evidemment ils ne sont pas syndiqués et ne reçoivent pas de salaire, tandis que les automobiles sortent par dizaines des chaînes de montage. Mais ils n’aiment pas les voyages, comme C.L Strauss ; voyagent très peu. Personne n’achète rien, mais, la marchandise est produite… tous les ouvriers style ancien modèle, en viande, en chair et en os, ceux qui puent la sueur et le pinard, sont exclus. La république électronique bosse à leur place : pas de syndicat, pas de révolte pas de salaire, pas de taxes ou si peu. Parfait, le capitalisme sans salariés. Et donc sans consommateurs et sans personne, une machine qui s’intitule « capitalisme » et qui est en fait un élément extra humain et forclos je dirais de la vie sociale. « Insert coin » devise ultime.

      1. Tout dépend de ce que l’on considère être nécessaire à la survie.
        Il semblerait qu’aujourd’hui, certains humains ne peuvent imaginer survivre sans téléphone portable…. 🙁

      2. Dans les camps de concentration, un choeur formé, un groupe théatral, faisaient parti de l’indispensable.

        Delphin

      3. Survivre? Vous ne préféreriez pas vivre? Voir « bien-vire » (suivant la voie de nos vieux maîtres antiques). Quant au minimum nécessaire, à l’économie comme économie des besoins, je crains l’erreur : l’homme c’est l’être qui n’est jamais dans le besoin… tout traversé qu’il est d’être de désir (qui n’est pas seulement convoitise,concupiscence, envie). Je ne résiste pas à la petite gâterie précieuse que voici :

        Maurice Clavel, Qui est aliéné ? « Je reconnais que notre société de consommation nous crée et nous impose des besoins indéfinis et donc inassouvissables. Mais est-ce bien notre société de consommation? Ou n’importe quelle société? Ou simplement notre condition d’homme? Souvenez-vous du cri du roi Lear devant la dégringolade du train de vie que lui proposaient ses filles : « quel besoin avez-vous de cinquante serviteurs? – Quel besoin de dix? – Quel besoin d’un? » Et lui, alors : « Ah! Ne discutez pas le besoin! Le plus gueux des mendiants a toujours une bricole de superflu! Réduisez la nature aux besoins de nature et l’homme est une bête, sa vie ne vaut pas plus. Comprends-tu qu’il nous faut un rien de trop pour être? ».

        Pas mal, non?

    1. Excellentissime. Pas capable d’en faire un Roman-Monde (je vous garantis le Goncourt)? Ceci dit vous êtes passé au-delà de la réalité de l’enfer, du réel, ou le producteur-consommateur est encore d’être laminé, vidé de sa substance par la mégamachine (ou assigné à des identifications avataresques de consommateur pulsionnel à la conscience vide). L’enfer, ce serait plutôt Une journée chez Ikéa, roman que je n’écrirais pas mais dont je cède le pitch à qui le souhaite.

  98. Ainsi le temps est venu de la refondation et du renouveau
    tirant les leçons du passé, un nouveau traité sera la panacée.

    D’un accord franco allemand il sera inspiré,
    la galerie des glaces me parait toute indiquée

    pour signer le dernier traité de Versailles.

  99. Lisbonne ponctionne les banques pour réduire son déficit
    latribune

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    latribune.fr, Le vendredi 2 décembre 2011, à 21h 28

    Le gouvernement portugais et les quatre principales banques du pays ont trouvé un accord par lequel l’Etat pourra prélever 5,6 milliards d’euros dans les fonds de pensions des établissements bancaires, a annoncé ce vendredi le secrétaire d’Etat à l’Administration centrale, Helder Rosalino.
    Ce transfert doit permettre au Portugal de remplir cette année les objectifs budgétaires définis dans le cadre de l’accord conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) et l’Union européenne pour l’aide au pays. Cette mesure est plus que suffisante pour atteindre les objectifs en terme de déficit budgétaire en 2011, a insisté Helder Rosalino.

    Dans le cadre de cet accord, le gouvernement doit ramener son déficit budgétaire à 5,9% de son PIB en 2011 et à 4,5% en 2012, contre environ 10% en 2010.

    Le gouvernement a déjà averti l’Union européenne et le Fonds monétaire international qu’il entreprendrait ces mesures exceptionnelles. Elles étaient devenues indispensables après la découvertes d’un trou comptable imprévu.

    Les responsables de la troïka (UE, FMI et Banque centrale européenne) ont recommandé au Portugal de ne pas continuer sur cette voie l’année prochaine.

    Les transferts concerneront Banco Espirito Santo, Millennium bcp, Banco BPI et Santander Totta, filiale Santander.

    Retrouvez cet article sur La Tribune.fr

    1. @ liervol: « ponctionne les banques » ou ponctionne les épargnants et retraités, futurs et actuels ? nuance?

  100. C – « Cessons de nous focaliser sur le déficit public »
    Christophe Ramaux membre des Economistes atterrés
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/12/01/cessons-de-nous-focaliser-sur-le-deficit-public_1611915_3232.html
    L’important en matière de dette publique est ce que paie l’Etat chaque année au titre de la dette, à savoir les intérêts. Le véritable poids de la dette n’est donc pas de 90 %, mais de 2,5 % du PIB, soit les 48 milliards d’euros effectivement payés par la France (en 2010). Cela ne justifie aucunement les discours alarmistes en vogue. Durant les « trente glorieuses », ce poids était de 1 % du PIB. Mais, au milieu des années 1990, il était de plus de 3,5 %.

    Ceci signifie que les préteurs ont à jamais perdu leur avoir , que la dette est un revolving à perpétuité , qu’il est sujet à toutes les attaques lorsqu’il n’est pas bien garanti , mais aussi que les esclaves sont là , qu’ils travaillent toujours la moitié de leur vie pour l’impôt , mais aussi que l’état donne un quart de ses recettes en intérêts car le pib n’est pas la recette de l’état , c’est la recette des français de 1700 milliards , l’état ne perçoit que 200 milliards dont 50 pour les intérêts.
    Alors votre manière de pensée est criminelle , irresponsable , dangereuse, malhonnête.
    Aussi bien si on la considère irremboursable , annulons aussi les intérêts et chacun sera content.

  101. Je résume autrement que Papiman ci-dessus l’article suivant.

    L’état de la crise de l’euro, les sorties possibles, et surtout impossibles: synthèse par Jacques SAPIR dans Le Monde. http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/12/01/requisitionnons-les-banques-centrales_1611913_3232.html
    Il recommande une réquisition unilatérale de la Banque de France par l’Etat et une monétarisation de la dette française, en priorité celle détenue par l’étranger.
    C’est pétillant et ça se positionne comme un des appels qui seront examinés quand le théâtre sera en feu, et que les divers groupes de décideurs auront une seconde pour suivre une des personnes qui crient « Par ici, par ici ! » (L’image est de Serge Halimi.) Sapir se positionne comme un de ces appels. Les appels de l’orthodoxie sont dans des rythmes lents (fédéralisation accrue, austérité sur austérité, bref, les dix ans d’Angela Merkel) alors que les événements exigent des réponses de plus en plus proches, et sont de ce fait plus ou moins impossibles. Avec cette complication, qui est un supplément de réalité, que la rue va s’inviter dans le débat, et que les dérives autoritaires vont devenir d’autres hypothèses crédibles.

    Ce qui continue à me poser question, c’est le refus de procéder à l’inéluctable: une constatation des pertes.

    Plus exactement, la grille de lecture la plus efficace me paraît être celle-ci: que veut éviter chacun des acteurs ?

    1. « que veut éviter chacun des acteurs ? »

      D’être celui qui a mis fin au rêve du Père Noël ?

      « Pourquoi ? »

      Parce qu’ils n’ont aucune idée pour après !.

  102. http://www.lefigaro.fr/societes/2011/12/03/04015-20111203ARTFIG00002-l-argent-cache-des-syndicats.php

    Un article totalement neutre et objectif, sur les syndicats de la part d’un journal de référence (de droite) .

    « Des vacances à Dakar aux frais de France Télécom ! En février dernier, 12 délégués syndicaux du groupe se sont rendus au Sénégal »

    « la délégation a reçu un chèque de 12.000 euros » (vous avez bien lu, pas de millions, 1000 e par personne)

    « Gonflé? Non, une pratique plutôt ordinaire dans une France qui n’aime pas ses syndicats mais les nourrit grassement.  » (qu’en termes galants….)

    « la machine syndicale, elle, se porte bien, très bien même. Et pour cause: elle vit aux crochets des autres ! » (Autant le dire, c’est un scandale !)

    « la collectivité fait chaque année un chèque de 4 milliards d’euros pour financer l’activité syndicale … » (c’est beaucoup !)

    « «mécanismes de financement structurellement opaques», «absence de prise en considération (…) des mises à disposition de personnels et de locaux», «dérives»… Le schéma descircuits de financement qu’ils ont tenté de reconstituer vaut son pesant d’or, tant il est incompréhensible. » (C’est un article comique…)

    « Les abus prospèrent dans un univers où règne le flou. … »

    « Dans certains services de l’État comme la police, fortement syndiquée, ces mises à disposition ont atteint une telle ampleur que le ministre a dû taper du poing sur la table. Depuis une dizaine de jours, le cabinet du ministre de l’Intérieur reçoit discrètement les syndicats…

    « Jusqu’où ira le ministre de l’Intérieur? Dans bien des cas, les administrations préfèrent fermer les yeux pour assurer la paix sociale. »

    « Au fil des ans, certains comités d’entreprise de la sphère publique sont devenus de véritables coffres-forts ! (Révélation !)

    Pourquoi ne pas faire un procès aux syndicats, comme à mr Chirac ? Soit leurs bilans sont teintés d’escroqueries et de détournements de fonds, soit ils ne le sont pas…

    1. Rien ne vaut un bon article pour renforcer la pression sur les syndicats: vous n’avez pas intérêt à bouger, vous autres, au cas où vous oublieriez que vous êtes…allez, allez, à la botte, couché, bon chien.

      1. Pour le figaro de service ,c’est du pain béni mais il faut quand meme se rappeler de l’affaire (enterrée) des fonds de l’union patronale des industries minières et metallurgiques UIMM !

        Toutes les entreprises patronales de ce secteur donnaient des fonds (plusieurs centaines de millions d’euros) pour  » fluidifier les relations sociales  » !

        En clair arroser les responsables syndicaux !

        On comprend mieux la colère de Xavier Mathieu le leader cgt chez continental abandonné par les dirigeants de son « syndicat » !
        En ce moment en Chine des ouvriers se mettent en grève pour protester contre des ….délocalisations au Vietnam !!!
        Les syndicats français se sont trop souvent contentés de se battre sur des indemnités au lieu de contester le principe meme des délocalisations !
        Peut etre que leur formation internationaliste « de gauche » les a handicapé pour lutter contre « l’internationalisme de droite  » (l’ultra liberalisme)
        Aux USA on a vu des syndicalistes soutenir les indignés ….en avez vous vu en France ?

    2. L’organisation des syndicats est une autre forme d’aristocratie financée par l’aristocratie capitaliste.

      Il y a comme un mensonge d’établir une aristocratie sur les bases de la défense commune des intérêts.

    3. neutre, objectif, de référence …

      Ne vous faîtes pas de trop de soucis pour les syndicats, une fois que la mise en mouvement est lancée ils retombent sur leurs pieds.

      Vous voulez qu’on fasse un comparatif avec les séminaires de formations des laboratoires pharmaceutiques.

      Il n’y a pas que les syndicats d’ouvriers, l’article cite l’uimm on peut refaire un audit.

  103. C’est dimanche : nous pouvons faire le bilan de la semaine écoulée concernant le groupe des Etats européens dans la ligne de mire.

    Dans la ligne de mire des marchés, il y a la Belgique, l’Espagne, l’Italie.

    Lundi 28 novembre 2011 :

    Le Trésor italien a émis lundi 567 millions d’euros d’obligations indexées sur l’inflation à échéance 2023 dont les taux d’intérêt ont bondi à plus de 7,3 %, a annoncé la Banque d’Italie.

    Signe de la méfiance des investisseurs, les taux de ces titres ont en effet bondi à 7,3 %, contre 4,6 % lors de la dernière opération similaire dont la Banque d’Italie ne précise pas la date.

    Ce taux record n’est toutefois pas une surprise car il se situe au niveau où évoluent actuellement les taux à long terme de l’Italie qui sont jugés insoutenables, sur la durée, pour le pays, qui croule sous une dette colossale d’environ 1.900 milliards d’euros, soit environ 120 % du PIB.

    Mardi 29 novembre 2011 :

    Italie : rendements records pour une adjudication de dette.

    L’Italie a dû accepter mardi un rendement record depuis la création de la zone euro de près 8 % pour pouvoir émettre 7,5 milliards d’euros de papier à trois ans, un niveau qui place le coût de sa dette a un niveau de plus en plus difficilement soutenable.

    Les obligations à trois ans BTP ont été adjugées à un rendement record de 7,89 %, après 4,93 % lors d’une précédente adjudication du même type fin octobre, a précisé la Banque d’Italie.

    Pour le papier à huit ans, le rendement moyen est ressorti à 7,28 %, avec un ratio de couverture de 1,538.

    Les obligations à 10 ans ont été adjugées au rendement de 7,56 %, avec un ratio de couverture de 1,335.

    En Belgique, les rendements des obligations d’Etat à court terme ont atteint un plus haut depuis novembre 2008 lors d’une adjudication de dette à trois et six mois également réalisée mardi.

    http://www.lesechos.fr/investisseurs/actualites-boursieres/reuters_00403450-italie-rendements-records-pour-une-adjudication-de-dette-255706.php

    Jeudi 1er décembre 2011 :

    Le Trésor espagnol a émis jeudi pour 3,75 milliards d’euros d’obligations à 3, 4, et 5 ans, soit le maximum qu’il souhaitait emprunter, mais la tension des marchés s’est fait sentir, l’obligeant à concéder des taux d’intérêt en hausse.

    Les taux ont augmenté par rapport aux dernières émissions similaires, passant au-dessus de la barre symbolique des 5 % :

    – 5,187 % pour les obligations à 3 ans (contre 4,782 % lors de la précédente émission),

    – 5,276 % pour celles à 4 ans (contre 3,639 % la dernière fois)

    – et 5,544 % pour celles à 5 ans (contre 4,045 % avant), selon la Banque d’Espagne.

  104. En attendant l’assemblée générale, le syndic continue de passer en force en présentant des devis pour effectuer les travaux d’urgence.

    Mais rien ne presse, le plus urgent reste de changer de syndic.

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